Un déclic pour sortir de la dépression est-il obligatoire ?

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On entend souvent : “Il suffit d’un déclic pour sortir de la dépression.” Comme si la dépression était une pièce sombre, et qu’il fallait juste trouver l’interrupteur. Mais est-ce vrai ?

Un déclic est-il obligatoire pour sortir de la dépression ?

Selon les psychologues, la réponse est simple : non, un déclic pour sortir de la dépression n’est pas obligatoire. Certaines personnes vivent un moment de bascule. D’autres avancent sans grand événement, par étapes, avec des retours en arrière, puis des reprises. Et c’est, de loin, le scénario le plus fréquent.

Ce qui compte n’est pas d’attendre ce fameux déclic miracle. Ce qui compte, c’est de créer les conditions qui rendent la sortie de la dépression possible — et de répéter ce premier pas jusqu’à ce qu’il devienne une trajectoire.

Le saviez-vous ?

En cas de dépression, un psychologue peut vous aider à mettre des mots sur ce que vous traversez, comprendre ce qui entretient la souffrance, et retrouver progressivement de l’élan au quotidien. Vous pouvez consulter un psychologue en ligne pour démarrer rapidement, à votre rythme, et être accompagné(e) pas à pas vers un mieux-être.

Avertissement santé : cet article ne remplace pas un diagnostic ni un suivi. Si les symptômes durent plus de deux semaines, s’aggravent, ou impactent fortement votre quotidien, parlez-en à un professionnel de santé (médecin généraliste, psychologue, psychiatre). Urgence : si vous êtes en danger immédiat ou si les idées suicidaires deviennent pressantes, appelez le 15, le 112, ou le 3114 (France, prévention du suicide).

Comprendre ce qu’on appelle “déclic pour sortir de la dépression”

Le mot “déclic” est pratique. Il donne l’impression d’un mécanisme simple : un bouton, une décision, et hop, nous pouvons sortir de la dépression. Sauf que la dépression n’’est pas un manque d’information’est pas aussi simple que ça.

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Beaucoup de personnes savent exactement ce qu’elles “devraient” faire… sans réussir à le faire. C’est là que le terme “déclic” peut faire mal : il laisse entendre que si ça ne change pas, c’est que vous ne “voulez” pas assez.

Dans les faits, on met sous le même mot trois réalités très différentes.

Trois “déclics” différents

  • Le déclic-décision : “Je demande de l’aide.” “Je prends rendez-vous.” “J’en parle à quelqu’un.”
    C’est souvent le déclic le plus utile, parce qu’il déclenche des actions concrètes.
  • Le déclic-événement : une rupture, un conflit, un accident, une remarque, un arrêt de travail.
    Ça peut provoquer une prise de conscience… mais ce n’est pas toujours une amélioration (parfois c’est même l’inverse).
  • Le déclic-ressenti : un jour où l’on se sent soudain plus clair, plus vivant, moins écrasé.
    Ça existe, mais c’est rarement un interrupteur stable. Le lendemain peut être différent.

Ce que le déclic pour sortir de la dépression n’est pas :

  • Une volonté soudaine et illimitée,
  • Une guérison instantanée,
  • Une preuve de force morale,
  • Une condition nécessaire pour aller mieux.

Le vrai piège est là : attendre un ressenti (un “declic” intérieur) dans un trouble qui, justement, diminue le ressenti, l’élan et le plaisir.

La réponse claire : non, un déclic n’est pas obligatoire pour aller mieux

La dépression est un trouble de santé fréquent. À l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé estime qu’environ 280 millions de personnes ont vécu une dépression (estimation 2019) et que cela concerne environ 5% des adultes.

En France, quand on parle d’épisode dépressif caractérisé (EDC), le Baromètre de Santé publique France rapporte qu’en 2024, 15,6% des 18–79 ans ont vécu un EDC sur l’année. Et sur la vie entière, l’Inserm rappelle un ordre de grandeur souvent cité : près d’une personne sur cinq souffrira d’une dépression au cours de sa vie.

Ces chiffres ont une utilité simple : ils rappellent que la dépression n’est pas une anomalie individuelle. C’est un trouble fréquent, sérieux, et multi-factoriel. Donc sortir de la dépression n’a aucune raison d’être “un simple declic”.

Elle est souvent progressive, passent par des exercices parce que le système corps–cerveau–environnement a besoin de temps pour se rééquilibrer.

Beaucoup de personnes cherchent un déclic pour sortir de la dépression, comme si un seul moment pouvait tout renverser. Mais, dans la réalité, on avance souvent par étapes, avec des allers-retours. C’est pour ça qu’il est utile de connaître les 5 phases de la dépression : elles donnent une carte, un repère, et évitent de prendre une “phase basse” pour un échec. Quand on comprend où l’on se situe (ralentissement, repli, rumination, épuisement, puis reprise), on peut choisir des actions adaptées à ce moment précis—au lieu d’attendre le déclic parfait.

Et oui, c’est frustrant. Mais c’est aussi rassurant : si vous n’avez pas de déclic pour sortir de la dépression, vous n’êtes pas “en train de rater votre guérison”. Vous êtes dans la réalité la plus courante.

A lire : Psychologue ou Psychiatre pour sortir de la dépression ?

Pourquoi n’avons-nous pas forcément de déclic ?

Ce que je me disCe que ça veut dire souventQue faire à ce moment ?
“Je n’ai aucune motivation.”La dépression freine le démarrage. Ce n’est pas de la paresse.Faire 1 action de 3 minutes (lumière dehors, douche courte, marcher jusqu’au coin de la rue).
“Même les bonnes choses ne me font rien.”Le plaisir est “en baisse” (anhédonie). Le cerveau ne récompense plus comme avant.Faire une activité sans chercher le plaisir, juste pour relancer le mouvement (5 min de marche, musique neutre).
“Je tourne en boucle, je n’arrive pas à m’arrêter.”Rumination : le mental cherche une sortie mais s’enferme.Mettre un minuteur 10 min d’écriture, puis revenir au corps (respiration, pieds au sol).
“Je devrais être plus fort(e).”Culpabilité et honte augmentent la souffrance et bloquent l’action.Remplacer “je devrais” par “aujourd’hui je peux…” + choisir une seule tâche faisable.
“Je n’y arriverai pas tant que ma situation ne change pas.”Stress chronique / environnement : l’état est nourri par le contexte.Chercher une réduction de charge (annuler un truc non essentiel, demander un coup de main).
“Je n’ai jamais eu de déclic, donc je suis coincé(e).”Le “déclic” se voit souvent après coup. Avant, ce sont des micro-pas.Suivre un progrès mesurable (sommeil, sortie, contact) pendant 7 jours.

Ne pas avoir de déclic n’est pas une preuve d’échec. C’est souvent un mélange de biologie, de psychologie et de contexte. Voici les raisons les plus fréquentes (et les plus mal comprises).

1) Parce que la dépression coupe votre élan

La motivation pour sortir de la dépression n’arrive pas par magie. Elle dépend de mécanismes concrets : énergie, sommeil, sensations de récompense, sentiment d’efficacité, capacité à se projeter.

La dépression attaque précisément ces leviers :

  • fatigue et ralentissement,
  • concentration diminuée,
  • projection dans l’avenir brouillée,
  • sentiment d’inutilité ou de culpabilité,
  • baisse de l’initiative (“je n’arrive pas à démarrer”).

Résultat typique : Vous connaissez la solution rationnelle (“il faudrait marcher, voir quelqu’un, reprendre un rythme”), mais démarrer est comme pousser une voiture en montée, seul, sous la pluie. Ce n’est pas de la paresse : c’est un symptôme.

2) Parce que plus rien ne fait vraiment plaisir

Une des dimensions les plus déroutantes de la dépression est l’anhédonie : ce qui faisait plaisir ne procure plus grand-chose. Même une bonne nouvelle peut sembler lointaine, comme si elle arrivait à quelqu’un d’autre.

Ça explique une chose essentielle : le cerveau peut ne pas “récompenser” les efforts au début. Donc le déclic émotionnel (“Ah, ça va mieux !”) ne vient pas. Parfois, les progrès sont réels, mais invisibles sur le moment.

3) Parce que le cerveau tourne en boucle

La rumination n’est pas “trop réfléchir”. C’est un mode mental qui tourne en boucle, souvent sur :

  • le passé (“j’ai tout gâché”),
  • la valeur personnelle (“je suis nul·le”),
  • l’avenir (“ça ne changera jamais”).

Dans la dépression, ces pensées ont un style particulier : absolu (“toujours”, “jamais”), global (“tout est foutu”), et personnalisé (“c’est ma faute”). Elles réduisent l’action, parce que si “tout est foutu”, à quoi bon agir ?

Le problème, ce n’est pas la présence de ces pensées. C’est l’adhérence : on s’y colle, on les croit, on les suit.

4) Parce que la honte et la culpabilité sabotent l’élan’on se juge et on culpabilise

Beaucoup de personnes souffrent d’une double peine :

  • la douleur de la dépression,
  • plus la honte d’être déprimé·e.

On se dit :

  • “Je devrais m’en sortir.”
  • “Je n’ai pas de raison d’aller mal.”
  • “Je ne mérite pas d’aide.”

Ces phrases donnent l’illusion de “se motiver”. En réalité, elles écrasent l’énergie. La honte fait se cacher. Et se cacher entretient l’isolement.

5) Parce que le stress est omniprésent

On peut vouloir aller mieux, mais vivre dans un contexte qui entretient le trouble (La dépression chronique) :

  • charge de travail excessive,
  • conflits,
  • isolement,
  • précarité,
  • manque de sécurité (psychologique ou matérielle),
  • responsabilités impossibles à déposer.

Dans ces situations, attendre un déclic intérieur n’est pas réaliste. Le premier objectif est souvent moins glamour mais plus efficace :
réduire ce qui maintient la pression, même un tout petit peu.

6) Parce que le “déclic” se voit souvent « après coup »

Beaucoup de récits de guérison sont racontés comme une histoire claire : “J’ai eu un déclic, et tout s’est enclenché.” Mais sur le moment, ce qui a “tout changé” était souvent :

  • un rendez-vous pris à contre-cœur,
  • une phrase entendue mille fois, mais qui “a pris” ce jour-là,
  • une petite routine répétée,
  • une décision banale (“je vais marcher 5 minutes”).

Autrement dit : le déclic pour sortir de la dépression existe parfois… mais il est souvent identifiable après, une fois que la pente s’est inversée.

Les leviers pour “créer” le déclic pour sortir de la dépression sans se faire violence

Action à faireQuand la faireVersion 2 minutesVersion 10 minutesObjectif sur 7 jours
Mettre de la lumière + un rythmeSi tu te réveilles cassé, “dans le brouillard”, ou avec des journées qui partent en vrilleOuvre la fenêtre + 10 respirations lentesSors 10 minutes à la lumière, sans objectifLever à heure fixe ±30 min, 5 jours/7
Lancer une micro-tâche (juste démarrer)Si tu te dis “je n’arrive à rien commencer”Minuteur 2 min : ranger une seule surfaceDouche courte ou vaisselle 10 min1 micro-action/jour, 7/7
Faire bouger le corps en douceurSi ton corps est lourd, stressé, agitéMarche 2 min dans la pièceMarche 10 min très lentement3 marches de 10–15 min
Couper la rumination (sans discuter avec elle)Si tu tournes en boucle, culpabilité, anxiétéDis “je rumine” + pieds au solÉcris 10 min, puis STOP4 sessions d’écriture/semaine
Recréer un contact humain (très petit)Si tu t’isoles, honte, évitementMessage : “Tu as 5 minutes cette semaine ?”Appel 10 min ou mini-marche1 contact tous les 2 jours
Enlever une charge (au lieu de te forcer)Si tu as la sensation de noyer sous les obligationsSupprime 1 tâche non vitale aujourd’huiPréviens : “Je décale, je suis KO.”2 allègements + 1 demande d’aide
Prendre un rendez-vous (pour enclencher le déclic)Si symptômes > 2 semaines, gros retentissement, idées noiresTrouve 1 créneau possible cette semainePrends 1 RDV (médecin ou psy)1 RDV planifié + plan minimal écrit

Ici, “créer le déclic” veut dire une chose précise : fabriquer un premier pas reproductible. Pas provoquer un choc. Pas se “secouer”. Pas se faire violence. Simplement : rendre l’action possible.

1) L’activation comportementale : le levier le plus direct

L’activation comportementale est une approche centrale des TCC (thérapies cognitives et comportementales). Elle repose sur une idée simple : quand l’humeur est basse, on évite. Et plus on évite, plus l’humeur baisse. Il faut donc réintroduire des activités, mais à dose réaliste.

C’est aussi une approche très étudiée. Une revue Cochrane s’est intéressée à l’efficacité de l’activation comportementale chez l’adulte déprimé. D’autres travaux de synthèse (par exemple cités dans des revues scientifiques) rapportent des effets comparables à d’autres thérapies structurées dans de nombreux contextes.

La règle du 1% (le contraire du perfectionnisme)

  • Vous visez petit.
  • Vous visez répétable.
  • Vous visez réalisable même sans envie.

Micro-actions (choisir 1 seule au début)

  • 3 minutes dehors (lumière du jour)
  • 1 verre d’eau
  • 1 surface rangée (table, pas appartement)
  • 5 minutes de marche lente
  • 1 repas simple (même répétitif)
  • 1 message à une personne (“Je traverse une période difficile”)

Pourquoi ça marche ?
Parce que cela restaure deux choses que la dépression détruit :

  • le sentiment d’efficacité (“j’ai fait quelque chose”),
  • la sensation de mouvement (“je ne suis pas totalement figé”).

Version “énergie à zéro” (la bonne version)

  • s’asseoir au bord du lit 30 secondes,
  • se laver le visage,
  • s’habiller “minimum”,
  • ouvrir la fenêtre,
  • sortir sur le pas de la porte.

Si ça vous semble trop petit, c’est justement que c’est adapté. La dépression se soigne rarement à coups d’exploits. Elle se soigne par des actions modestes, maintenues.

2) Le sommeil : un amplificateur (dans un sens ou dans l’autre)

La dépression et le sommeil se nourrissent mutuellement. Quand le sommeil est très perturbé, améliorer l’hygiène de sommeil peut être un des premiers leviers “rentables”.

Plan simple en 4 points

  • Lever stable (même si la nuit a été mauvaise)
  • Lumière le matin (fenêtre, balcon, dehors)
  • Rituel de descente le soir (10 minutes sans écran)
  • Limiter alcool et stimulants tardifs

Ce n’est pas du “bien-être Instagram”. C’est du réglage de système. Et c’est souvent ce qui rend possible… le fameux déclic pour sortir de la dépression, parce qu’un cerveau épuisé ne “décolle” pas.

3) Le corps : mouvement doux, pas sport-punition

Le sport intense est un mauvais objectif si vous êtes en dépression. Il crée un scénario “tout ou rien”, puis de la culpabilité.

Objectif plus réaliste :

  • marche douce,
  • étirements,
  • yoga doux,
  • vélo tranquille.

Règle : 5 minutes > 0 minute.
Et si vous ne faites que 2 minutes, c’est 2 minutes de victoire sur l’inertie.

4) Les ruminations : réduire l’adhérence, pas supprimer les pensées

Chercher à “ne plus penser” est une bataille perdue. L’objectif est de ne plus se faire diriger par la rumination.

Outils rapides (choisir 1)

  • Nommer : “Je rumine.”
  • Écrire 10 minutes, puis STOP.
  • Ancrage : pieds au sol + 10 respirations lentes.
  • Tâche simple 3 minutes (vaisselle, rangement léger).

Une phrase utile (et crédible) :

  • “Ce que je pense est un symptôme, pas une vérité.”

5) Le lien : anti-isolement progressif

L’isolement est un carburant de la dépression. Mais “voir du monde” peut être trop grand. D’où l’idée d’une échelle.

Échelle graduée

  • Niveau 1 : un message
  • Niveau 2 : un appel 5–10 minutes
  • Niveau 3 : marcher avec quelqu’un
  • Niveau 4 : café court
  • Niveau 5 : activité régulière

Ce levier est d’autant plus important que les enquêtes montrent que beaucoup de personnes consultent tard ou pas du tout, même quand la souffrance est là (c’est particulièrement documenté chez certains publics). Le Monde.fr

Un psychologue en ligne pour avoir un déclic pour sortir de la dépression : quand c’est une bonne idée

Quand on va mal, la logistique devient un mur : se déplacer, se préparer, expliquer, tenir l’heure. Le format en ligne peut être un bon “pont”. Pas parce que c’est magique, mais parce que c’est accessible.

Quand c’est pertinent (signaux simples)

  • symptômes depuis plus de deux semaines,
  • perte d’intérêt, fatigue persistante, isolement,
  • retentissement sur le travail, le couple, la famille,
  • troubles du sommeil,
  • ruminations, culpabilité, anxiété,
  • impression de “tenir” mais en s’effondrant à l’intérieur.

Et surtout si une phrase revient :
“Je sais ce que je dois faire, mais je n’y arrive pas.”

C’est exactement l’endroit où un psy peut aider : transformer “je sais” en “je fais”, sans violence.

Ce que la thérapie peut apporter très concrètement (dès le début)

Les premières séances servent souvent à :

  • clarifier ce qui se passe (sans jugement),
  • évaluer la sévérité et la sécurité (important),
  • comprendre ce qui déclenche et ce qui maintient,
  • construire un plan minimal : sommeil + micro-actions + soutien,
  • apprendre à gérer ruminations et évitements,
  • remettre du lien et du rythme.

Pour beaucoup de personnes, le déclic pour sortir de la dépression ressemble à ceci :

  • “Je ne suis plus seul·e avec ça.”
  • “J’ai un plan simple.”
  • “Je peux faire une action cette semaine.”

Ce n’est pas un feu d’artifice. C’est une reprise de contrôle.

Comment choisir un psychologue (sans se noyer)

  • Vous cherchez du concret, des exercices, un plan : TCC / activation comportementale.
  • Votre dépression est liée à un deuil, une rupture, des conflits : thérapie interpersonnelle (IPT).
  • Un trauma est au centre : approche orientée trauma (par exemple EMDR, selon indication).
  • Histoire longue, répétitions, schémas : thérapie plus approfondie (schémas, psychodynamique).

Le vrai critère, souvent, est humain :

  • vous vous sentez respecté·e,
  • compris·e,
  • en sécurité,
  • et vous avez une direction.

Ce que la thérapie n’est pas

  • Ce n’est pas être jugé·e.
  • Ce n’est pas “se faire secouer”.
  • Ce n’est pas parler de tout dès la première séance.
  • Ce n’est pas un miracle immédiat.

C’est un accompagnement. Et parfois, c’est exactement ce qui permet de provoquer le premier pas — le fameux déclic pour sortir de la dépression, version réelle.

Comment peut se produire ce fameux “déclic” en thérapie (séance 1 à 4)

Séance 1 : réduire le chaos

  • mettre des mots sur les symptômes,
  • clarifier les priorités (sommeil, sécurité, isolement),
  • choisir 1 ou 2 objectifs faisables dès la semaine.

Séance 2 : enclencher l’action minimale

  • micro-actions planifiées,
  • suivi simple (humeur, sommeil, évitement),
  • ajustements réalistes.

Séance 3 : traiter les blocages invisibles

  • ruminations,
  • perfectionnisme,
  • culpabilité,
  • peur de l’échec.

Séance 4 : consolider et préparer les jours “avec moins”

  • reconnaître les progrès mesurables,
  • installer une routine légère,
  • plan anti-rechute (signaux précoces + actions rapides).

Questions utiles à poser

  • “Quel est notre objectif concret d’ici 2 semaines ?”
  • “Quelle action est minimale mais utile ?”
  • “Qu’est-ce qu’on fait si je replonge 48 heures ?”
  • “Comment mesure-t-on un progrès réaliste ?”

Conclusion : le déclic n’est pas un éclair, c’est un levier

Un déclic pour sortir de la dépression n’est pas obligatoire. Mais on peut construire une bascule utile, saine et réaliste : un premier pas reproductible.

Trois actions simples, dès aujourd’hui :

  • choisir une micro-action (3 minutes dehors, 1 message, 1 douche courte),
  • stabiliser un point de rythme (heure de lever + lumière le matin),
  • demander de l’aide (médecin, psychologue en ligne, psychiatre si besoin).

Le déclic pour sortir de la dépression, dans la vraie vie, ressemble rarement à un film. Il ressemble plutôt à une phrase calme :
“Je fais un petit pas. Et je le refais demain.”

Références

  • Organisation mondiale de la Santé (OMS) — Dépression : chiffres mondiaux, prévalence, traitements.
  • Santé publique France — Baromètre : épisodes dépressifs caractérisés, édition 2024 (publication 2025).
  • Inserm — Dossier “Dépression” : éléments épidémiologiques (risque familial, fréquence sur la vie).
  • DREES — Études et Résultats : indicateurs et tendances des syndromes dépressifs (2021–2022). DREES
  • Cochrane Collaboration — Revue sur l’activation comportementale dans la dépression chez l’adulte.
  • Beck, A. T. — Travaux fondateurs sur les thérapies cognitives et comportementales (TCC).
  • Cuijpers, P. — Méta-analyses sur psychothérapies et dépression (activation comportementale, TCC).
  • American Psychiatric Association (APA) — DSM-5-TR (classification des troubles dépressifs).

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