Le Bureau Provisoire du

Collectif National des

Psychologues de la FPH

à nos collègues

 

le 10 juillet 2002

 

Cher(e)s collègues,

 

Nous souhaitons vous présenter un bilan de ce collectif et vous demander votre avis sur ses prochaines orientations. A cet effet, nous vous adresserons prochainement, par courrier individuel, une lettre questionnaire que nous vous serions obligés de bien vouloir compléter et nous renvoyer à l'adresse indiquée.

Nous vous remercions cordialement ; vos réponses nous aideront à mieux cibler nos actions et à les adapter aux avis de la majorité – et plus serez nombreux à répondre, plus notre collectif sera représentatif. C'est important dans un fonctionnement le plus démocratique possible.

Au cours du 1° trimestre 2002, le Collectif a revendiqué pour les psychologues hospitaliers :

  1. Une revalorisation salariale de 2600 à 4280 euros (16398 à 28074F) au lieu de 1500 à 2800 euros actuels en classe normale et de 2150 à 3400 euros en hors -classe.
  2. Cette revalorisation suppose le regroupement en une seule classe des deux classes existantes. Elle s'accompagne d'une accélération de la carrière en 18 ans au lieu de 26 ans.

    Il s'agit donc d'une demande de restructuration complète de notre grille salariale qui est également la demande des syndicats face à l'absence de toute mesure favorable aux psychologues hospitaliers depuis 1991, alors que certains collègues travaillant dans le secteur médico-social et bénéficiant de la Convention Collective de 1966 ont vu leur sort amélioré. Ce qui n'est peut-être pas un hasard en un moment où les plans de modernisation du système de soins dénoncent l'hospitalo-centrisme et privilégient le travail en réseau. Pourtant beaucoup d'entre nous exercent déjà en liaison avec le secteur.

  3. Le recrutement de psychologues par l'organisation de concours réguliers, au moins à hauteur de 10% des effectifs en fonction de la RTT (soit 500 postes au moins pour toute la FPH)
  4. La résorption de l'emploi précaire dans le cadre de la loi du 3 janvier 2001, dite loi Sapin et appliquée à tous les contractuels désirant leur titularisation (CDD, CDI)
  5. L'abrogation de l'ordonnance de mars 2001 qui, dans le cadre de l'harmonisation européenne met en cause la loi de 1985 sur le titre de psychologue.
  6. La consolidation de notre statut établi depuis 1991, afin d'obtenir une réelle autonomie professionnelle, l'intégration de la circulaire de 1992 sur le temps FIR.
  7. Le maintien d'une formation universitaire de haut niveau.

 

Nous avons obtenu :

l'assimilation de notre profession à celles exerçant des fonctions d'encadrement pour l'application de la RTT (arrêté du 24 avril 2002)

mais aucun texte ne définit précisément nos fonctions et notamment pas comme cadres de conception.

mais RIEN

au contraire, la sortie du décret et de l'arrêté du 3 mai 2002 instaure un système "promus- promouvables" qui maintient les deux classes et améliore finalement peu la situation des fins de carrière. La situation de blocage se reproduira à l'identique dans 10 ans à peine.

et au contraire, dans nombre d'hôpitaux, l'éclatement des postes de titulaires en postes de contractuels, à l'occasion des démissions ou départs à la retraite. Un contractuel coûte moins cher qu'un titulaire.

et même des menaces à peine voilées sur le temps FIR

et en outre, l'entretien d'un flou sur la validation des acquis professionnels qui menace également la loi sur le titre mais arrange certains ministères qui n'ont toujours pas accordé de statut défini à leurs psychologues (Justice, Education Nationale)

 

et presque RIEN

Les concours réservés annoncés pour le dernier trimestre 2002 ou pour 2003 sont limités aux CDD- et excluent les CDI

Cette loi s'appliquant jusqu'au 31.12.2005 il y a fort à parier que la résorption de l'emploi précaire sera minimale. Les CDI sont hors-jeu, ils étaient déjà hors- la- loi.

Selon les textes – et aussi à l'intérieur d'un même texte, cette autonomie paraît fluctuante.

Ainsi le Rapport de la Direction Générale de la Santé (DGS) parle de l'accès direct au psychologue, mais dans ce rapport, on assiste à une "psychiatrisation" de la Santé mentale. Et, dans les projets de l'AP-HP de Paris sur la restructuration de la psychiatrie dans cette institution, on constate que la psychologie devient partie de la psychiatrie "de liaison".

La suppression de l'article 57 quater dans la loi sur les réseaux a éloigné temporairement les menaces d'assujettissement des actes psychologiques à une prescription médicale. Mais les psychologues pourraient devenir professionnels de santé.

Avec quel statut ?

 

QUE PENSEZ -VOUS DE TOUT CELA ?

Parallèlement à ses réflexions, le Collectif a sollicité à plusieurs reprises les syndicats pour que ceux-ci établissent des liens et des relations, discutent, avec les psychologues du Collectif. La plupart des syndicats ont refusé ; sauf Sud-Santé- Sociaux. Et pourtant, il nous semble que l'action du Collectif a suscité un net regain d'intérêt de la part des syndicats pour les psychologues et leurs préoccupations jusqu'alors un peu mises de côté en raison du petit effectif de ce corps pour toute la FPH et de son silence.

Une nouvelle réunion intersyndicale est annoncée pour le début septembre et une journée d'action (grève et manifestation) proposée pour le 20 septembre.

Nous avons également invité nos collègues des autres fonctions publiques, ceux du secteur privé, les universitaires, les libéraux à se joindre à nous.

Déjà des contacts sont établis avec des collègues de la PJJ, de la Territoriale et ce sont les étudiants qui ont vivement réagi, en nous rejoignant aux manifestations. Ils sont inquiets, comme nous, des projets de formation à 3 niveaux pour les psychologues.

Et nous ne pourrons travailler à l'obtention d'un statut unique que si nous nous mobilisons tous.

 

 

 

 

 

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