Véritable poison dans les relations humaines actuelles, la peur de l’abandon faire croire à la personne qui en souffre qu’elle n’est pas digne d’être aimée. Ainsi, celle-ci est dans l’anticipation constante que les autres ne seront pas toujours là pour elle et tombe souvent dans deux extrêmes : la dépendance affective ou l’incapacité à s’investir dans une relation.
De Toy Story au Roi Lion, en passant par Oliver Twist, les films et contes de notre enfance sont d’excellentes illustrations des conséquences de cette blessure d’abandon. Alors, comment en reconnaître les signes et savoir si vous en souffrez ? Comment soigner sa peur de l’abandon pour vivre des relations, amicales ou amoureuses, sereines et épanouissantes sur le long terme ?
Qu’est-ce que la peur de l’abandon ? (Définition)
Pour définir la peur de l’abandon en quelques mots, sachez qu’il s’agit tout simplement de la peur d’être abandonné(e) ou délaissé(e). Cette crainte est chronique et fonctionne par anticipation : une personne qui en souffre pense que les autres vont finir par la quitter ou la trahir. Subsiste alors un sentiment très puissant : celui de ne pas être aimé(e) ou de ne pas le mériter. L’insécurité est donc constante. La peur de l’abandon chez l’adulte appartient à une forme d’immaturité affective dans le sens où ce sont normalement les enfants qui y font face.
Si le syndrome abandonnique prend souvent racine dans la plus tendre enfance, il va se développer tout au long de la vie. Il peut être lié à des événements traumatisants, comme un décès, des violences ou le départ brutal d’un parent. Il est également parfois transmis de parent à enfant : si l’un des parents souffre d’un syndrome abandonnique, il a de fortes chances de le passer à son enfant.
La peur de l’abandon est dans certains cas connectée à un événement jugé plus anodin, telle la naissance d’un petit frère ou une rupture amicale. Et c’est là un élément à prendre en compte : ne minimisez pas vos expériences passées et votre souffrance. Vous pouvez ressentir la peur de l’abandon, sans avoir un passé considéré comme traumatique. Freud nous dit d’ailleurs qu’en soi, ce ne sont pas tant les éléments traumatiques qui comptent, mais leur force traumatique, c’est-à-dire la représentation intériorisée que le sujet s’en fait. En effet, chaque être humain a sa propre sensibilité.
Quand commence la peur de l’abandon ?
La peur de l’abandon apparaît généralement dès le plus jeune âge. Ainsi, Freud parle de l’angoisse d’abandon. Elle désigne le vécu du nourrisson lorsqu’il n’est plus en présence de ses parents, ou de son donneur de soin. Le bébé sait d’instinct qu’il ne peut pas survivre seul, il développe donc une angoisse dès lors qu’il est séparé des personnes assurant sa survie. Cette angoisse s’efface normalement dès le retour du parent. L’enfant apprend ainsi les notions de présence et d’absence.
Toutefois, si le temps d’attente est supérieur à ce qu’il peut supporter, il va développer une angoisse de séparation et d’abandon. Cette blessure, psychique et émotionnelle, risque de se réactiver tout au long de sa vie, dès que le sujet estime qu’il présente de forts risques de se retrouver dans la même situation.
Souffrez-vous d’une blessure de l’abandon ou de rejet ?
Aussi appelé la blessure de non-reconnaissance, le rejet est vécu comme une forme de mépris, de refus ou encore, de dénigrement. Lorsque vous êtes rejeté(e), vous êtes repoussé(e) par l’autre. Il choisit de ne plus vouloir de vous, même si le lien et la relation, sont encore possibles.
Suis-je en dépendance affective ?
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L’abandon renvoie plutôt à une absence de l’autre, à une disparition, même volontaire. Dans les deux cas, ces deux blessures impactent grandement la confiance et l’estime de soi de la personne rejetée ou abandonnée. Elle vit dans l’attente que cet événement se reproduise à nouveau.
On fait état de cinq blessures émotionnelles :
- La blessure d’abandon ;
- La blessure de rejet ;
- La blessure d’injustice ;
- La blessure d’humiliation ;
- La blessure de trahison.
Ces cinq blessures de l’âme sont théorisées par le psychiatre américain John Pierrakos (inspiré par Wilhelm Reich).
Quels sont les signes de la peur de l’abandon chez l’adulte ?
On peut reconnaître la peur de l’abandon chez une personne au travers de différents signes tels qu’une faible estime de soi, un sentiment d’insécurité dans les relations, une culpabilité très présente, l’hypersensibilité au rejet, l’évitement relationnel, la dépendance affective et l’anxiété (ou la dépression).
Votre expérience compte
Signe n° 1 : une faible estime de soi
La peur d’être constamment abandonné est profondément liée à une faible estime de soi. D’après Le Petit Larousse de la psychologie, l’estime de soi peut être définie comme « l’attitude plus ou moins favorable envers soi-même, la manière dont on se considère, le respect que l’on se porte, l’appréciation de sa propre valeur dans tel ou tel domaine. »
L’estime de soi impacte en plus la confiance en soi. Mais, quelle est la différence entre les deux ? La confiance en soi est liée à vos capacités. Vous vous croyez capable, ou non. L’estime de soi est liée à votre valeur, à la façon dont vous vous auto-évaluez.
Ces deux sentiments lorsqu’ils sont fragilisés créent une impression d’imposture. Vous ne comprenez pas pourquoi l’autre vous apprécie ou vous aime. Cela renforce votre syndrome abandonnique : vous êtes persuadé(e) qu’il va vous laisser dès qu’il ouvrira les yeux sur vous. Au fond de vous, vous vous sentez responsable du premier abandon que vous avez subi. S’il a pu se produire, c’est que vous n’étiez pas assez bien pour retenir l’autre.
Penchons-nous sur les définitions :
- Peur : sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace.
- Angoisse : grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d’une menace imminente, mais vague.
D’après la philosophie, nous avons peur de ce que le monde extérieur peut nous faire. Par contre, nous sommes angoissés par la façon dont nous agirons face au monde. Ainsi, Sartre explique que le soldat a peur du bombardement, mais « l’angoisse commencera chez lui […] lorsqu’il se demandera s’il va pouvoir “tenir” ».
Signe n° 2 : un sentiment d’insécurité intense en amour comme en amitié
Le sentiment d’insécurité est constant lorsque l’on souffre d’une blessure abandonnique. Cet état psychologique et émotionnel impacte grandement vos relations amoureuses et amicales. Ainsi, un déséquilibre va se créer dans le rapport avec l’autre. Forcément, vous êtes dans l’attente que l’autre parte à tout moment car vous ne le méritez pas.
De plus, la peur de l’abandon se traduit aussi par une sensibilité marquée au rejet. Dès que la faille affective n’est pas comblée par l’autre, une angoisse se crée. Celle-ci peut même déclencher un profond sentiment d’injustice, voire de la colère. Chaque fois que votre blessure d’abandon est réactivée, vous revivez la souffrance ancienne qui a donné naissance à votre syndrome abandonnique.
Vous ressentez donc le besoin d’être entièrement rassuré(e) sur l’amour inconditionnel et absolu de votre entourage. Pour obtenir cette réassurance, vous faites souvent passer les besoins des autres avant les vôtres. Vous donnez énormément dans la relation pour toujours plaire. Vous ne dites jamais non. Vous ne posez pas de limites pour respecter vos besoins, puisque vous vous considérez déjà comme indigne de l’amour et de l’attention de l’autre.
Vous allez même jusqu’à tester l’affection de votre ami, parent ou conjoint : jusqu’où vous permet-il d’aller ? C’est une façon pour vous d’obtenir la réassurance de votre partenaire, de vous rassurer à propos de son amour pour vous. Ainsi, la peur de l’abandon peut aboutir à une dépendance affective dans votre couple.
Enfin, le syndrome abandonnique entraîne un sentiment de fatalité : puisque vous avez été abandonné(e), vous le serez de nouveau. Malheureusement, ce sentiment d’insécurité, combiné à une mauvaise image de soi, entraîne parfois les personnes abandonniques à rester dans une relation toxique, estimant qu’elles ne méritent pas mieux et qu’elles sont, d’une façon ou d’une autre, responsables de leur situation. Leur estime de soi est si faible qu’elles peuvent aussi être les cibles de pervers narcissiques, qu’elles n’arrivent pas à quitter.
Signe n° 3 : une culpabilité puissante
L’angoisse de l’abandon peut créer un fort sentiment de culpabilité. La culpabilité est la manifestation émotionnelle d’un conflit moral. Elle est souvent liée à une représentation de soi. Dans le cas de l’abandon, elle peut intervenir à deux niveaux.
Tout d’abord, vous vous sentez coupable face à l’abandon. Si l’autre est parti, c’est forcément de votre faute. Ce sentiment est particulièrement présent lorsque l’abandon survient pendant l’enfance. Il est d’ailleurs renforcé par des phrases, considérées comme anodines, souvent répétées à cet âge-là : « Sois gentil, Papa/Maman a besoin de calme » ou encore « Qu’est-ce qu’on va penser de toi si tu te comportes comme un bébé ? ». Dans le cas d’une séparation, l’autre parent peut même aller jusqu’à faire reposer la faute sur vous, de façon inconsciente ou non.
De plus, comme vous souffrez d’une mauvaise estime de vous, vous ne vous sentez pas légitime d’être aimé(e). Vous ne vous sentez pas assez, que ce soit sur le plan intellectuel, émotionnel ou physique. Vous culpabilisez de ressentir ce que vous éprouvez, vous culpabilisez de potentiellement faire perdre du temps à l’autre, vous culpabilisez quand vous ressentez que vous poussez ses limites pour être rassuré(e). Un véritable cercle vicieux !
Lorsqu’un problème surgit dans votre couple, vous n’imaginez pas que la cause puisse être extérieure à vous-même. Votre manque d’estime à votre égard vous pousse à croire que vous êtes forcément responsable de la situation.
Signe n° 4 : une hypersensibilité au rejet
Si la blessure de l’abandon et la blessure du rejet sont deux blessures distinctes, vous vivez souvent le rejet comme un abandon. Et vice-versa. Par conséquent, au moindre signe que vous allez potentiellement vous faire rejeter, c’est la panique. Au-delà de l’angoisse, cette crainte peut générer chez vous un sentiment d’injustice, et même de la colère. Parfois, vous irez même jusqu’à rejeter l’autre, par précaution avant de l’être.
Dans les cas les plus graves, les personnes abandonniques peuvent même se retrouver en état de panique et de sidération face au rejet ou à l’abandon. Ainsi, le cerveau humain ne sait pas différencier une peur réelle d’une peur imaginaire. Ce qui fait que, si vous ressentez la peur d’être quitté(e) par une personne, votre cerveau vit déjà la douleur de la rupture, là où l’autre n’a peut-être aucunement intention de vous quitter. Forcément, cette peur va alors engendrer des réactions incompréhensibles pour votre partenaire, et même excessives : pleurs, disputes, éloignements, silence…
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Signe n° 5 : l’évitement des relations intimes
Paradoxalement, si la peur de l’abandon crée souvent une dépendance affective et émotionnelle dans vos relations humaines, et particulièrement dans vos relations de couple, elle peut aussi avoir l’effet tout à fait inverse et vous forcer à éviter toutes les relations intimes. Vous développez ainsi une véritable crainte de l’engagement. On parle dans certains cas d’attachement évitant, un des troubles de l’attachement.
Vous désinvestir, c’est votre manière de vous protéger et d’éviter de vous retrouver dans une situation où vous pourriez être abandonné(e). Le détachement est votre mécanisme de défense face à ce risque d’être à nouveau laissé(e) pour compte.
Dans la même idée, votre syndrome abandonnique peut vous amener à vivre des relations instables volontairement. Ainsi, vous recherchez des partenaires non-disponibles émotionnellement, pour rester dans un schéma que vous maîtrisez. Vous êtes déjà persuadé(e) que de toute façon, la rupture est inévitable. Vous répétez donc le même schéma d’autosabotage, encore et encore.
Signe n° 6 : une dépendance affective en couple très rapide
Si certains abandonniques fuient toute forme d’engagement, la peur de l’abandon peut aussi créer une dépendance émotionnelle et affective, entraînant un déséquilibre et une perte d’autonomie dans la relation amoureuse.
La personne en situation de dépendance affective ne sait pas vivre par et pour elle-même. Elle n’existe que dans le regard de l’autre et va sans cesse rechercher son approbation et des preuves d’amour pour calmer ses doutes incessants.
Au quotidien, cette personne peut même totalement s’effacer dans le seul but de ne pas perdre son conjoint ou une autre personne de son entourage. Cette quête permanente de réassurance affective génère de la souffrance et nuit à la création d’une relation amoureuse saine et équilibrée.
Signe n° 7 : une tendance aux sentiments d’anxiété et de dépression
L’abandonnisme et l’angoisse d’être constamment quitté(e) à nouveau, peuvent générer de l’anxiété et même un état dépressif chez les personnes concernées. En effet, lorsque le traumatisme de l’abandon n’est pas résolu, vous allez le revivre encore et encore.
Dans ces conditions, la solitude est souvent compliquée à supporter pour vous. Elle ravive votre blessure : et si l’autre ne revenait pas ? De manière générale, le syndrome de l’abandon peut aussi amener à adopter des comportements et des relations dysfonctionnelles :
- Relations toxiques ;
- Troubles de l’addiction (drogues, alcool, sport, sexe…) ;
- Troubles du comportement alimentaire.
Comment se débarrasser de la peur de l’abandon ?
La peur de l’abandon n’est pas une blessure émotionnelle inguérissable. Pour en finir avec la crainte d’être délaissé(e), plusieurs solutions sont possibles, allant de l’acceptation à la communication sur la peur, sans oublier la responsabilité émotionnelle et bien sûr, la psychothérapie.
Solution n° 1 : apprendre à se connaître et à s’accepter
Si l’estime de soi est fortement impactée par la blessure de l’abandon, il est essentiel d’apprendre à se connaître, à s’accepter et à s’estimer pour pouvoir soigner cette part de soi. Lorsque votre valeur ne se trouvera plus à l’extérieur de vous, mais bien à l’intérieur, vous accepterez bien plus facilement la solitude, tout comme le risque que l’autre parte. C’est la clé pour construire une relation affective saine.
Sur le papier, le programme vous semble bien beau, mais vous ne savez pas comment l’appliquer à votre vie ? Tout d’abord, vous allez devoir réaliser un travail d’introspection. Demandez-vous :
- Quelles sont vos valeurs ?
- Comment vous percevez-vous ?
- Qu’est-ce qui est important à vos yeux ?
- Quels sont vos échecs et vos réussites ?
- Pourquoi êtes-vous dans le besoin de l’autre ?
Cette auto-observation doit vous permettre de dresser un portrait objectif de vous-même. Il ne s’agit pas d’aller déterrer seulement le négatif. Mais bien de découvrir également vos qualités, vos valeurs morales, vos victoires pour dresser une perception de vous bien plus riche et nuancée.
Réconciliez-vous avec votre enfant intérieur, qui a été blessé et abandonné. Observez-vous comme vous observeriez un ami. Acceptez que personne n’est parfait, que la richesse de l’humain se situe dans sa complexité. Comme tout un chacun, vous êtes fait d’ombre et de lumière. Débusquez vos croyances limitantes pour en former de nouvelles, qui soient davantage aidantes dans votre vie.
Solution n° 2 : comprendre la responsabilité émotionnelle
Aujourd’hui, vous êtes submergé(e) par vos émotions, et particulièrement par votre angoisse d’être abandonné(e), à nouveau. Cela peut créer chez vous des réactions considérées comme excessives. À l’inverse, si votre traumatisme de l’abandon a été minimisé, si on vous a demandé d’apprendre à mieux contenir vos émotions, cela a pu générer chez vous un total détachement et une incapacité à reconnaître et à accepter ce que vous ressentez.
La responsabilité émotionnelle redonne à vos émotions leur fonction essentielle : vous aider à vous guider et à vous ajuster aux stimuli de l’environnement. Une meilleure gestion de vos émotions facilitera grandement votre quotidien et sera la clé pour développer une intelligence émotionnelle.
Pour cela, vous devez apprendre à être en phase avec vos émotions. Cela signifie apprendre à les accueillir sereinement, en acceptant de les laisser vous traverser. Sans crainte d’être envahi(e) négativement. Les activités manuelles et la méditation peuvent être deux outils intéressants pour vous aider à retrouver le calme, la sérénité et l’apaisement.
Être responsable de ses émotions, ce n’est pas ne plus rien ressentir ou seulement des sentiments positifs. C’est plutôt savoir les accueillir et reconnaître que vous êtes responsables de la manière dont vous les gérez. Vous n’êtes pas responsable de vos émotions. Vous êtes responsable de vos réactions face à celles-ci. Si vous vous sentez au bord de l’envahissement par une émotion forte, suivez ces conseils :
- Connectez-vous à votre environnement (par exemple, citez 5 choses que vous voyez, 5 choses que vous touchez, 5 choses que vous entendez) ;
- Faites un exercice de respiration, en suivant l’air qui entre et sort de vos poumons ;
- Accueillez et observez vos émotions et vos pensées (Qu’est-ce qui les a déclenchées ? Pour quelle raison ?) ;
- Comprenez-les besoins associés : par exemple, la peur réclame la sécurité ;
- Acceptez-les sans les juger.
Solution n° 3 : savoir communiquer sur sa peur d’être abandonné(e)
Lorsqu’une personne est de nouveau confrontée à son angoisse d’abandon, elle réagit souvent de deux façons :
- L’irritabilité, la colère et un sentiment d’injustice qui retombe sur l’autre ;
- L’isolement et la fuite.
Dans les deux cas, il est difficile pour l’entourage de réagir. Leur réaction ne sera de toute façon jamais assez pour combler le manque affectif subi. Pour mettre fin au cycle infernal de ces schémas, il est essentiel d’apprendre à communiquer.
Évidemment, pour apprendre à communiquer, vous devez d’abord apprendre à vous connaître et à reconnaître vos émotions. Une fois cette étape accomplie, vous pourrez ainsi les communiquer à l’autre, parler de vos besoins et de vos craintes, sans les projeter sur lui ou lui laisser leur entière responsabilité.
Si vous sentez que vous êtes sur le point de déborder, de blesser pour ne pas être blessé(e) et de culpabiliser l’autre, prenez le temps de réagir d’abord de votre côté, seul(e). Quitte à aller marcher le temps d’accueillir et de digérer vos émotions, pour pouvoir ensuite en parler ensemble, calmement.
Suis-je en dépendance affective ?
Vous pensez être en dépendance affective ? Vous avez la sensation d’être dans un cercle infernal ? Faîtes le test maintenant !
Solution n° 4 : faire une psychothérapie pour surmonter son angoisse d’abandon
La peur de l’abandon n’est pas à prendre à la légère. Elle peut impacter votre santé mentale. D’ailleurs, elle est parfois le signe d’un trouble de la personnalité. Dans tous les cas, il est recommandé d’aller suivre une thérapie auprès d’un psychologue pour comprendre et accepter les origines de ce syndrome, mais aussi pour vous en libérer.
Vous pourrez ainsi prendre conscience de ce qui a pu vous blesser par le passé. Ensemble, vous travaillez les croyances que vous avez sur vous-même. Vous pourrez avancer sur ces éléments pour mieux vous comprendre, mieux vous accepter et enfin, mieux agir. Pour plus de bien-être dans votre quotidien.
Cet accompagnement vous libérera, à terme, de vos schémas toxiques, qu’ils s’agissent d’une dépendance affective ou d’un isolement soi-disant protecteur. Vous pourrez transformer le cercle vicieux en cercle vertueux. Avec le temps et l’aide nécessaires, vous apprendrez à guérir cette peur de l’abandon, pour une vie plus apaisée.
Cas particulier : comment rassurer un homme ou une femme qui a peur de l’abandon ?
Si l’on peut accompagner un homme ou une femme sur le chemin de la réconciliation avec soi, il est essentiel de comprendre qu’il est impossible de le faire à sa place, ou de sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être. Toutefois, vous pouvez essayer de l’aider à comprendre et à accepter ses émotions. Pourquoi votre partenaire ressent-il de la jalousie ? Pourquoi a-t-il peur que vous le quittiez ? Est-ce que cette peur est liée à votre comportement ou à son angoisse d’abandon ?
Lorsque l’autre n’arrive plus à gérer ses émotions, exprime des paroles blessantes, rappelez-vous que ce n’est généralement pas lié à vous directement, mais à son syndrome abandonnique : c’est la peur qui parle. Gardez en tête que vous pouvez rassurer, vous pouvez aider, mais vous ne pouvez pas combler le manque affectif de l’autre. Lorsque la personne en face de vous n’est pas prête à accepter que sa peur est uniquement la sienne et que vous n’en êtes pas responsable, elle peut parfois développer une personnalité toxique. Dans ce cas-là, il est primordial de prendre soin de vous et de vous protéger pour réussir à en sortir si nécessaire.
En résumé, la peur de l’abandon prend fréquemment racine dans l’enfance, mais pas toujours. Elle est liée à une blessure profonde, qui n’est pas forcément identifiée. Pour pouvoir aller mieux et vivre sereinement vos relations, il est indispensable d’entamer un travail sur vous. Attention, vous ne devez pas vous rendre responsable de tout. Mais vous pouvez essayer de comprendre ce qui dépend de vous et ce sur quoi vous pouvez agir aujourd’hui.
Prenez aussi conscience que des événements de vie vous ont déterminé(e), sans que vous soyez responsable de vos fragilités. Vous avez lutté avec les moyens psychiques dont vous disposiez. Pour vous aider à aller mieux, nous vous conseillons de suivre une psychothérapie auprès d’un spécialiste.
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