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UNIVERSITE DE BOURGOGNE


Maîtrise de psychologie clinique et pathologique



le développement de La résilience chez des bébés placés en institution :

réflexion autour de trois cas cliniques



Sous la direction de Madame Christelle Bénony


Emma Duperrier Année Universitaire 2003-2004

SOMMAIRE



INTRODUCTION 7


REVUE THEORIQUE 10

I - La résilience 11

    1. Définition 11

    2. Les éléments de la résilience 13

1.2.1 les évènements de vie 13

1.2.2 les facteurs personnels 13

1.2.3 l’environnement 14

    1. Résilience : une notion dynamique 15



II- L’attachement 16

    1. La notion d’attachement 16

    2. L’attachement chez le bébé 17

    3. Les Modèles Internes Opérants (M.I.O.) 17

    4. L’attachement chez l’enfant 18

    5. L’attachement chez l’adulte 20



III - Attachement sécure et résilience 20

    1. Pluralité des modèles d’attachement et résilience 21

3.2. Plasticité des styles d’attachement et résilience 21

    1. Transmission de l’attachement 22



IV - Les interactions précoces mère-enfant 22

    1. Les interactions 22

      1. Les interactions comportementales 23

      2. Les interactions affectives 24

4.1.3 Les interactions fantasmatiques 24

    1. Le bébé partenaire de l’interaction 24

    2. Les interactions nourrisson-mère 25

      1. Les interactions comportementales 26

      2. Les interactions affectives 28

      3. Les interactions fantasmatiques 28



METHODOLOGIE 31

I - Cadre de la recherche 32

II – Hypothèses 32

III - Type d’étude et nombre de sujets 33

IV - Critères d’inclusion 33

V - Critères de non inclusion 33

VI - Outils utilisés et paramètres étudiés 33

6.1. Observation 33

6.2. Brunet-Lézine révisé 34

6.3. L’auto-questionnaire de perception des relations 35

    1. l’entretien clinique 36



VII - Procédure et méthode de recueil des données 36

VIII – Calendrier 37



RESULTATS ET DONNEES CLINIQUES 38

I - Cas clinique de Caroline 39

    1. Motifs du placement 39

    2. Anamnèse 39

    3. Problématique actuelle 40

    4. Développement de Caroline 41


II - Suivi longitudinal de Caroline 43

    1. Première examen : Caroline a quatre mois et dix jours 43

    2. Deuxième examen : Caroline a huit mois et un jour 44

    3. Troisième examen : Caroline a neuf mois et cinq jours 45

    4. Conclusion du suivi de Caroline 46


III - Observation de Caroline avec sa référente 46

    1. Temps avant le goûter 46

    2. Le goûter 47

      1. Interactions comportementales 47

    3. Conclusion de l’interaction 48


IV - Cas clinique de Guillaume 49

    1. Motifs du placement 49

    2. Anamnèse 49

    3. Problématique actuelle 50

    4. Développement de Guillaume 51


V - Suivi longitudinal de Guillaume 53

    1. Premier examen : Guillaume a deux mois et vingt six jours 53

    2. Deuxième examen : Guillaume a quatre mois et quatorze jours 54

    3. Troisième examen : Guillaume a six mois et dix jours 55

    4. Conclusion du suivi de Guillaume 55


VI - Observation de Madame D et de Guillaume 56

6.1. Le change 56

    1. Le goûter 57

      1. Interactions comportementales 57

      2. Interactions affectives 59

    2. Conclusion du biberon et du change 59


VII - Résultats de Madame D au

questionnaire de perception des relations 59


VIII - Cas clinique d’Emerique 60
    1. Motif du placement 60

    2. Anamnèse 60

    3. Problématique actuelle 61

    4. Développement d’Emerique 62


IX - Suivi longitudinal d’Emerique 64

    1. Premier examen : Emerique a trois mois vingt deux jours 64

    2. Deuxième examen : Emerique a quatre mois vingt jours 65

    3. Troisième examen : Emerique à six mois et quinze jours 66

    4. Conclusion du suivi d’Emerique 67


X - Résultats de Madame N.N. au

questionnaire de perception des relations 68


DISCUSSION THEORICO-CLINIQUE 69

I – Retour sur les hypothèses 70

    1. Caroline 70

    2. Guillaume 72

    3. Emerique 74


II – Limites de la recherche 79

    1. Par rapport au nombre de sujets 79

    2. Par rapport aux instruments 80


III – Ouverture sur de nouvelles recherches 80

    1. Filmer les observations 80

    2. Rencontrer les parents des enfants 80


CONCLUSION 81


BIBLIOGRAPHIE 84


ANNEXES 88


INTRODUCTION

Ce travail s’inscrit dans la continuité de notre stage de maîtrise effectué à la Maison De l’Enfance d’Ahuy (MDE). Il s’agit d’une institution qui accueille des enfants de 0 à 18 ans pour une période déterminée. Ils peuvent être nés sous X, abandonnés, maltraités physiquement ou psychologiquement.


Avec Monsieur Girot, maître de stage, travaillant avec les enfants âgés de 0 à 6 ans, nous avons décidé de centrer notre travail sur les bébés. En effet, il aura fallut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que les professionnels de la petite enfance admettent enfin que le bébé est une personne (en devenir) et pas seulement un nourrisson plus ou moins actif et encore moins un simple tube digestif.


Partant de l’intérêt que nous avons pour les bébés, une multitude de questions se sont posées. Plus précisément, ayant à l’esprit les travaux de Spitz sur l’hospitalisme et la dépression anaclitique, nous nous attendions à ce que les bébés séparés de leur mère soient déprimés, passifs, sans expression faciale, avec un retard de développement considérable.

Toutefois, nous avons été particulièrement frappés par le comportement de ces bébés, qui souriaient, jouaient et gazouillaient. Certains étaient plus captivant que d’autres par leur regard, leurs cris, leurs gestes.


Après avoir pris connaissance de leur histoire, nous nous rendions compte que les enfants qui avaient un « parcours » plus difficile développaient davantage une capacité à faire face que les autres enfants. Comment expliquer cette différence ? Comment certains bébés parviennent-ils à surmonter des événements qui nous semblent tellement traumatisants (séparation avec leur figure maternelle) alors que d’autres succombent ?


Ainsi nous avons été amenés à nous intéresser au concept de résilience qui nous a immédiatement séduit. En effet, ce concept amène à abandonner toute fatalité ou malheur (« je suis abandonné donc je ne vaux rien »), toute idée de reproduction transgénérationnelle automatique (« je suis un enfant battu, donc je battrai plus tard mes enfants »). Ce concept permet de voir les choses de façon plus positive et donc de s’intéresser aux forces, aux ressources que va mettre en œuvre l’individu blessé afin de faire face à l’adversité, et non plus d’étudier uniquement les faiblesses, les carences ou encore les moyens de les compenser.

Ainsi l’objectif de cette recherche sera de montrer que les bébés placés en institution, et donc séparés de leur mère, font preuve de résilience et parviennent à surmonter cet événement traumatisant.


Par ailleurs, cette étude à également pour originalité de s’intéresser à une population qui n’a pas fait l’objet d’un grand nombre de recherches concernant le concept de résilience. En effet, les auteurs se sont davantage intéressés aux enfants, aux adolescents ou encore aux adultes qu’aux bébés, auxquels on a témoigné très peu d’intérêt jusqu’à la moitié du XXe siècle. L’étude des bébés est donc relativement récente et devient de plus en plus le centre des préoccupations des chercheurs, car elle ouvre des perspectives intéressantes dans la compréhension du bébé, de ses capacités, de son fonctionnement mais aussi de sa souffrance qui jusque là, a été difficile à accepter.


Dans une première partie, nous ferons une présentation générale des concepts de résilience, d’attachement et des interactions précoces ainsi que les liens qu’ils entretiennent. Dans un second temps, nous présenterons la méthodologie avec les hypothèses ainsi que la démarche clinique. Enfin, nous exposerons nos observations issues d’analyses de trois cas, avant de terminer par une discussion concernant l’interprétation de ces résultats.

 

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