Université Strasbourg I (ULP)

Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation

  1. Groupe de recherches psychosociologiques



    1. Catégorisation Sociale et Handicap


Le handicap est-il une catégorie de base ?


Mémoire de Maîtrise de Psychologie

Dominante : Psychologie sociale et du travail


Présenté par Sandra Holtz

Sous la direction de Madame Eva Louvet–Schmauss

      1. Session de Juin 2002



SOMMAIRE


Sommaire 1

Résumé 3


0. INTRODUCTION 4


PARTIE THEORIQUE 5


1. LA FORMATION DES IMPRESSIONS : L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION CATEGORIELLE 5

1.1. Le modèle du continuum de Fiske et Neuberg 5

1.2. Le modèle des processus multiples de Forgas 6

1.3. Conclusion : la saillance de l’information catégorielle 7

2. LES CATEGORIES DE BASE : AGE, SEXE ET ETHNIE 8

2.1. L’importance des catégories de base dans la perception sociale 8

2.2. Pourquoi sont-elles fondamentales ? 9

2.3. Le handicap est-il une catégorie de base ? 10

3. ASYMETRIES DANS LES SYSTEMES CATEGORIELS. 10

3.1. L’asymétrie dans le système catégoriel de sexe. 11

3.2. L’asymétrie dans le système catégoriel de l’ethnie. 12

3.3. Saillance catégorielle et distinguabilité numérique. 13

3.4. L’écart à la norme comme explication de cette asymétrie. 14

3.5. Application aux personnes handicapées motrices 15

4. HYPOTHESES GENERALES 16


PARTIE EXPERIMENTALE 17


5. METHODE 17

5.1. Variables théoriques et plan expérimental 17

5.1.1. Variables théoriques 17

5.1.2. Plan expérimental 17

5.2. Opérationnalisation des variables 18

5.2.1. Les variables indépendantes 18

5.2.2. Les variables dépendantes 18

5.3. Hypothèses opérationnelles 19

5.4. Déroulement de l’expérience 19

5.4.1. Population 19

5.4.2. Matériel 19

5.4.3. Déroulement 19

6. RESULTATS 19

6.1. Saillance de l’altérité physique. 19

6.2. Saillance de l’ethnie 19

6.2.1. Influence de l’ethnie 19

6.2.2. Influence de l’altérité physique. 19

6.2.3. Influence du sexe 19

6.2.4. Effet interactif de l’altérité physique et de l’ethnie 19

6.2.5. Influence de l’ethnie et du sexe 19

6.3. Saillance du sexe 19

6.4. Comparaison valides/handicapés pour la saillance de l’altérité physique, du sexe et de l’ethnie. 19

6.5. Saillance du physique 19

6.5.1. Influence des capacités physiques 19

6.5.2. Influence de l’ethnie 19


7. DISCUSSION 19


8. CONCLUSION 19


Bibliographie 33

Annexe: le matériel expérimental 37



Résumé :


Notre étude s’intéresse à la catégorisation sociale des personnes handicapées physiques.

Elle a été menée auprès d’une population de personnes elles-mêmes porteuses d’un handicap. Nous leur avons demandé de décrire des cibles valides et des cibles handicapées, qui se distinguaient également par les appartenances catégorielles de sexe et d’ethnie.

Les principaux résultats sont les suivants : “ handicapé ” est beaucoup plus cité que “ valide ”, “ noir ” est davantage utilisé pour décrire des cibles “ valides ” que des cibles “ handicapées ” et enfin, le handicap est plus saillant que le sexe et l’ethnie chez les cibles handicapées.

Nous avons interprété ces résultats en considérant le handicap comme une catégorie déviante par rapport à la norme.


Mots clés : catégorisation sociale, saillance, déficience motrice




Abstract :


This study examines the social categorization of physically impaired people.

It carried out among disabled subjects that had to describe normal and disabled targets which could be distinguished by race and sex.

Results show that “ disabled ” is more used than “ normal ”, that “ black ” is more used to describe “ normal ” targets than to describe “ disabled ” targets and that disability is more salient than race and sex.

To interpret the results, we considered disability as a cultural default.


Key words : social categorization, salience, physical disability


  1. INTRODUCTION


Il existe dans le monde du travail une réelle discrimination à l’égard des personnes handicapées. Celles-ci ont par conséquent d’importantes difficultés à trouver un emploi. C’est la raison pour laquelle, en 1987, est parue une loi imposant aux entreprises de plus de vingt salariés d’embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés. Une étude de Ravaud et Velche (1992) montre cependant que les employeurs contournent cette obligation en optant pour des solutions alternatives comme le sous-traitement à des CAT ou le versement de sommes au fond de développement pour l’emploi des personnes handicapées.

Plus généralement, même dans la vie quotidienne, les gens évitent d’interagir avec des personnes ayant une incapacité physique. Il préfèrent les ignorer ou maintenir un contact très limité (Sheehan et al, 1995). Pour Murphy (1990), les relations sociales entre handicapés et valides, lorsqu’elles existent, sont “  tendues, embarrassées, incertaines ”. Les attitudes envers les personnes handicapées physiques incluent des dimensions telles que la gêne, le refus de l’intimité et le rejet absolu (Giami, 1986).

En revanche, les expériences en laboratoire montrent de manière systématique une survalorisation des personnes handicapés (Bailey, 1991 ; Rohmer, Salhani et Louvet, 2000). Celles-ci sont perçues comme particulièrement dynamiques, volontaires, intelligentes et créatives. A compétences égales, des employeurs potentiels disent préférer les postulants ayant une incapacité physique à d’autres candidats (Christman et Slaten, 1991).

Ainsi, qu’elle soit positive ou négative, la discrimination des personnes handicapées est toujours présente. L’appartenance à cette catégorie est systématiquement prise en compte dans le jugement. On peut donc supposer que c’est une information pertinente.

Cette étude a pour but de montrer que face à une personne atteinte d’une déficience motrice, notre regard s’arrête d’abord sur le handicap, étiquette catégorielle particulièrement saillante, plus encore que les catégories primitives (Brewer, 1981) telles que le sexe ou l’ethnie. En d’autre termes, nous percevrions la personne comme handicapée avant même de la percevoir homme, femme, blanche ou noire. Ceci est relaté dans la littérature par des auteurs eux-mêmes handicapés qui emploient des termes tels que “ stigmate ” (Goffman, 1975) ou “ statut principal ” (Hughes, 1971) pour souligner que dans leurs relations sociales, ils sont avant tout perçus comme déficients. Cependant, aucune démonstration expérimentale n’a été réalisée à ce jour. C’est là notre objectif.

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