Dans votre esprit, c’est le chaos, vous vous sentez profondément triste et empli de négativité. Une petite voix dans votre tête résonne et vous dit que vous êtes faible, incompétent ou même inexistant. Ces différentes émotions sont probablement liées à la mélancolie dépressive. Ce trouble, parfois confondu avec des épisodes de tristesse passagère, est en réalité une pathologie à ne pas prendre à la légère. En effet, c’est la dépression la plus à risque.
Vous avez donc raison de prendre ces petites voix au sérieux non pas pour vous déprécier ou vous calomnier, mais pour réagir. Cet article vous aidera à mieux comprendre l’état mélancolique, à analyser ses causes et ses signes mais aussi à trouver des solutions pour en sortir.
Que veut dire le terme mélancolique ? (Définition et types de mélancolie)
En psychopathologie, la mélancolie correspond à une forme de dépression. Dans le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (DSM-5), la mélancolie apparaît comme « un sous-type de dépression avec des états dépressifs majeurs ». En effet, la mélancolie est une dépression mais elle en constitue la forme la plus sévère et la plus grave : on parle de dépression mélancolique ou de mélancolie dépressive.
Définir la mélancolie au fil des siècles
Douce tristesse, folie délirante ou maladie des génies : le terme mélancolie a traversé bien des esprits. Selon les époques, les personnes mélancoliques n’étaient pas traitées et considérées de la même manière. À l’origine, le syndrome mélancolique n’était pas un état négatif et désignait un trouble des humeurs selon la médecine hippocratique. Pour Aristote, être mélancolique était une caractéristique attribuée aux génies et aux créateurs. Victor Hugo évoque même cette maladie « sacrée » par un oxymore dans sa célèbre expression : « Le bonheur d’être triste ».
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La psychanalyse a revu ce concept, lui faisant perdre toute valeur positive. La mélancolie est désignée comme une affection grave dominée par la dévalorisation de soi et la pulsion de mort menant à la dépression et au suicide. Selon Freud (1917), la mélancolie se caractérise par une dépression profondément douloureuse qui se manifeste par des auto-injures et des auto-reproches allant jusqu’à l’attente délirante d’un châtiment. C’est un état affectif de profonde tristesse qui dure plus ou moins avec le temps, souvent accompagné d’une altération de l’humeur, d’un dégoût de soi-même et de l’existence. Pour Freud, la mélancolie est comparable au deuil dans la réaction de perte de l’objet d’amour.
Aujourd’hui, le concept de mélancolie se présente sous des points de vue cliniques divers avec des formes d’affections tantôt psychogènes, tantôt somatiques. Certains psychiatres s’accordent à dire que la mélancolie est une forme de psychose qui surgit par épisodes et dont l’essence même est une émotion désagréable qui domine le sujet. Cet état s’accompagne d’une baisse du sentiment d’estime de soi (ou un appauvrissement du moi) et d’une diminution progressive des facultés cognitives.
Les 4 types de mélancolie : anxieuse, délirante, stuporeuse et souriante
Plusieurs types de mélancolie peuvent être identifiés : la mélancolie anxieuse, la mélancolie délirante, la mélancolie stuporeuse et la mélancolie souriante.
La mélancolie anxieuse, ou l’anxiété mélancolique se caractérise par une tension inhabituelle de la part du sujet. La peur et le contrôle viennent dominer le tableau clinique. La personne qui en souffre est sur ses gardes au moindre claquement de porte, n’arrive pas à tenir en place et pense que quelque chose de dramatique va survenir. C’est une forme de mélancolie grave, où le risque suicidaire est omniprésent.
La mélancolie délirante peut venir s’ajouter à l’anxiété mélancolique. Elle se manifeste par des pensées délirantes difficilement supportables : fort sentiment de culpabilité et d’indignité, frustration, hypocondrie, possession ou domination. Cet aspect de la mélancolie est plus grave que sa forme classique car tous les signes de la pathologie sont amplifiés.
La mélancolie stuporeuse est un mécanisme de repli, caractérisé par un ralentissement sur le plan physique et psychique. Les mouvements volontaires vont être interrompus et altérer les expressions faciales, les attitudes et la gestuelle. Cela peut conduire au mutisme et à une inertie presque totale.
Votre expérience compte
Une autre forme de mélancolie existe, il s’agit de la mélancolie souriante. Ces individus sont bien rongés par la maladie, mais elle est masquée par une apparence non dépressive. Ils paraissent heureux mais souffrent intérieurement.
Quelles sont les causes de la mélancolie ?
Les causes de la mélancolie sont difficilement identifiables et peuvent résulter de plusieurs phénomènes intenses émotionnellement. Le déclenchement de cet état dépressif est parfois surprenant et complexe à diagnostiquer. Voici les 3 principales raisons pouvant provoquer une mélancolie dépressive chez le sujet : le deuil pathologique, le traumatisme psychologique et les troubles bipolaires.
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Le deuil pathologique
Selon le psychologue et psychiatre Michel Hanus, au cours d’un travail de deuil classique, certains états communs à tous interviennent : l’état de choc relatif à la perte trop brutale de l’être aimé induisant du déni, de l’incrédulité, de la colère et de l’agressivité. Vient ensuite l’état de dépression réactionnel avec une perte d’initiative et d’élan vital. Un deuil normal se termine par la possibilité de se souvenir du défunt sans souffrance.
Contrairement au deuil classique, le deuil pathologique se caractérise par l’arrivée d’une maladie physique ou mentale telle que la dépression mélancolique durant dans la période d’endeuillement. La souffrance augmente en intensité et le processus de deuil ne peut pas suivre correctement son évolution.
Le traumatisme psychologique
Une autre cause de la dépression mélancolique est le traumatisme psychologique. Il se caractérise par un choc émotionnel survenu de façon brutale, soudaine et intense. C’est un évènement qui surgit violemment et sans avertissement entraînant sur le plan psychique « une effraction de la barrière pare-excitante » ce qui fait que le psychisme est débordé par une excitation qu’il ne peut ni comprendre ni gérer (Thierry Bokanowsky, 2011).
Cet évènement traumatique peut conduire à un état de stress post-traumatique. La mémoire du choc n’est généralement pas consciente mais l’épisode traumatique laisse des traces sur le psychisme du sujet, s’en retrouvant altéré. Sans prise en charge, ces troubles peuvent durer des mois, voire des années, pouvant déclencher la mélancolie dépressive et l’effondrement de la personne.
Les troubles bipolaires
Autre cause de la dépression mélancolique, les troubles bipolaires. Ils apparaissent entre 20 et 30 ans et renvoient à des épisodes maniaques et dépressifs (alternance de phases d’hyperactivité et de phases de tristesse).
Lorsque les phases de manie prédominent, le sujet présente une augmentation sensible de son énergie. Il devient facilement irritable, parle beaucoup et a un sentiment de toute-puissance avec une estime de soi exagérée. Lors de la phase dépressive, au contraire, le sujet n’a plus aucune énergie, plus aucun élan vital et n’a plus d’intérêt pour le monde extérieur. Cet état de dépression majeure, lorsqu’il s’éternise, peut conduire à la dépression mélancolique.
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Quels sont les signes (ou symptômes) de la mélancolie dépressive ?
La dépression mélancolique est un trouble complexe qui n’est pas facilement décelable. Néanmoins, lors des crises de mélancolie et selon les phases de la maladie, plusieurs signes dépressifs peuvent vous alerter tels que les troubles du sommeil, le sentiment de vide, la tristesse profonde, les troubles cognitifs, l’autodépréciation, les comportements suicidaires, l’amaigrissement, l’apathie ou encore l’autoaccusation.
Signe n° 1 : Les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil sont un effet clinique de la dépression et apparaissent inévitablement dans le syndrome mélancolique. Généralement anodins, ils deviennent vite handicapants lorsqu’ils sont associés à cette pathologie. La santé mentale et le sommeil sont indissociables. Dans votre état dépressif, votre santé psychique est perturbée et cela a des répercussions sur vos facultés d’endormissement. Vous n’arrivez pas à dormir car vos émotions négatives affectent votre sommeil.
Ces troubles se caractérisent par des réveils précoces, des insomnies et de grandes difficultés à vous rendormir. En raison des nuits non reposantes et non réparatrices, vous aurez tendance à être plus nerveux, à souffrir de difficultés de concentration et à ressentir un état de fatigue permanent.
Signe n° 2 : Le sentiment de vide et d’engourdissement intérieur
L’engourdissement intérieur et le sentiment de vide sont des symptômes liés à la mélancolie. L’engourdissement émotionnel est défini comme un processus mental faisant abstraction des sentiments et qui se manifeste par des déficits de réponse et de réactivités émotionnelles (Mayra Mendez). La mélancolie étant une dépression sévère, elle provoque des sensations extrêmes : évitement de la douleur, impossibilité d’exprimer ou de ressentir une émotion.
Cet état d’engourdissement peut être une sorte de défense protectrice face à des situations malheureuses de la vie qui se présentent à vous. Mais lorsque cette barrière prend de plus en plus de place avec une inhibition complète des sentiments, cela signifie qu’il s’agit d’un problème de santé mentale devant être rapidement pris en charge, ce qui est le cas de la mélancolie dépressive.
Signe n° 3 : La tristesse profonde
La tristesse profonde est un autre signe de la mélancolie dépressive, que l’on retrouve aussi dans les autres formes de dépression (postnatale, souriante, saisonnière, amoureuse…). Ce symptôme vous fait ressentir un mal-être intense sans nécessairement en connaître la raison. Un sentiment de désespoir grandit et vous perdez petit à petit goût à la vie. Cet état peut rapidement conduire à une léthargie ou un isolement social allant même jusqu’au passage à l’acte suicidaire.
Dans le cas d’une tristesse passagère relative à un évènement négatif, la personne maintient un bon fonctionnement du point de vue social et professionnel. Tandis qu’une tristesse liée à la mélancolie est caractérisée par des états d’âme persistant dans le temps avec une inhibition totale de toute autre activité.
Signe n° 4 : Les troubles cognitifs
Les fonctions cognitives sont essentielles dans votre système de régulation émotionnelle. Mais dans le cas du trouble mélancolique, la diminution de ces facultés est récurrente : vous ne parvenez plus à prendre de décisions pertinentes, vous manifestez un désintérêt général et des difficultés de concentration.
De plus, il devient impossible pour vous de vous remémorer des souvenirs heureux car votre mémoire est impactée, avec une fixation sur les épisodes douloureux passés. Ces troubles cognitifs interfèrent avec vos activités de tous les jours et affectent considérablement vos capacités à lire ou à maintenir une conversation avec votre entourage.
Signe n° 5 : L’autodépréciation et la diminution de l’estime de soi
Autre signe de la mélancolie, l’autodépréciation ou la diminution l’estime personnelle. Vous êtes persuadé d’être inutile et incapable d’atteindre vos objectifs personnels. Cette perception de vous est comme une ombre persistante au quotidien. Cette petite voix vous murmure des mots brutaux, douloureux et détruit vos projets de vie et vos relations amoureuses, sociales et professionnelles.
Vous ne parvenez plus à aller de l’avant et ne manifestez aucun investissement car vous pensez que vous n’êtes pas à la hauteur. Cette mélancolie peut déclencher des idées délirantes à votre propre sujet, sur votre entourage mais aussi sur votre avenir. Ce phénomène a été mis en avant par la triade cognitive de Beck dans ses travaux sur la dépression.
Signe n° 6 : Un comportement suicidaire
La mélancolie dépressive est souvent repérée par l’apparition de comportements suicidaires de plusieurs types :
- Un suicide effectif avec un passage à l’acte conduisant à la mort.
- Une tentative de suicide avec l’intention d’en finir sans conduire à la mort mais en provoquant des blessures.
- Des idées suicidaires se traduisant par des pensées et planifications de son suicide.
L’automutilation non suicidaire est aussi un moyen utilisé par les personnes mélancoliques pour réduire le stress en s’infligeant des violences physiques pour soulager leurs douleurs psychiques.
« Je ne sers à rien », « Je ne vaux rien », « Je suis un poids pour mon entourage » : quand ces petites voix résonnent dans votre tête, essayez de vous réfugier dans un lieu où vous vous sentez en sécurité. Et surtout, n’ayez pas peur de demander de l’aide. Si des idées noires vous traversent l’esprit au point de vouloir mettre fin à votre vie, c’est que votre état de santé se détériore : il est nécessaire d’y remédier le plus rapidement possible.
Signe n° 7 : Une anorexie ou amaigrissement
L’amaigrissement pathologique est un signe de cette dépression à risque. En effet, la mélancolie conduit également à des troubles des conduites alimentaires comme l’anorexie. Cette forme de dépression vous a fait perdre goût à tous les aspects de la vie, y compris au fait de manger. La nourriture ne passe pas, vous n’avez plus aucun appétit et vous ressentez un blocage au moment de vos repas.
Cet état est indépendant de votre volonté. Vous n’avez plus aucun pouvoir sur votre corps et êtes trop abattu pour reprendre le contrôle. Si votre état nutritionnel est fortement altéré, une intervention médicale immédiate est requise.
Signe n° 8 : L’apathie
L’apathie accompagne généralement la dépression mélancolique. Cet état est caractérisé par :
- L’absence involontaire d’expression émotive et de désirs,
- L’absence d’intérêt vis-à-vis de l’entourage,
- Une démotivation et un manque d’initiative.
L’état mélancolique entraîne aussi une perte de l’élan vital et une totale indifférence face au monde extérieur. Vous n’avez plus aucune ambition et il devient pour vous difficile d’effectuer des gestes anodins : aller faire les courses, vous préparer à manger, faire votre lit, etc.
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On appelle ce phénomène les « tâches impossibles« , ces tâches qui s’effectuaient sans difficultés jusqu’alors vous demandent aujourd’hui un effort considérable. À cela s’ajoutent une anesthésie affective globale et un sentiment d’épuisement permanent, qui ne disparaissent pas malgré de longues nuits.
Signe n° 9 : L’autoaccusation
L’autoaccusation est le symptôme le plus important de l’état mélancolique. Il est caractérisé par la revendication d’une faute imaginaire ou très exagérée par rapport à la réalité. Cet état est souvent accompagné d’une douleur morale que vous tentez de résoudre par des châtiments corporels (automutilations, masochisme). Ces tentatives permettent d’apaiser, de calmer ce complexe de culpabilité, très présent dans cette forme sévère de dépression.
Comment soigner la dépression mélancolique ?
La dépression mélancolique se soigne par la psychothérapie accompagnée d’un traitement médicamenteux. Toutefois en parallèle, d’autres solutions sont recommandées : maintenir une bonne hygiène de vie (sommeil, activité physique), travailler sur la gestion émotionnelle et se confier à son entourage.
Accepter le syndrome mélancolique et sortir du déni
La prise de conscience est le premier pas vers la guérison. Mettre des mots sur votre état psychique est quelque chose de très difficile, vous n’êtes plus maître ni de votre corps ni de votre esprit et cela vous déstabilise. La dépression mélancolique doit vous questionner : Pourquoi vous n’êtes plus épanoui ? Où est passée votre énergie ? Pourquoi vous sentez-vous si coupable ?
Le syndrome mélancolique vous envoie des signaux pour vous dire d’écouter votre corps. Entendez l’enfant qui pleure en vous. Ne restez pas sourd face aux messages que vous transmet votre cerveau : accepter votre pathologie sera la meilleure façon de sortir progressivement de la mélancolie dépressive pour travailler sur votre douleur avec l’aide d’un professionnel afin de reprendre le cours de votre vie.
Pratiquer une activité physique
Le sport est une activité essentielle pour vous aider à garder la forme physiquement mais il permet aussi de retrouver un équilibre psychologique. En effet, selon des études réalisées en 2022 par l’Université de Cambridge, l’exercice physique constitue un puissant médicament, comparable aux antidépresseurs, pour combattre la dépression. C’est aussi un très bon moyen de prévenir ce trouble et d’éviter les rechutes.
Être en mouvement favorise la libération d’hormones telles que la dopamine et la sérotonine directement liées à la sensation de plaisir. La pratique physique vous permet également d’être au contact de la nature, bénéfique pour votre organisme. Se promener près de la mer, admirer les paysages en pleine campagne ou sentir l’odeur des fleurs vous aidera à ressentir des sensations de bien-être et de sérénité.
Apprendre à maîtriser ses émotions
Consacrer du temps à la méditation et à la relaxation peut vous aider à vous libérer de toutes vos émotions et pensées négatives. C’est une pratique d’entraînement de l’esprit, utile pour mieux comprendre la dynamique des émotions qui régit votre activité interne. Cela vous permettra d’accepter plus facilement ce qui pèse lourd sur votre conscience et d’alléger cette charge émotionnelle.
Par ailleurs, la méditation aide à améliorer votre estime personnelle en vous détachant des jugements négatifs que vous éprouvez envers vous-même tout en réduisant l’auto-critique et l’auto-reproche.
Suivre une routine de sommeil cohérente
Nous passons le tiers de notre vie à dormir. Si le sommeil prend autant de place, c’est qu’il est déterminant pour notre santé. En effet, dormir permet à nos nombreuses fonctions biologiques de fonctionner correctement. En cas de dépression sévère telle que la mélancolie, il est primordial d’avoir un sommeil suffisamment réparateur.
Le manque de sommeil amplifie l’état mélancolique en exagérant les émotions telles que l’irritabilité, la fatigue et la frustration. Il est important d’adopter une routine régulière de sommeil afin de ne pas altérer encore plus vos fonctions cognitives, déjà fragilisées par la maladie. Pour vous aider, de nombreuses plantes ont des vertus sur l’apaisement et favorisent l’endormissement comme la verveine, la valériane ou la mélisse.
S’entourer de ses proches
La mélancolie dépressive provoque un sentiment de vide et de solitude qui vous pousse à l’isolement. Ce n’est évidemment pas la meilleure des choses à faire, car la mise à l’écart va entretenir le sentiment de tristesse compliquant alors le traitement de cette pathologie.
Il est fortement conseillé de passer du temps avec vos amis et vos proches. Être écouté et soutenu par les personnes qui vous sont chères, permet de reprendre confiance en vous et de lutter peu à peu contre ces petites voix intérieures vous répétant que vous êtes inutile. La compagnie de votre entourage vous fera prendre conscience que vous avez de la valeur à leurs yeux.
Commencer une psychothérapie
La mélancolie étant une forme de dépression grave, la prise en charge psychothérapeutique est fortement recommandée pour ne pas que votre état se chronicise et pour en sortir. Un accompagnement psychologique vous aidera à traverser cette période accablante. Vous pourrez vous livrer à une personne neutre et de confiance, en l’occurrence le psychologue, psychiatre ou psychothérapeute. Vous serez écouté sans être jugé. Le professionnel vous guidera pour découvrir ce que vous ressentez au plus profond de vous et pour extérioriser vos émotions, tout en restant sincère avec vous-même. Cet accompagnement est réalisé en parallèle au traitement à base de médicaments, qui ne se suffit jamais à lui seul.
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Parfois l’hospitalisation est inévitable pour éviter toute tentative de suicide. Les traitements par antidépresseurs sont les plus courants, mais il arrive que certains patients n’y répondent pas complètement. Dans ces conditions, il sera nécessaire de faire appel aux électrochocs qui ont une efficacité significative sur la dépression mélancolique lorsqu’elle est résistante aux médicaments.
Les bénéfices de la psychothérapie de soutien sont nombreux et les méthodes utilisées (psychodynamiques, familiales ou TCC) répondent au mieux aux besoins des sujets atteints de mélancolie. Grâce au traitement, la dépression mélancolique disparaît au bout de quelques mois. En revanche le risque de récidive est important, principalement si le trouble à l’origine de cette mélancolie est d’origine maniaco-dépressive.
La dépression mélancolique est un trouble grave parfois considéré à tort comme un simple « coup de blues ». En réalité, c’est un trouble de l’humeur pathologique qui s’accompagne d’une profonde tristesse et d’idées suicidaires. Les causes de la mélancolie ne sont pas simples à identifier, toutefois, il apparaît évident qu’elles proviennent soit d’une pathologie comme les troubles bipolaires, soit d’évènements qui ont laissé une trace indélébile dans votre psychisme.
La mélancolie est une maladie qui peut se combattre et pour cela il faut sortir du déni. Prendre conscience de ce qui vous arrive, c’est 50 % du chemin dans le processus de guérison. La poursuite du cheminement s’accomplit lors de l’accompagnement psychothérapeutique, indispensable pour soulager vos douleurs psychiques et atténuer vos symptômes. Le traitement de la pathologie est une expérience intense demandant beaucoup d’efforts et de travail sur vous-même. Néanmoins, gardez à l’esprit que toutes ces étapes seront récompensées et que vous pourrez enfin retrouver l’équilibre et le bien-être dans votre vie ensuite.
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