Comment savoir si on est dépressif ? 9 Symptômes (+Test)

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Vous vous demandez comment savoir si vous êtes dépressif, ou si c’est « juste » un mauvais passage. Vous n’exagérez pas. Selon l’OMS, environ 5 % des adultes dans le monde souffrent de dépression, et ce n’est pas un simple manque de volonté.

C’est un trouble de santé réel, qui modifie l’humeur, l’énergie, le sommeil, le corps, les pensées.

On sait aujourd’hui repérer assez clairement les symptômes d’un épisode dépressif caractérisé, grâce à des critères précis (utilisés par la HAS, l’Inserm, les manuels de psychiatrie et les recommandations internationales). Et, surtout, il existe des traitements efficaces, notamment les thérapies cognitivo‑comportementales (TCC) et certains médicaments.

Le saviez-vous ?

En cas de dépression, un psychologue peut vous aider à mettre des mots sur ce que vous traversez, comprendre ce qui entretient la souffrance, et retrouver progressivement de l’élan au quotidien. Vous pouvez consulter un psychologue spécialisé dans le traitement de la dépression pour démarrer rapidement, à votre rythme, et être accompagné(e) pas à pas vers un mieux-être.

Quels signes et quelle durée distinguent une déprime passagère d’une véritable dépression ?

La différence majeure se fait sur deux points :

  • l’intensité des symptômes (à quel point cela perturbe votre vie quotidienne) ;
  • la durée (depuis combien de temps cela dure, presque tous les jours).

Les principales recommandations (Inserm, HAS, NIMH, etc.) convergent sur un repère : on parle de dépression quand, pendant au moins 2 semaines d’affilée :

  • vous avez une humeur dépressive (tristesse, vide, désespoir) ou une perte presque totale d’intérêt et de plaisir ;
  • et au moins 4 autres symptômes parmi : fatigue, troubles du sommeil, modifications de l’appétit, ralentissement ou agitation, difficultés de concentration, dévalorisation ou culpabilité excessive, pensées de mort.

Ces symptômes doivent être suffisamment forts pour perturber votre fonctionnement :

  • au travail ou dans les études (baisse nette de performance, arrêts, difficultés à suivre) ;
  • dans la vie sociale (isolement, annulation des sorties, tension avec les proches) ;
  • dans la vie personnelle (tâches du quotidien qui deviennent énormes, hygiène, gestion du foyer…).

Tableau récapitulatif : déprime vs dépression

Utilisez ce tableau comme repère, pas comme diagnostic définitif. Il aide à voir si ce que vous vivez ressemble plus à une déprime passagère ou à un épisode dépressif caractérisé.

Critère Déprime / coup de blues Dépression (épisode dépressif)
Durée Quelques heures à quelques jours. Peut revenir, mais avec des phases de mieux nettes. ≥ 2 semaines d’affilée. Tristesse, vide ou perte d’intérêt présents presque tous les jours.
Intensité Vous êtes triste, démotivé, mais vous arrivez encore à fonctionner globalement. La tristesse, la fatigue ou le vide perturbent fortement le travail, la vie sociale, le quotidien.
Variation dans la journée L’humeur varie : certains moments restent agréables, des activités peuvent faire du bien. Peu ou pas de plaisir, même pour vos activités préférées. Sensation d’être « éteint ».
Symptômes physiques Fatigue, baisse d’énergie possibles mais généralement limitées et transitoires. Fatigue écrasante, troubles du sommeil, de l’appétit, ralentissement ou agitation corporelle.
Vision de soi Vous vous sentez temporairement moins bien, mais vous gardez une estime de vous à peu près stable. Culpabilité, auto‑critique intense, sentiment de nullité ou d’être un poids pour les autres.
Pensées de mort En général absentes, ou pensées fugaces sans envie réelle de disparaître. Idées récurrentes de mort, de disparition, voire scénarios de suicide (même « en arrière-plan »).
Impact global Inconfort réel, mais vous pouvez encore faire vos tâches avec un effort supplémentaire. Impression que tout devient lourd : se lever, se laver, répondre à un message, sortir du lit.

Comment savoir si on est dépressif ? (La réponse claire, tout de suite)

Vous pouvez suspecter une dépression si, depuis au moins deux semaines, quasiment tous les jours :

  • vous vous sentez triste, vidé, sans espoir, ou coupé de tout plaisir ;
  • ces ressentis s’accompagnent d’au moins 4 autres signes : fatigue extrême, troubles du sommeil, appétit ou poids qui changent, ralentissement ou agitation, difficulté à penser ou décider, auto‑dévalorisation, pensées de mort ;
  • et ces symptômes rendent difficile ce qui était « normal » pour vous : travailler, étudier, vous occuper de vous, voir des proches.

Les Manuels MSD décrivent la dépression comme une tristesse ou une perte d’intérêt suffisamment sévère ou persistante pour perturber le fonctionnement quotidien. Si vous vous reconnaissez dans cette phrase, ce n’est pas un simple coup de mou. Ce n’est pas non plus une preuve de faiblesse psychologique. C’est un trouble dépressif probable… et il mérite une évaluation professionnelle.

On décrit souvent la dépression comme évoluant à travers cinq phases : le déni, la colère, le marchandage, la tristesse profonde et l’acceptation, qui ne se succèdent pas toujours de façon linéaire et peuvent se chevaucher selon les personnes.

Déprime ou dépression : faire la différence sans se tromper

Vous pouvez avoir :

  • une déprime réactive à un événement (rupture, conflit, stress au travail) ;
  • un deuil ;
  • un coup de blues périodique ;
  • ou un épisode dépressif caractérisé.

Sur le papier, les frontières sont claires. Dans votre vie, beaucoup moins. Vous pouvez rire avec un ami 10 minutes et vous sentir pourtant très dépressif le reste du temps. Vous pouvez continuer à travailler, tout en étant en dépression sévère.

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La règle des 2 semaines : pourquoi cette durée change tout

Les grandes institutions (Inserm, HAS, NIMH) utilisent la même règle : pour parler de « dépression caractérisée », l’humeur dépressive ou la perte d’intérêt doit être présente la plupart du temps pendant au moins 2 semaines, avec plusieurs autres symptômes associés. L’Inserm précise que le diagnostic est posé lorsqu’une personne présente une humeur dépressive ou une perte d’élan vital associée à au moins quatre autres symptômes, tous les jours depuis au moins deux semaines.

Cette durée n’est pas arbitraire. Scientifiquement, elle permet de distinguer :

  • une réaction émotionnelle normale à un événement (qui fluctue, se modifie avec le temps) ;
  • d’un véritable épisode dépressif, où le système émotionnel semble comme « coincé » sur la tristesse, le vide ou la perte d’intérêt.

Si vous notez que, depuis plus de 14 jours :

  • vous vous réveillez presque toujours avec la même lourdeur ;
  • le plaisir est absent ou très réduit ;
  • et que cela ne s’améliore pas vraiment malgré le repos, les week‑ends, les vacances ;

alors la question n’est plus « est‑ce que j’exagère ? », mais « comment me faire aider pour comprendre ce qui se passe ? ».

Ce qui ressemble à une dépression… mais n’en est pas une (coup de blues, deuil, choc)

Certains états peuvent mimer une dépression sans remplir les critères d’un trouble dépressif majeur :

  • Le coup de blues : baisse de moral liée à un stress identifié, avec des moments d’apaisement, de plaisir, et une capacité à être distrait par quelque chose d’agréable.
  • Le deuil : tristesse, manque, pensées centrées sur la personne perdue. Selon l’American Psychiatric Association, dans le deuil l’estime de soi est souvent préservée, alors que dans la dépression on observe fréquemment un sentiment de nullité ou d’auto‑dégoût.
  • Le choc émotionnel : après un événement violent (séparation, licenciement, accident), vous pouvez vous sentir « anesthésié » quelques jours, avec troubles du sommeil et de l’appétit, sans que ce soit encore une dépression au sens clinique.

Cependant, un deuil compliqué ou un stress persistant peuvent évoluer vers une dépression. L’objectif n’est pas de jouer sur les mots, mais de ne pas minimiser si les symptômes s’installent et s’aggravent.

Les 9 grands symptômes de la dépression à connaître

Les grands organismes de santé mentale (OMS, NIMH, NHS…) décrivent un tableau clinique très proche : la dépression est un ensemble de symptômes émotionnels, cognitifs, physiques et comportementaux, qui s’additionnent. Vous n’avez pas besoin de « tout avoir » pour être dépressif. Mais plus vous cochez d’éléments, plus le risque est élevé.

Symptôme 1 : humeur triste, vide ou désespoir quasi permanent

Ce n’est pas seulement « pleurer facilement ». C’est :

  • se sentir plombé, vidé ou sans espoir, presque toute la journée ;
  • ressentir une tristesse qui ne se calme pas vraiment, même avec des distractions ;
  • parfois ne plus rien ressentir du tout, comme si tout était « en noir et blanc ».

Le NIMH décrit la dépression majeure comme une humeur dépressive la majorité du temps pendant au moins deux semaines, avec interférence sur les activités quotidiennes. Si vous vous surprenez à penser régulièrement « ça ne s’arrangera jamais », « à quoi bon », ce n’est pas un simple pessimisme, c’est un symptôme fort.

Symptôme 2 : perte d’intérêt ou de plaisir (même pour ce que vous aimiez)

C’est un marqueur clé. Vous ne prenez plus plaisir à :

  • vos loisirs habituels (sport, lecture, jeux, musique) ;
  • vos relations (amis, partenaire, famille) ;
  • des petites choses du quotidien (café, promenade, série préférée).

Vous pouvez continuer certaines activités « en pilote automatique », mais sans ressenti positif. C’est ce que les cliniciens appellent l’anhédonie. Ce n’est pas de la paresse. C’est un symptôme lié aux circuits de la récompense dans le cerveau qui tournent au ralenti.

Symptôme 3 : fatigue extrême, manque d’énergie dès le matin

Vous pouvez dormir beaucoup… et pourtant vous réveiller épuisé. Ou au contraire dormir très peu, avec l’impression de ne jamais récupérer.

  • Le lever devient un combat quotidien.
  • Les tâches simples (prendre une douche, répondre à un mail) semblent énormes.
  • Vous vous sentez « vidé » physiquement et mentalement.

La fatigue dépressive n’est pas juste un manque de motivation. C’est une sensation d’épuisement global, souvent décrite par les patients comme « avoir un poids sur le corps ».

Symptôme 4 : troubles du sommeil (insomnie ou besoin de dormir tout le temps)

La dépression dérègle fréquemment le sommeil :

  • insomnie d’endormissement (tourner dans le lit) ;
  • réveils multiples la nuit, rêves pénibles ;
  • réveil très tôt (3–5 h du matin) avec impossibilité de se rendormir ;
  • ou hypersomnie : dormir 10–12 heures et rester fatigué.

Vous pouvez alterner ces formes au fil des semaines. Ce point est important, car certains minimisent : « je dors mal, c’est tout ». Quand le mauvais sommeil s’ajoute à l’humeur triste et à la perte d’énergie, il fait partie du tableau dépressif.

Symptôme 5 : appétit, poids et libido qui changent sans vraie raison

Les variations peuvent aller dans les deux sens :

  • perte d’appétit, dégoût de la nourriture, perte de poids ;
  • ou au contraire grignotage compulsif, prise de poids, recherche de sucres ou gras ;
  • diminution très nette du désir sexuel, voire disparition de toute envie de contact.

Ces changements ne sont pas forcément volontaires. Ils sont souvent liés à des modifications hormonales et neurobiologiques observées dans la dépression.

Symptôme 6 : difficulté à se concentrer, prendre des décisions, se souvenir

C’est un aspect souvent sous‑estimé et pourtant très fréquent :

  • vous lisez la même phrase dix fois sans la comprendre ;
  • vous oubliez des choses simples (rdv, tâches, mots) ;
  • vous mettez un temps infini à choisir, même pour des détails.

Beaucoup de personnes pensent alors « je deviens nul(le) » ou « je perds la tête ». En réalité, ces troubles cognitifs font partie du tableau dépressif décrit par des sources comme le NHS.

Symptôme 7 : culpabilité, auto‑critique violente, sentiment de nullité

Vous vous parlez intérieurement comme vous ne parleriez jamais à un proche :

  • « Je suis un poids. »
  • « Tout est de ma faute. »
  • « Je ne sers à rien. »

Cette culpabilité peut être totalement disproportionnée par rapport aux faits. L’American Psychiatric Association souligne que, dans la dépression majeure, les sentiments de nullité et d’auto‑dégoût sont fréquents et constituent un critère majeur. Plus ces pensées sont fréquentes, plus vous avez besoin d’un soutien professionnel.

Symptôme 8 : ralentissement ou agitation (dans votre corps et vos gestes)

On parle de perturbations « psychomotrices » :

  • Ralentissement : mouvements plus lents, parole ralentie, temps de réaction augmenté, impression de « marcher dans la boue ».
  • Agitation : incapacité à rester en place, besoin de bouger, de se tordre les mains, d’arpenter la pièce.

Ces signes sont importants à repérer, car ils sont corrélés à la sévérité de la dépression dans les études cliniques.

Symptôme 9 : pensées de mort ou d’en finir (même « en arrière-plan »)

Cela va de :

  • pensées récurrentes comme « ce serait mieux si je n’étais pas là » ;
  • envie de disparaître, de dormir longtemps, de ne plus se réveiller ;
  • jusqu’à des idées suicidaires structurées (scénarios, préparation).

Si vous avez des pensées de mort, même diffusent, c’est un signal majeur. Ce n’est pas « pour attirer l’attention ». C’est un symptôme grave qui nécessite une aide immédiate (médecin, urgences, numéro de prévention du suicide de votre pays).

Êtes-vous dépressif ? Le test d’auto-évaluation (PHQ-9 simplifié)

Attention : seul un professionnel peut poser un diagnostic. Mais un auto‑questionnaire peut vous aider à objectiver ce que vous vivez. Le PHQ‑9 est l’un des outils les plus utilisés au monde pour dépister la dépression.

Sur les 2 dernières semaines, à quelle fréquence avez-vous été gêné(e) par les situations suivantes ?

  1. Peu ou pas d’intérêt ou de plaisir à faire les choses.
  2. Sentiment de déprime, de tristesse ou de désespoir.
  3. Difficulté à vous endormir, à rester endormi(e) ou au contraire dormir trop.
  4. Fatigue ou manque d’énergie.
  5. Perte d’appétit ou au contraire trop manger.
  6. Sentiment d’être nul(le) ou d’avoir déçu votre entourage, ou de vous sentir comme un poids.
  7. Difficulté à vous concentrer (lire, regarder la TV, travailler).
  8. Lenteur dans vos gestes ou agitation inhabituelle, au point que les autres peuvent le remarquer.
  9. Pensées que vous seriez mieux mort(e) ou d’une manière ou d’une autre envie de vous faire du mal.

Pour chaque item, notez :

  • 0 = jamais ;
  • 1 = quelques jours ;
  • 2 = plus de la moitié des jours ;
  • 3 = presque tous les jours.

Faites la somme :

  • 0–4 : symptômes minimes (mais restez attentif si vous avez coché l’item 9, même à 1).
  • 5–9 : symptômes légers (à surveiller, surtout si cela dure).
  • 10–14 : symptômes modérés (consultez un professionnel, c’est un vrai signal).
  • 15 et + : symptômes modérément sévères à sévères (consultation rapide recommandée).

Ce score n’est pas une étiquette. C’est un argument pour légitimer une demande d’aide : vous pouvez l’apporter à votre médecin traitant ou à un psychologue.

Dépression, burn-out, anxiété : comment ne pas tout confondre

Burn‑out, anxiété, dépression se chevauchent souvent, mais ne sont pas identiques :

  • Dépression : tristesse, vide, perte d’intérêt, symptômes diffus dans tous les domaines de vie.
  • Burn‑out : épuisement lié principalement au contexte professionnel (ou d’aidant), cynisme, sentiment d’inefficacité. Il peut évoluer vers une dépression.
  • Anxiété : inquiétude excessive, tension, ruminations, symptômes physiques (palpitations, sueurs, boule dans la gorge). La dépression et l’anxiété coexistent souvent.

Selon les recommandations du NICE, il est fréquent d’adapter le traitement en fonction du « profil » : plutôt dépressif, plutôt anxieux, ou mixte. Mais pour vous, l’essentiel est simple : si vous souffrez au point d’être limité, vous avez le droit d’être aidé, quelle que soit l’étiquette.

Dépression « souriante » ou masquée : quand tout semble aller… en apparence

Beaucoup de personnes dépressives :

  • continuent à travailler ;
  • voient des amis ;
  • font des blagues, rient, réalisent leurs tâches.

Et pourtant, à l’intérieur, c’est le vide, l’épuisement, l’envie que tout s’arrête. On parle parfois de « dépression souriante » ou de dépression masquée. Le CDC rappelle qu’un critère clé est quand la tristesse ou l’angoisse durent longtemps et interfèrent avec le fonctionnement normal. Vous pouvez donc être « performant » en apparence et pourtant gravement dépressif.

Ce type de tableau est particulièrement à risque pour les idées suicidaires, car l’entourage ne voit rien venir. Si vous êtes dans ce cas, votre souffrance est légitime, même si « de l’extérieur » tout a l’air de tenir.

Vous êtes seul face à ces signes : que faire dès maintenant, concrètement

Si vous êtes seul, vous n’avez pas besoin d’attendre le « pire » pour agir. Dès maintenant, vous pouvez :

  • noter vos symptômes sur 2 semaines (humeur, sommeil, énergie, idées noires) pour mieux les voir ;
  • en parler à une seule personne de confiance (ami, proche, médecin traitant) ;
  • prendre un premier rendez-vous (médecin généraliste, psychologue, psychiatre).

Ne cherchez pas à « prouver » que vous êtes assez mal pour mériter de l’aide. Les critères cliniques existent pour guider les professionnels, pas pour vous faire passer un examen. Votre souffrance suffit.

3 exercices simples pour reprendre un peu de contrôle (sans miracle magique)

Ces exercices pour sortir de la dépression ne remplacent pas une prise en charge. Ils servent à créer un léger mouvement là où tout se fige.

  • 1. Le micro‑objectif quotidien : choisissez chaque jour une action petite mais concrète, réalisable même avec 5 % d’énergie : prendre une douche, ouvrir la fenêtre 3 minutes, envoyer un message à une personne, marcher 5 minutes dehors. Notez chaque soir si vous l’avez fait. Le but n’est pas la perfection, mais de reconnecter cerveau et action. C’est un principe clé utilisé en TCC (activation comportementale).
  • 2. Le journal « pensées vs faits » (inspiré de la TCC) : une fois par jour, prenez une pensée dépressive typique, par exemple « Je suis un poids pour tout le monde. ». Sur une feuille, faites deux colonnes : colonne « Pensée » où vous écrivez la phrase telle qu’elle vient, colonne « Faits » où vous notez ce qui va dans le sens de la pensée, puis ce qui la contredit. L’objectif n’est pas de se convaincre de penser positif, mais de réintroduire un peu de réalité là où la dépression amplifie tout en noir.
  • 3. Le scan corps‑respiration de 3 minutes : asseyez‑vous, mettez un minuteur sur 3 minutes. Observez d’abord votre respiration sans la changer. Passez ensuite en revue votre corps (tête, épaules, thorax, ventre…) et notez où ça serre ou où c’est vide. Choisissez enfin une zone tendue et imaginez que chaque expiration relâche une petite partie de la tension. Plusieurs études montrent que ces pratiques courtes de pleine conscience peuvent réduire un peu l’activation émotionnelle dans la dépression et l’anxiété.

Quand et comment demander de l’aide sans se sentir faible

Les lignes directrices internationales (NICE, APA, VA/DoD) insistent sur un point : plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic. Vous pouvez demander de l’aide si :

  • vos symptômes durent plus de 2 semaines ;
  • vous cochez plusieurs des 9 symptômes décrits ;
  • vous avez des pensées de mort, même passagères ;
  • ou tout simplement : vous n’en pouvez plus de vous sentir comme ça.

Concrètement :

  • parlez-en à votre médecin traitant en lui disant clairement : « Je pense que je fais peut-être une dépression. » ;
  • préparez vos notes (symptômes, durée, score au mini‑test) pour ne pas minimiser une fois en consultation ;
  • si vous avez des idées suicidaires actives, contactez les urgences, un numéro de prévention, ou rendez-vous directement à l’hôpital.

Demander de l’aide n’est pas une faiblesse. C’est un acte de lucidité dans un trouble qui, justement, altère la lucidité sur soi.

Vous pensez être dépressif : ce que la science dit des traitements qui fonctionnent

Les recommandations convergent : la dépression se soigne. Selon l’APA, plusieurs psychothérapies ont une efficacité prouvée chez l’adulte, notamment :

  • les thérapies cognitivo‑comportementales (TCC) ;
  • la thérapie interpersonnelle ;
  • certaines thérapies de pleine conscience adaptées.

Les lignes directrices du VA/DoD et du NICE recommandent aussi, selon la sévérité :

  • des antidépresseurs de « seconde génération » (IRS, IRSNa…) ;
  • des combinaisons médicament + psychothérapie pour les formes modérées à sévères ;
  • un suivi régulier pour prévenir les rechutes.

Quelques repères importants :

  • un antidépresseur met souvent 2 à 4 semaines à agir ;
  • une TCC se déroule en général sur quelques mois, avec des exercices entre les séances ;
  • il est courant d’ajuster la prise en charge au fil du temps (changement de molécule, de fréquence des séances, ajout d’un programme de groupe, etc.).

Selon l’OMS, la dépression est fréquente mais traitable. Vous n’avez pas à attendre d’être « au fond du trou » pour accéder à ces soins. Votre souffrance actuelle suffit à justifier une aide. Votre travail, maintenant, n’est pas d’être « fort ». C’est d’être honnête avec ce que vous vivez… et de faire le premier pas vers une évaluation sérieuse.

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Rédigé par Alexandre Chombeau – Fondateur de Psychologue.fr

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