Prise en charge d'un trouble panique
par thérapie comportementale et cognitive
Dossier de Travail d'Etude
par Anne-Sophie CABUSAT
Université de Provence
Année universitaire 2003-2004
Introduction historique du trouble panique………………………………………………..3
Descriptions cliniques……………………………………………………………………..5
Epidémiologie……………………………………………………………………………..7
Nosographie…………………………………………………………………………….....7
Modèles du trouble panique……………………………………………………………….8
La prise en charge du trouble panique……………………………………………………12
Prise en charge du trouble panique par TCC……………………………………………..12
Efficacité des TCC………………………………………………………………………..23
Les traitements pharmacologiques………………………………………………………..24
Comparaison efficacité TCC versus pharmacologie……………………………………...27
Recommandations et conférences de consensus………………………………………….28
Annexes …………………………………………………………………………………..29
L'évolution des concepts de panique, trouble panique et attaque de panique est complexe et marquée par de nombreuses étapes.
Un des plus importantes est celle de l'isolement de la névrose d'angoisse par Freud dans le cadre de la neurasthénie.
En 1895, il décompose la neurasthénie:
la neurasthénie proprement dite
la névrose d'angoisse
Selon Freud, la névrose d'angoisse est définie par l'existence d'une attente anxieuse pouvant se fixer sur des événements quelconques, sur laquelle se greffent des épisodes spontanés d'attaque d'angoisse, éventuellement nocturnes.
Pour lui, les manifestations de la névrose d'angoisse surviennent "dans la mesure où l'excitation sexuelle somatique détournée de la psyché s'exprime de manière subcorticale dans des réactions absolument inadéquates."
On constate donc que le trouble panique fait partie intégrante de la clinique de la névrose d'angoisse, notamment à travers l'article de Freud de 1895 intitulé "q'il est justifié de séparer de la neurasthénie un certain complexe symptomatique sous le nom de névrose d'angoisse."
Autre étape marquante: la naissance du concept psychiatrique que propose Donald Klein au début des années 80.
A la suite d'un article "modes de réactions psychiatriques à l'imipramine" publié en collaboration avec Fink en 1962, Klein propose de distinguer qualitativement l'anxiété liée aux attaques de paniques (le trouble panique) et l'anxiété généralisée (le trouble anxiété généralisé).
Démembrement de la névrose d'angoisse selon le modèle de Klein (Attaques de panique et agoraphobie, Masson, Paris 2001)
Ainsi, la dénomination "attaques de panique" fut attribuée aux attaques aiguës d'angoisse et celle de "trouble anxieux généralisé" à l'état d'anxiété permanente modérée et considérée comme un trouble complètement indépendant.
Ces définitions furent imposées dans le DSM III au cours de l'année 1980, le trouble panique étant ainsi considéré officiellement comme une entité diagnostique spécifique.
Des remaniements essentiellement critériologiques s'effectueront plus tard dans le DSM III-R et le DSM IV.
L'approche de Klein intègre l'attaque de panique dans un trouble différent de celui de la névrose d'angoisse, le trouble panique.
Selon lui, les attaques de panique apparaissent comme le noyau central et initial.
Histoire naturelle des attaques de panique selon Klein (Attaques de panique et agoraphobie, Masson, Paris 2001)
Dans le modèle de Klein figurant ci dessus, on peut voir que l'agoraphobie apparaît secondaire aux attaques de panique. Pour lui, les attaques de panique entraînent des conduites d'évitement voire une agoraphobie.
A cela s'oppose la théorie du comportementaliste anglais Isaac Marks (1970) qui considère l'agoraphobie comme un syndrome spécifique et en fait le phénomène primordial, les attaques de panique survenant dans un deuxième temps.
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