L’anorexie mentale (ou nerveuse) fait partie de ce que l’on appelle communément les TCA (troubles du comportement alimentaire). Son origine multifactorielle en fait une pathologie complexe, parfois difficile à comprendre pour l’entourage des personnes qui en sont atteintes. En effet, les complications pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardiaque ou le suicide, il n’est pas simple d’appréhender les raisons qui peuvent conduire à cette privation de nourriture.
Selon les chiffres de l’INSERM, cette pathologie se déclare le plus souvent entre 14 et 17 ans avec un pic de prévalence chez les adolescentes de 16 ans ; 80 % des patients sont en fait de jeunes femmes.
Il ne s’agit pas ici de régimes voulus avant l’été pour perdre quelques kilos et ressembler aux modèles dont la société nous abreuve en permanence, mais bien d’une maladie qui peut se chroniciser et entraîner de graves conséquences sur le plan physique, mais également psychologique, social et professionnel.
Nous vous expliquons tout ici sur ce TCA : sa définition, ses causes, ses complications, mais aussi la prise en charge nécessaire pour rendre aux patients une vie la plus normale possible. Cet article vous permettra de mieux appréhender les facteurs déclencheurs afin de diagnostiquer l’anorexie mentale le plus précocement possible.
Définition de l’anorexie mentale
Qu’est-ce que l’anorexie ?
Cette pathologie mentale, qui touche toutes les catégories sociales, est un trouble des conduites alimentaires (ou TCA, comme la boulimie ou l’hyperphagie boulimique) se caractérisant par un refus de s’alimenter normalement durant de longs mois, voire sur plusieurs années. La perte de poids qui suit cette privation est généralement rapide et spectaculaire.
Les populations les plus à risque sont les adolescentes, les mannequins, les danseurs/les danseuses ainsi que les sportifs/les sportives de haut niveau.
Test : Ai-je un TCA (trouble du comportement alimentaire) ?
Prenez quelques minutes et réalisez votre diagnostic en ligne sur les TCA basé sur l'Eating Attitudes Test (EAT-26), un outil scientifiquement validé.
Une longue étude épidémiologique réalisée entre 2000 et 2018 montre que la prévalence de l’anorexie au cours de la vie est de 1,4 % chez les femmes, contre 0,2 % chez les hommes. Les résultats de cette étude s’établissant sur près de 20 ans, il est à noter que les chiffres restent stables au cours des dernières décennies.
Une autre forme d’anorexie, même si elle reste rare, peut également toucher les enfants dès l’âge de 8 ans ; il existe même une anorexie mentale du nourrisson. C’est dire si les causes sont complexes. Cependant, les cas survenant avant la puberté ou à l’âge adulte (notamment après 40 ans) sont rares, mais toutefois possibles.
La gravité de ce trouble réside principalement dans le fait que les personnes anorexiques ressentent généralement du plaisir à maigrir : il s‘associe à un contrôle de soi et à une image perturbée du corps, une dysmorphophobie. Se voyant trop grosses, elles multiplient les comportements pour maigrir et alimentent ainsi le cercle vicieux de la maladie.
Les critères diagnostiques du trouble alimentaire selon le DSM-5
Le DSM-5 est la 5e édition du Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux. Selon ce dernier, le diagnostic de l’anorexie mentale repose essentiellement sur ces 3 points :
Votre expérience compte
- Une restriction prolongée des apports énergétiques. Elle engendre un poids corporel significativement bas par rapport à la moyenne de personnes du même âge et du même sexe ;
- Une peur intense de prendre du poids (de devenir gros). Malgré un poids extrêmement bas, il persiste une peur de grossir et tous les comportements visant à réduire la masse corporelle sont alors mis en place ;
- Une altération de la perception de son corps. Les patients sont dans l’incapacité de prendre conscience de leur maigreur et, de fait, des risques qu’ils encourent en continuant à restreindre leur alimentation. C’est pourquoi la prise en charge est si difficile.
La pathologie est ensuite classée en fonction de son degré de sévérité. Celui-ci est établi grâce à l’IMC indice de masse corporelle) :
- IMC ≥ 17 kg/m2 : léger.
- IMC entre 16 et 16.99 kg/m2 : modéré.
- IMC entre 15 et 15.99 kg/m2 : sévère.
- IMC ≤ 17 kg/m2 : extrême.
Il existe 2 types d’anorexie :
- L’anorexie restrictive : comme son nom l’indique, elle se caractérise par une restriction alimentaire, mais sans crise de boulimie ni de vomissements, souvent consécutifs à la crise ;
- L’anorexie mentale boulimique avec purge : ici, les personnes anorexiques ont recours à des prises de nourriture soudaines et importantes. Elles compensent ensuite ces excès par des vomissements ou la prise de laxatifs. Il existe alors une alternance des phases anorexiques et des phases boulimiques.
Quelles sont les causes de ce TCA ?
Les facteurs biologiques et génétiques
Des études ont confirmé qu’il existe bel et bien des gènes prédisposant à ce trouble. Non pas à l’anorexie proprement dite, mais à une tendance à un comportement addictif. Certains de ces facteurs génétiques prédisposent également au fait que l’organisme brûle plus d’énergie. Ces personnes ont donc peu de risque de devenir obèses, mais bien plus de risques d’avoir tendance à l’hyperactivité, notamment à pratiquer des activités physiques intenses.
Des facteurs endogènes tels que le sexe ou le caractère sont également responsables de la fragilité à souffrir de ce TCA. De nombreuses études ont constaté que les personnes anorexiques sont souvent perfectionnistes, anxieuses et enclines aux changements d’humeur. Des facteurs biologiques tels que des dérèglements hormonaux ou neurologiques ont également été rapportés.
Les facteurs psychologiques et émotionnels
Ils jouent un rôle essentiel dans la survenue de l’anorexie mentale. Effectivement, les patients montrent une appétence toute particulière au besoin de contrôle. Le fait de pouvoir contrôler tout ce qu’ils mangent leur apporte un sentiment de toute-puissance. Chaque calorie qui entre ou qui sort est calculée et prise en compte.
On retrouve ici l’envie de cuisiner pour les autres des repas que les personnes atteintes de ce trouble ne mangeront pas elles-mêmes. Certains aliments sont purement et simplement éradiqués (friture, pâtisseries, bonbons, féculents…) au profit d’autres à l’apport calorique extrêmement faible.
Des causes psychologiques individuelles (traumatisme, refus de grandir, troubles de l’attachement, blessure d’abandon…) sont également impliquées. Une rupture sentimentale, un deuil ou encore un abus vécu dans une relation toxique, peuvent déclencher l’apparition de l’anorexie nerveuse. Si certains se réfugient et trouvent du réconfort dans la nourriture, d’autres au contraire s’en détournent de façon pathologique.
Les personnes anorexiques peuvent souffrir en parallèle, ou avant la survenue du trouble du comportement alimentaire, d’orthorexie, de phases dépressives et/ou de troubles obsessionnels compulsifs.
Les facteurs sociaux et culturels
Si autrefois les femmes bien en chair étaient signe de beauté, de richesse et de grâce, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui, particulièrement dans la culture occidentale. Le surpoids est souvent associé à un manque de volonté, de contrôle, une mauvaise alimentation, voire à une précarité économique.
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De fait, de nombreuses personnes, les adolescentes notamment, cherchent à ressembler à des modèles de beauté préétablis et à l’image de certaines influenceuses au corps parfait à grand renfort de filtres et de manipulations.
Le parcours devient donc difficile pour tous ceux et celles qui ne se conforment pas à cette image renvoyée dans tous les médias, les magazines et les publicités. Si certains vont chercher à se débarrasser de quelques kilos avec des régimes efficaces, d’autres peuvent tomber dans le cercle infernal de l’anorexie mentale.
Les symptômes et les conséquences de l’anorexie nerveuse
Les symptômes et complications physiques
Dans l’anorexie nerveuse la restriction alimentaire est draconienne : les aliments sont triés et une conduite d’éviction est tenue lors des repas. La préparation des repas peut-être ritualisée. On note en particulier une aversion pour les produits gras, sucrés, les aliments industriels caloriques. L’activité physique est souvent intense, notamment pour limiter l’impact de la prise alimentaire et augmenter la sensation de contrôle.
En conséquence, la maladie est à l’origine de symptômes physiques :
- Un retard de croissance ;
- Une perte de poids rapide, voire un amaigrissement extrême ;
- Un lanugo, un fin duvet qui apparaît pour apporter un peu de chaleur ;
- Une hypothermie due à la perte de poids, en particulier à la perte graisseuse ;
- Des troubles menstruels ou une absence de règles. Cette aménorrhée est consécutive aux carences en protéines causées par la dénutrition et à la fonte du tissu adipeux. Ces déficits engendrent une diminution de la sécrétion hormonale et donc ces troubles menstruels.
Les complications somatiques de l’anorexie sont conséquentes :
- Une baisse de la fertilité de 90 % environ ;
- Des troubles digestifs : constipation, paresse intestinale ;
- Des brûlures œsophagiennes, en particulier chez les personnes qui se font vomir ;
- Des carences multiples
- Une hypokaliémie (baisse du potassium) qui entraîne des troubles du rythme cardiaque et peut mener, à long terme, à un arrêt du cœur ;
- Des troubles infectieux, cutanés, dentaires, rénaux et métaboliques ;
- Une ostéoporose intervenant normalement à la ménopause. L’absence de règles et le dérèglement hormonal en sont à l’origine. Lors de chutes, le risque de fractures est alors multiplié ;
- Un dérèglement de la régulation de l’appétit et du système de récompense. Les endorphines normalement sécrétées lorsque l’on voit par exemple des aliments qui nous font envie, se font ici lors des phases anorexiques de privation ;
- Une chronicisation de la maladie.
Les symptômes et complications psychologiques
Les symptômes sont également des complications psychologiques de la maladie. Ils peuvent être nombreux :
- Des phobies ;
- Une baisse de la libido ;
- Une dysmorphophobie ;
- Des distorsions cognitives ;
- Des troubles de la concentration ;
- Un surinvestissement intellectuel ;
- D’autres conduites addictives (alcool, drogues, sexe, sport…) ;
- Une difficulté à communiquer avec un repli sur soi ;
- Des symptômes dépressifs, voire des velléités suicidaires ;
- Une baisse de l’estime de soi et une dévalorisation de l’image corporelle.
L’impact sur la qualité de vie et les relations sociales des personnes anorexiques
L’apparition de l’anorexie n’est pas sans conséquences sur la qualité de vie et la relation aux autres. Sur le plan affectif, la baisse, voire l’effondrement de la libido, peut affecter le couple.
Les personnes souffrant d’anorexie mentale présentent une rigidité émotionnelle et des difficultés dans la communication aux autres. Ces symptômes entraînent un appauvrissement environnemental, un éloignement des amis, des proches, voire de la famille qui ne comprend pas les signes de la maladie. Cet appauvrissement entraîne à son tour un isolement et un renforcement de l’état dépressif potentiel.
Les impacts sur la vie professionnelle sont également importants. En effet, à moyen ou à long terme, la persistance d’une activité professionnelle devient de plus en plus compliquée.
Même si elles sont moins fertiles, une grossesse reste toutefois possible chez les personnes souffrant d’anorexie. Malheureusement, la pathologie n’est pas sans conséquence sur la future mère et son bébé :
- Anxiété, stress, anémie, dépression post-partum accru, décès lors de l’accouchement pour la mère ;
- Hypertrophie, naissance prématurée, malformations fœtales, petit poids de naissance, troubles métaboliques pour le bébé.
Comment soigner l’anorexie mentale ?
Les différentes approches thérapeutiques (psychologique, médicale, nutritionnelle)
Il existe différentes approches de la prise en charge de l’anorexie mentale. Lorsque le diagnostic de l’anorexie nerveuse est établi, c’est au médecin de définir les modalités de traitement, avec l’accord de la personne soignée bien évidemment.
Quelle que soit la prise en charge retenue, elle est axée sur plusieurs aspects de la pathologie et nécessite le plus souvent une équipe pluridisciplinaire. Les critères retenus sont dépendants du médecin, car il n’existe pas de protocole universel sur ce sujet.
Le volet psychologique est bien évidemment primordial. Les objectifs sont individuels, mais aussi familiaux. Un travail sur l’estime de soi, l’image du corps, la compréhension et la modification des attitudes dysfonctionnelles liées au TCA, une amélioration des relations sociales et une évaluation d’éventuelles comorbidités psychiatriques sont les piliers de l’aspect psychologique.
De nombreuses psychothérapies sont possibles dans le cadre de l’anorexie, citons notamment :
- Les thérapies de soutien, qui renforcent l’alliance thérapeutique en encourageant quotidiennement et en réassurant.
- Les thérapies psychanalytiques permettent de travailler sur les facteurs de la conduite pathologique afin de la résoudre en proposant des comportements de défense plus efficaces.
- Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) visent à comprendre et à modifier les schémas émotionnels et cognitifs inadaptés afin de reprendre une habitude alimentaire saine.
- Les thérapies analytiques cognitives mixent les approches de la thérapie comportementale et la thérapie psychodynamique brève.
- L’art-thérapie. Par le biais de l’art (musique, danse, sculpture, peinture, etc,) la personne anorexique travaille sur l’approche au corps, le schéma corporel et débute un véritable travail sur sa vie intérieure.
- Les thérapies familiales. Elles intègrent l’entourage proche et permettent à celui-ci de mieux comprendre la pathologie, d’être à l’écoute et de pouvoir apporter leur soutien.
- La programmation neurolinguistique (PNL). Elle donne la possibilité de poser un autre regard sur la pathologie, le comportement, pourquoi le fonctionnement alimentaire n’est pas adapté afin de le corriger. La PNL peut modifier la relation à la nourriture, aider à regagner de la confiance en soi et apprendre à s’écouter.
Le suivi médical est lui aussi essentiel. Le médecin, psychiatre ou pédopsychiatrique intervient dans l’approche psychothérapique de la pathologie, par la mise en place de séances thérapeutiques par exemple. De plus, l’introduction de traitements médicamenteux par psychotropes peut s’avérer utile en cas de comorbidités psychiatriques. La prise d’antidépresseurs et/ou d’anxiolytiques peut également être prescrite. Ils sont à utiliser avec une grande précaution chez les personnes dénutries.
L’aspect nutritionnel et diététique est le dernier pilier de la prise en charge. Il est aussi primordial que les deux précédents lorsque l’on connaît les complications de l’anorexie. En effet, la dénutrition engendre de très nombreux troubles pouvant s’avérer mortels. C’est pourquoi il devient vital d’établir un programme de renutrition, avec un objectif pondéral préétabli. Ce poids est à définir avec la personne soignée en fonction de son poids actuel, son âge, ses antécédents pondéraux et, pour les femmes, le poids permettant la restauration des menstruations et de l’ovulation.
Dans un premier temps, l’objectif est essentiellement de stopper la perte de poids. Ensuite vient la phase de reprise de poids, très difficile à accepter. Généralement, selon les chiffres de l’HAS, il est demandé la prise d’un kilo par mois lors d’une prise en charge en ambulatoire.
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Cette renutrition s’accompagne de la surveillance du bilan hydroélectrolytique, des paramètres généraux (tension artérielle, rythme cardiaque, température…). Elle peut s’accompagner d’une complémentation en phosphore, en vitamines et en oligoéléments, notamment en fonction des résultats du bilan hydroélectrolytique.
Une éducation thérapeutique, avec l’aide d’une nutritionniste, est le plus souvent ajoutée aux différents aspects déjà cités. Le médecin référent peut entre autres demander une consultation avec une diététicienne-nutritionniste, voire un suivi.
Les structures d’accueil et de soin pour les personnes atteintes d’anorexie nerveuse
Diverses structures d’accueil et de soin peuvent être proposées aux personnes souffrant d’anorexie nerveuse :
- L’hospitalisation à temps plein ;
- L’hospitalisation à temps partiel ;
- Le centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP). Il est la solution intermédiaire entre l’hospitalisation à temps plein et à temps partiel ;
- L’établissement de post-cure. Cette structure transitionnelle est particulièrement utilisée dans les anorexies chroniques ;
- La famille d’accueil. Elle n’est pas spécifique aux TCA, mais elle peut répondre à certaines situations, notamment les déserts d’offres médicales adaptées.
De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour savoir si une hospitalisation complète est nécessaire. S’ils diffèrent selon les professionnels, la Society for Adolescent Medicine et l’American Academy of Pediatrics recommandent toutefois d’y avoir recours, chez les adolescents, lorsque leur poids est inférieur à 75 % du poids corporel idéal (PCI). En effet, plusieurs études ont montré qu’en dessous de cette limite, le risque vital est engagé.
D’autres critères interviennent : citons la chronicité de la maladie, la bradycardie, l’hypothermie, l’étayage familial, l’état de dénutrition, des complications telles que des troubles cardiaques ou métaboliques.
L’importance du soutien familial et social
Si le suivi médical est important, le soutien familial et social l’est tout autant. Pour faire le diagnostic de l’anorexie, prévenir les rechutes, reconnaître les complications et pouvoir apporter une aide adaptée, un étayage extérieur est primordial.
Une vie relationnelle, amicale, professionnelle et familiale stable est le point de départ pour prévenir les phases anorexiques et favoriser la sortie de la maladie. Pour cela, tout l’entourage doit comprendre ce qu’est l’anorexie mentale et le comportement de la personne au centre de l’attention.
La prévention de l’anorexie mentale
Les stratégies de prévention pour éviter le développement de la pathologie
Il est important de connaître les symptômes de l’apparition de l’anorexie mentale pour pouvoir intervenir le plus tôt possible, avant que la maladie s’installe et ne devienne chronique. Comme la plupart des pathologies, plus elles sont prises en charge tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Pour cela, il convient d’être attentifs aux signes évocateurs tels que :
- Une cassure dans la courbe de croissance ;
- Un IMC trop bas ;
- Un retard pubertaire, une aménorrhée persistante ;
- Un refus alimentaire ;
- Une activité physique trop intense…
En cas de doute, ne pas hésiter à se tourner vers des professionnels de santé compétents qui sauront confirmer ou infirmer le diagnostic et orienter vers des soins adaptés. Il ne faut pas perdre de vue le cas de risque vital de la maladie, notamment à cause d’un arrêt cardiaque comme nous l’avons vu, et les risques suicidaires élevés.
Un suivi et des soins essentiels doivent être apportés afin que la chronicisation ne s’installe pas. Une surveillance régulière du poids, des paramètres généraux et des données électrolytiques permettent cette prévention.
Comment aider les personnes à risque ?
Pour apporter son aide aux personnes à risque, en plus de connaître parfaitement les signes évocateurs cités plus tôt, il est important d’adapter son comportement. Pour cela, éviter le jugement est indispensable. Il faut comprendre que la personne est en souffrance et qu’être jugée ne lui apportera aucune aide, bien au contraire. Commencez vos phrases par « je » plutôt que par « tu ».
Une des attitudes les plus rencontrées est d’offrir des récompenses lorsque la personne s’alimente. Or, ceci peut s’avérer contre-productif, avec un renforcement de l’obsession pour son poids et son alimentation.
En dernier recours, lorsque le risque vital est trop important, une hospitalisation sous contrainte peut devenir indispensable.
La prévalence de la pathologie est malheureusement importante, en particulier dans la population jeune et féminine. Pour apporter son aide, il est impératif de connaître les signes de la maladie, d’adapter son comportement et d’avoir recours aux avis de professionnels compétents.
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En effet, la pathologie a de nombreux retentissements sur tout l’organisme et peut entraîner la mort. Sur le plan psychique, les conséquences sont également importantes avec une vie affective et amicale souvent pauvre, qui majore les risques de chronicisation.
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