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Université de Provence, Aix-Marseille I

UFR de Psychologie, Sciences de l'Education



Mémoire de dess

Psychologie clinique et psychopathologie



Dire à l'hÔpital




Présenté par Christophe PONS



Sous la direction de :

Marie-France BONNET

Dominique CHACHIGNON



Membre du Jury :

Anne BOYER




Juin 2004



Sommaire


Pages

Remerciements

Aux futurs stagiaires psychologues 1


La demande 4

Frédéric 5


Anesthésies… 6


Fonction contenante du psychologue 7

Loïc 9


L'entretien 12

Gilles 13


Cadre 13


Rencontres 14

Elodie 14


Qu'un dire puisse advenir 7

Ouhabane, "Tu vas être grand frère" 5

Louis 27

Les parents de Prunelle 29

Les parents de Ju-lien 33


Circoncisions 35

Youssef 37

Mohammed 40

Yazim 42

Une journée sous l'égide du clivage 43


En conclusion : une éthique de l'entretien 44


Bibliographie 46

A l'heure de conclure, je tiens à remercier


Le Professeur Garnier, le Professeur Alessandrini,

Chefs des services à l'hôpital Nord au sein desquels j'ai eu à travailler,


Leurs équipes, et tout particulièrement

les puéricultrices de l'unité d'hôpital de jour :

Aline Amblard, Eliane Souchon, Isabelle Tourly…

Merci aussi à Claude Bardo,


Madame Marie-France Bonnet,

pour ses enseignements,


Madame Anne Boyer, qui me fait

l'honneur de sa présence à ma soutenance,


L'ensemble des étudiants du GRP, pour leur écoute et leurs encouragements,


François Provensal, pour sa troisième oreille,


Dominique Chachignon, psychologue à l'hôpital,

pour sa présence, sa confiance, ses questions qui aident à penser,


Mes parents, toujours présents dans ces moments,


Cécile, qui en cette année est devenue ma femme,

et qui me fait le bonheur de me rendre bientôt père.


Enfin, un grand merci aux parents et aux enfants,

Hassan, Gilles, Elodie… et tous les autres

sans qui ce travail n'aurait jamais existé.



Pour mon fils, bien à l'abri dans le giron de sa mère


Aux futurs stagiaires-psychologues de l'hôpital de jour…Si comme moi vous effectuez un jour votre stage de D.E.S.S. de psychologie clinique à l'hôpital de jour du pavillon mère-enfant de l'hôpital Nord de Marseille, vous serez peut-être amenés à rencontrer Hassan, Louis, Elodie, ou Youssef… Vous aurez peut-être à entendre les parents de Prunelle ou ceux de Julien…

C'est à vous, futurs stagiaires de l'hôpital de jour du pavillon mère-enfant de l'hôpital Nord que j'adresse ce texte.


Il s'agit, en quelques pages, de rendre compte d'une année de pratique… Il n'y a aucune prétention doctrinale dans ces lignes, pas de guide à suivre, pas de modèle à trouver… Il n'y a qu'une expérience clinique personnelle, qui se veut la plus authentique, la plus sincère possible.


Si comme moi, le premier jour où vous franchissez le seuil de l'unité, vous vous trouvez dans un couloir, vous risquez d'y rencontrer une dizaine d'adultes, cinq ou six landaus… , quelques enfants.

Il m'a semblé qu'il régnait un silence pesant… Tous avaient les yeux tournés vers la porte d'un bureau dans lequel, avec une certaine sérénité, les puéricultrices du service recevaient chaque famille une à une, avant d'installer les enfants dans deux grandes chambres communes…


Dans chacune de ces chambres, vous verrez entre trois et quatre lits, des chaises, quelques jeux, une télévision…


Les puéricultrices mettront à votre disposition un minuscule bureau, que vous partagerez avec la secrétaire de l'unité qui doit transmettre les statistiques administratives, les résultats d'examens ou les dossiers médicaux aux services intéressés… Cette promiscuité oblige à pratiquer autrement. Sans bureau dans lequel s'isoler avec un enfant ou un parent, il s'agit de proposer un entretien au pied du lit… dans la mesure du possible, quand la famille est seule dans la pièce,…ce qui n'est pas toujours évident.

Dans un coin, vous apercevrez une salle de soin, qui permet d'isoler un enfant lors d'actes précis, comme un geste infirmier proprement dit…


Chaque jour, une demi-douzaine d'enfants, parfois un peu plus, sont accueillis dans ces murs pour une journée d'hospitalisation un peu particulière : il s'agit de pratiquer un bilan sanguin, d'effectuer un test-diagnostic qui peut durer plusieurs heures, de traiter une maladie rare, de préparer le petit patient à une anesthésie générale à l'occasion d'un examen de type Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ou d'un scanner – ces examens radiologiques sont effectués sous anesthésie générale sur les enfants, car ils nécessitent un immobilisme total– ou d'une intervention chirurgicale.

D'autres enfants, brûlés assez gravement, hospitalisés parfois pendant plusieurs semaines en service de chirurgie, une fois rentrés chez eux, passent par l'unité d'hospitalisation de jour, car ils doivent encore être endormis lors des changements de pansements.

Un fois par semaine, l'unité s'emplit de petits garçons qui doivent subir – c'est pour l'instant en ces termes que je le dis – une postectomie, terme médical pour une circoncision.


Pour le dire autrement, tous les enfants qui transitent par l'hôpital de jour sont ceux pour lesquels le corps médical tente d'alléger le temps d'hospitalisation. Entrés à huit heures du matin, ils pourront, après un examen, un test, une intervention chirurgicale, des soins ou une cure médicamenteuse, ressortir en fin d'après-midi.


L'unité dépendant des services de chirurgie pédiatrique du Professeur Alessandrini et du service de médecine infantile du Professeur Garnier, les patients ont tous les âges que ce champ recouvre. Exceptionnellement, il arrive que certains patients, suivis depuis qu'ils sont enfants, continuent de bénéficier de soins dans ces murs alors qu'ils ont largement dépassé la trentaine d'années.

Cette organisation "bicéphale" n'est pas sans soulever des difficultés institutionnelles, qu'il serait trop long de développer ici. Pour en rester à notre propos, retenons simplement que l'unité accueille des patients chirurgicaux, et d'autres, suivis en médecine. Tous les patients sont obligatoirement accompagnés d'au moins un de leur parents, tout le temps que dure son hospitalisation.

 

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