ECOLE DE PSYCHOLOGUES PRATICIENS.
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE PARIS
23, rue du Montparnasse
75006 Paris.
En vue de l’obtention du
DIPLOME DE PSYCHOLOGUE.
TITRE :
ILLUSION /
DESILLUSION - IMPUISSANCE / TOUTE
PUISSANCE :
ASPECTS CLINIQUES DE L’ART MAGIQUE.
Effectué sous la direction du professeur : Dr M.arc WINDISCH.
Par :
Anne SCHWARTZWEBER.
Promotion :
1997.
Option :
Santé – Société.
Date de naissance : 16 mars 1974.
Lieu de naissance : Nogent sur Marne.
Classification informatique :
TAT- Illusion
- Créativité...
Jury de soutenance : - Monsieur Marc Windisch.
-
Monsieur Jean-Pierre Chartier.
Soutenu le 27 Juin 1997. Mention
Très Bien.
Introduction générale.
Le choix de présenter ce sujet pour mon Mémoire-thèse de fin d’étude est le fruit d’un long cheminement.
En effet,
désirant au départ travailler sur la psychologie des personnes en fin de vie,
puis m’orientant ensuite vers des sujets touchant l’Art-thérapie,
un moment de « vide » s’est fait sentir ; aucun sujet réunissait
les conditions que je souhaitais (faisabilité, motivation, intérêt et
originalité).
Certains
sujets concernant des thèmes classiques
présentaient des côtés attractifs, mais je voulais trouver une idée
originale, peu étudiée et qui me permettrait par ailleurs d’analyser des
concepts psychologiques et psychanalytiques
Au
lieu de partir d’un sujet, j’ai fait la démarche inverse en explorant quelle
population pourrait être à la fois originale et riche d’éventuels
questionnements. Et c’est après quelques détours que j’en suis arrivée aux
magiciens. Je connaissais quelques personnes dans ce milieu, ce qui facilitait par ailleurs le premier pas.
Une
fois la population trouvée, il m’a fallu dégager des axes de réflexion
intéressants pour essayer de mettre à profit les éléments les plus pertinents
présentés par les illusionnistes. Après analyse de différentes questions,
quelques hypothèses sont apparues, pour enfin donner naissance à celles
présentées ci-après. En regardant de plus près l’univers créé par les
magiciens, j’ai émis l’hypothèse selon laquelle les illusionnistes tenteraient
par le biais de leur art de réinstaurer pour un temps un espace de rêve,
imaginaire, sous l’égide de la toute puissance et de l’absence de limites. En
effet, l’espace magique est une sorte de
« tout est possible ». Mais pourquoi vouloir ainsi créer cet espace
sans limites fixes où les désirs peuvent être exaucés et où les séparations
définitives n’existent plus vraiment, un objet disparu pouvant réapparaître
subitement, « comme par magie » ?
Cette
question m’a conduite à l’hypothèse suivante qui a été de supposer qu’à
l’origine du désir d’instaurer un tel univers on pourrait sans doute trouver
des éléments relatifs à un vécu difficile de la phase de séparation d’avec
l’objet maternel (passage de la fusion à l’individualité). Je pensais ainsi que ces sujets avaient sans
doute difficilement accepté le processus d’individualisation et la
reconnaissance de l’altérité que celui-ci implique. Manipuler les objets (au
sens large) serait alors ici un moyen de jouer avec l’absence et la présence,
bref, avec la séparation.
Mais
la question du secret ainsi que celle de la toute-puissance m’
a interrogée sur une thématique narcissique plus précise, et j’en suis
venue à compléter mon hypothèse de départ en lui ajoutant l’idée selon laquelle
ces deux phénomènes seraient pour le magicien une façon de restaurer une image
positive de lui-même. Il y aurait donc au départ un vécu négatif et dévalorisé
de soi, dévalorisation dont il me reste à élucider et préciser l’origine.
J’avais
alors mon sujet, une population et des hypothèses de départ. Pour pouvoir y
répondre, j’ai tout d’abord effectuer une recherche théorique, étudiant tour à
tour l’art des magiciens, la psychanalyse face à l’art, l’origine de la
créativité ainsi que la place de la création au sein du narcissisme et de la
quête de soi. Par ailleurs, j’ai réalisé une recherche pratique, contactant des
magiciens pour leur faire passer un entretien
semi-directif ainsi qu’un test projectif
(TAT), tout ceci dans l’optique de recueillir les éléments nécessaires pour
pouvoir répondre le plus précisément possible à cette recherche…
Bibliographie.
¨
Ouvrages de
référence.
Anzieu.D : « Le corps de l’œuvre ».
Gallimard. 1991.
Anzieu D et C.Chabert :
« Les méthodes projectives ». PUF.
1992.
Bernheim.H : « De la
suggestion ». Retz. 1975.
Boyer A. : « Manuel d’art-thérapie ». Privat. 1992.
Chasseguet-Smirgel.J :
« Pour une psychanalyse de l’art et de la
créativité ».Payot.1971.
Dessuant.P. : « Le
narcissisme ». Que sais-je. PUF. 1994.
Doron.R et Parot.F :
« Dictionnaire de Psychologie ». PUF.
1993.
Freud : « Essais de Psychanalyse ».
Payot. 1963.
Golse.B : « Le
développement affectif et intellectuel de l’enfant ». Masson. 1992.
Grunberger.B : « Le
narcissisme ». Payot. 1993.
Jung. C.G : « Ma
vie ». Gallimard. 1973.
« Dialectique du moi et de
l’inconscient ». Folio. 1964.
Klein.M : « Essais de
psychanalyse » Payot. 1968.
Muret.M : « Les arts-thérapies ». Retz. 1983.
Saltano et Joubert : « Les magiciens ».
Syros. 1990.
Schentoub.V : « Manuel
d’utilisation du TAT ». Dunod. 1990.
Storr.A : « Les
ressorts de la création ».
Laffont. 1972.
Winnicott.D.W : « Jeu et
réalité ». Gallimard. 1971.
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