UNIVERSITE D’ANGERS UFR Lettres, Langues et Sciences humaines Département de psychologie EMPRISE MATERNELLE ET L’IMPOSSIBLE INDIVIDUALITE DE L’ENFANT: Lien pathologique mère/enfant Mémoire présenté pour la maîtrise de Psychologie par JUDE Mélinda Sous la Direction d’André SIROTA Groupe de recherche : Clinique sociale ANGERS, septembre 2004 Je remercie le personnel et les enfants de l’institution qui m’a accueillie, et particulièrement Monsieur Koenig -psychologue de l’institution-. Je remercie également Monsieur Sirota pour tous ses conseils. Enfin, je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenue. INTRODUCTION Après une période d’observation sur mon lieu de stage, une Maison d’enfants à Caractère Social (M.E.C.S), je me suis aperçue qu’il existait de nombreuses situations où la mère avait une certaine emprise sur son enfant. Ainsi, certains enfants semblaient ne pas pouvoir vivre en dehors de leur mère qui contrôle excessivement tout ce qui les concerne et qui refuse la présence d’une tierce personne susceptible d’entamer la séparation essentielle mère/enfant nécessaire à la construction de l’individualité de l’enfant. Dans ce contexte, le père semble être mis à l’écart. Même s’il est présent physiquement, il semble n’avoir jamais pris -ou on ne lui a pas donné la possibilité - la place de tiers permettant la triangulation œdipienne. L’objet de ma recherche est donc l’emprise maternelle sur l’enfant. Cette emprise entrave le processus de séparation/individuation de l’enfant. On constate alors un lien pathologique (voire maltraitant) mère/enfant. Ma question principale est : Comment l’enfant peut devenir « sujet » et constituer son individualité lorsqu’il établit un lien pathologique maltraitant avec sa mère qui exerce une emprise sur lui? J’ai choisi ce sujet car il me semble que les équipes éducatives, sur mon lieu de stage, sont en demande d’aide vis à vis de ces enfants qui réagissent souvent par la violence. Mon hypothèse principale est qu’il est nécessaire de mettre en place une séparation (une mise à distance et non pas une rupture définitive) avec la mère, afin que l’enfant puisse désinvestir sa mère comme objet unique et trouver d’autres modèles d’étayage. Ces enfants et ces mères ont besoin d’un tiers séparateur et ce tiers peut être la maison d’enfants. Cependant, je pense qu’il est nécessaire que les mères laissent ce tiers intervenir sans entraver ses démarches. Si la mère refuse cette dimension tierce, l’enfant la refusera lui aussi. Dans une première partie qui constitue mon approche théorique, je cherche à comprendre comment l’enfant se constitue en tant qu’individu propre, en dégageant le rôle de la mère et celui du père. Ensuite, je définis la notion d’emprise et la notion de maltraitance, en développant l’idée que l’emprise maternelle peut entraîner de la maltraitance. Enfin, j’explique le concept « d’idéologie du lien » afin de comprendre la nécessité d’une séparation avec la famille. Dans une seconde partie qui constitue ma méthodologie, je décris ma problématique, mon hypothèse et je dégage mes outils d’investigation. Enfin, dans la dernière partie je restitue les résultats de ma recherche, en dégageant quatre situations observées et une étude de cas.

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