COUSSEAU CAROLE
Université Catholique de l'Ouest
Institut de Psychologie et de
Sociologie Appliquées
Année universitaire 2002 - 2003
D.E.S.S.
MEMOIRE DE : RECHERCHE
FILIERE DE : Psycho-sociologie
Représentations sociales et déterminants subjectifs impliqués
dans
l'élaboration du projet
professionnel des élèves ingénieurs
Etude réalisée auprès d'élèves de la 2e et 3e
année d'une grande Ecole en
génie des systèmes industriels
(Cycle 2002 - 2003)
Directeur de mémoire : Jean Pierre BOUTINET
Professeur de Psycho-Sociologie
I.P.S.A. - U.C.O.
SOMMAIRE
Introduction
1ère partie : Positionnements
contextuel, méthodologique et conceptuel
1èr Chapitre : Contexte d'étude
1 - Modalités historiques, structurales et pédagogiques de
l'école
2 - Définition de la mission de stage
3 - Le métier d'ingénieur à l'aube du XXIe S.
2e Chapitre : Méthodologie de la recherche
1- Recueil d’informations
2- Organisation - planification de la recherche
3e Chapitre : Représentations sociales et déterminants
subjectifs
1 - Le champ des représentations
1.1 - Questions de points de vues
1.2 - Attitudes, opinions et stéréotypes : Quelques figures
représentationnelles
1.2.1 - Attitudes et opinions
1.2.2 - Stéréotypies
1.3 - Le fonctionnement structural des représentations
1.3.1 - Les processus d'ancrage et d'objectivation
1.4 - Les représentations opérantes
2 - Les représentations et déterminants subjectifs impliqués
dans
l'élaboration d'un
projet d'orientation
professionnelle
2.1- L'apport de la psychanalyse
2.1.1 - Die vorstellung
2.1.2 - L'énoncé du Nom sens
2.2 - La filiation parentale
2.3 - Une identité professionnelle ?
2.3.1 - La filière ingénieur
2.3.2 - De la confusion des rôles à la structuration
identitaire
2.3.3 - Modèles
identificatoires, effets de
captation et
reconnaissance sociale
2.3.4 - Maturation et structuration d'un projet
d'orientation
professionnelle
˜ Le projet : le concept, sa visée pédagogique
˜ Les projets d'orientation professionnelle
3 - La question des représentations socioprofessionnelles
3.1 - Pour introduire à la notion de représentation
socioprofessionnelle
ª La carte cognitive
des professions, d’après Linda Gottfredson (1981)
3.2 - Données empiriques :
Saisie des
représentations socioprofessionnelles et
construction identitaire des
élèves ingénieurs
de I.N.S.A de Toulouse, par Bernard Fraysse (2000)
2ème partie : Analyse
des discours
1- Représentations sociales et déterminants subjectifs des élèves
1.1 - Les représentations socioprofessionnelles
1.1.1 - Ancrages professionnels
Introduction
La présente étude
menée au cours
du premier semestre
2003 sur le
secteur de la
formation des ingénieurs propose, grâce à l'analyse
de
séquences d'entretiens,
d'apporter des éléments de
compréhension
et
d'ouvrir une réflexion
quant à l'identification de
l'imaginaire
professionnel des élèves ingénieurs.
Un cheminement que
nous
réaliserons d'une
part à considérer les
représentations que les
élèves expriment de
l'idée qu'ils se
font de l'univers
de
l'ingénierie et d'autre part à tenter
de décrypter les motifs et
déterminants subjectifs évoqués
pour constituer l'architecture de leur
projet professionnel.
Les entretiens exploratoires
conduits en phase
initiale de cette
recherche puis,
la lecture d'ouvrages intéressés
par la thématique
identitaire (les composantes de
l'identité professionnelle, ses enjeux de
reconnaissance et de prestige
soulevés par un choix d'orientation) ont été
à l'origine d'une première
hypothèse de travail
qui vient souligner
le
caractère décisif de
l'influence intersubjective
sur l'élaboration
des représentations et
du projet que
les élèves se
font de leur
avenir professionnel.
Un processus que nous aborderons à la lumière des effets de
transmissions
de l’héritage familial sur les
constructions imaginaires des élèves de même
qu'à tenter de saisir la portée des
rencontres et relations privilégiées
internes ou externes à l'école sur
ces mêmes construits mentaux.
Nous examinerons également l'impact de la pédagogie de l'école
sur les
prises de position des apprenants : la façon dont elle rejaillit sur la
capacité des élèves
à construire un
projet ; les opportunités
d'apprentissage qu'elle
permet, les frustrations
qu'elle soulève et
les
modèles identificatoires qu'elle suppose.
Cette approche nous mènera en conséquence à nous interroger
sur le
caractère des mécanismes psychiques
qui se déploient à travers et par delà
les interactions sociales.
Aussi, afin d'éclairer
les modalités du
dispositif de formation,
précisons qu'une
première orientation se profile pour les élèves en fin
de deuxième année d'étude : Ils ont
alors à formuler un premier avis par le
choix de deux options spécifiant
leurs souhaits individuels de formation
pour les
années à venir.
L'une des options
prévaut sur la
seconde sachant
par ailleurs que ce
programme optionnel est doté d'un
volet de cours à choisir à la carte
grâce auquel chaque élève
personnalisera sa formation jusqu’en
4e année, la dernière. L'avis initial
des élèves sera repris au cours de
la 3e année
à travers un entretien d'évaluation
durant
lequel les
candidats auront à argumenter
la pertinence de
leur
profil et de
leur projet professionnel
au regard du
plan de
formation auquel ils se destinent. Un
avis définitif quant aux options
retenues sera déterminé par la
commission pédagogique au 2e semestre de
cette 3e année d'études.
Le choix des élèves de 2e et 3e année
pour constituer le
ciment de cette
recherche repose par conséquent sur
le fait de
leur
situation transitoire
ou récemment avérée
quant à leur
détermination à l'égard d'un
parcours de formation personnalisé : Une
période qui donne lieu à des changements au cours de laquelle les élèves
sont amenés à réfléchir leur avenir
et à prendre un peu plus
position à
l'égard de
leur démarche future.
Cette phase suppose
une remise
en question personnelle.
Elle constitue une éventuelle source
d'émergence d'un
sentiment de confusion des rôles sinon
d'une crise
identitaire et
ce essentiellement pour
les inscrits en 2sde
année,
alors que
les repères des préférences et
aptitudes personnelles
sont moins
saillants de même que
les représentations
professionnelles sont
moins élaborées que
pour leurs aînés.
Les
plus jeunes ne disposent
effectivement que de peu de cours explicatifs et
d'une moindre pratique de stage à leur
actif, sachant par
ailleurs
que
l'éthique pédagogique de l'école se
refuse de proposer aux
élèves l'un ou l'autre des archétypes
susceptibles d'évoquer un idéal de
l'ingénieur modèle, pour préférer
l'optique d'une remise en cause des
élèves et ainsi les placer en
demeure de réfléchir foncièrement à la
construction de leur projet
professionnel.
Ainsi, après avoir
délimité dans un
premier temps les
cadres
empirique, pédagogique
et méthodologiques de la
recherche, nous
aborderons une approche
conceptuelle intéressée d'une part
à
appréhender le champ
des représentations et
d'autre part, à étayer
la signification
des déterminants subjectifs : Les aspects projectifs et
identificatoires qu'ils supposent.
Un éclairage sur les représentations socioprofessionnelles
du métier
d’ingénieur viendra clore le socle
contextuel et théorique de cette étude
pour finalement laisser se déployer
la seconde partie de l'étude consacrée
à l'analyse des données d'expérience.
Soit, une prospection à visée didactique qui vient s'insérer
dans les
perspectives d'une ''pédagogie
nouvelle'' mise en
place et
expérimentée par l'école
depuis ces dix
dernières années sur le
domaine de formation du génie
industriel.
Concepts clefs : Représentation socioprofessionnelle - Ancrages -
Subjectivité - Attitudes
-
Construction identitaire - Projet professionnel - Identification - Influence sociale
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