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PERIER Carine

N°d’étudiant : 97002961

 

 

Sous la direction de Mme AUBERT

 

 

LE SENS ET LES EFFETS

DU PLACEMENT

CHEZ L’ENFANT

ET L’ADOLESCENT

 

 

 

SOMMAIRE

 

 

Introduction……………………………..………………………………p.1

 

I.                  Une structure d’accueil du C.D.E………..…………….p.3

 

A.   Présentation générale…………………………………………..….p.3

1.      Le groupe vertical…………………………………………………………….p.3

a.       Les modalités d’accueils…………………………………………….……….p.3

b.      Profil des enfants accueillis………………………………………………..…p.5

2.      La « Transition »……………………………………………………………...p.6

a.       Les modalités d’accueil………………………………………………………p.6

b.      Profil des adolescents accueillis…………………………………………..….p.7

 

B.   Etre psychologue dans un foyer d’accueil de l’enfance………….p.8

1.      Au sein de l’institution…………………………………………………….….p.8

a.       Une responsabilité d’expertise…………………………………………...…..p.8

b.      Réunion d’admission………………………………………………………....p.9

c.       Réunion de synthèse……………………………………………………...…..p.9

d.      Réunion d’équipe…………………………………………………………….p.9

2.      Auprès des jeunes……………………………………………………………p.10

 

II.               Placement-Séparation…………………………..……..p.11

 

A.   Quelques Définitions………………………………………..…….p.11

1.      Placer, qu’est-ce que cela veut dire ?…………………………………..…..p.11

2.      La séparation induite par le placement………………………………...….p.12

1.      Que signifie se séparer ?…………………………………………...……….p.12

2.      Le travail de la séparation…………………………………………..………p.14

B.   Le placement chez l’enfant……………………………………….p.16

1.      Le temps du traumatisme……………………………………….……..……p.16

a.       Une incapacité à penser………………………………………….………….p.17

b.      Lorsque les mots font défauts………………………………………………p.19

c.       Un sentiment de culpabilité……………………………………………...….p.20

2.      Le travail psychique interne de l’enfant…………………………...………p.23

a.       Se faire une représentation interne………………………………………….p.23

b.      Le poids du passé…………………………………………………….……..p.23

c.       Un travail en parallèle………………………………………………………p.25

3.      La perspective du retour………………………………………………..…..p.28

 

C.   Le placement chez l’adolescent…………………………………..p.30

1.      Le placement à la demande d’un juge……………………………………p.30

2.      Le placement à la demande des parents……………………………….…p.33

3.      Séparation réelle-Séparation symbolique………………………..………p.36

a.       Lorsque la séparation symbolique ne peut s’effectuer au sein de la famille……………………………………………………………………………...…p.36

b.      L’institution comme tiers séparateur………………………………………..p.38

4.      Le travail de l’autonomie………………………………………….………p.42

 

 

Conclusion…………………………………………………………………..……..p.45

 

Bibliographie……………………………………………………..…………………..p.47

 

INTRODUCTION

 

Notre stage de D.E.S.S. de psychologie clinique et pathologique s’est effectué au sein d’un établissement qui accueille des enfants et des adolescents qui sont placés en institution par décision judiciaire. Nous présenterons cette structure d’accueil dans la première partie de cet écrit.

Cette expérience professionnelle nous a amenés à apercevoir la difficulté de vivre le placement pour de ces enfants et ces adolescents, et à réfléchir sur la façon dont nous pouvions les aider dans cette étape de leur vie.

 

Beaucoup d’enfants placés souffrent psychiquement, soit à cause des conditions d’existence difficiles qu’ils ont connus avant le placement, soit à cause de l’impact même de la séparation sur leur vie psychique. Cette souffrance de la séparation et les pathologies qui peuvent en découler ont tendance à être sous-estimer par de nombreux professionnels de l’enfance.

 

Le placement met en scène, en acte, un fantasme de réparation d’un enfant abîmé par ce qu’il a vécu et subi dans son milieu familial, mais l’enfant est aussi blessé par la souffrance supplémentaire qu’introduit la séparation autoritaire.

Lorsque la décision de placer un enfant dans un foyer d’accueil est prise par le juge des enfants, cette décision met tout d’abord en avant la fonction protectrice du placement. On éloigne l’enfant de sa famille pour le protéger, pour lui apporter une protection physique, en le mettant à distance du danger qu’il court auprès de sa famille.

 

Mais si le placement peut protéger, peut-être temporairement, l’enfant, il est aussi une violence supplémentaire pour celui-ci. La séparation faite entre l’enfant et sa famille provoque dans un premier temps une perte des repères affectifs, spatiaux. Il est obligé de quitter le domicile familial, ses parents ne sont plus à ses cotés, les lieux sont inconnus, tout comme les personnes qui l’entourent à présent. L’enfant se retrouve ainsi confronté à une situation qui peut-être fortement angoissante pour lui.

 

 

 

Notre expérience, au cœur d’un foyer d’accueil du centre départemental de l’enfance, nous a amenés à être confrontés directement à la violence induite par le placement. Participant aux réunions d’admissions, moment où la séparation prend effet, nous avons pu observer les parents et leurs enfants ou adolescents dans ce temps particulier, et tenter de travailler avec eux la difficulté de la séparation.

 

Travailler autour de cette souffrance, qu’induit de lui-même le placement, nous paraît indispensable pour que le placement puisse être positif pour l’enfant ou l’adolescent ; et qu’elle ne vienne pas s’ajouter aux souffrances qui ont précédé l’arrivée en institution.

Dans les pages qui vont suivre, nous essaierons de montrer de quelle manière cette souffrance s’exprime, ou ne s’exprime pas, et la représentation que se fait l’enfant et l’adolescent de son placement. Nous verrons que selon la signification qui lui ait donné, les effets de la séparation et du placement peuvent être différents.

 

Nous montrerons également comment le parent est lui aussi acteur du placement, et la manière dont il le perçoit, le ressent ou l’exprime, mais ce ne sera que de façon succincte car l’établissement n’a pas pour mission d’entreprendre un travail auprès des familles, ceci étant proposé par les services de l’aide sociale à l’enfance.


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