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Attachement évitant : Guide – Définition, Signes, Causes, Le Surmonter

Antoine Peytavin et son équipe de psychologues de Psychologue.fr, diplômés et enregistrés au RPPS, rédigent et valident chaque article avec la plus grande rigueur.

Sommaire

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L’attachement est un besoin humain inné qui façonne nos relations et notre bien-être émotionnel. Cependant, tous les types d’attachement ne sont pas bénéfiques pour nous-même et pour nos proches. L’attachement évitant est un style d’attachement qui peut entraver notre capacité à former des relations sécurisées et entraîner une détresse émotionnelle. Ce type d’attachement peut avoir des répercussions importantes sur nos relations, nos carrières et notre bien-être général.

Briser le cycle de l’attachement évitant semble évidemment intimidant, mais des traitements et des accompagnements spécifiques existent. Avec une meilleure compréhension de ce mécanisme et des outils pertinents, vous parviendrez à surmonter ce style d’attachement et à construire des relations plus saines.

Dans cet article, nous définirons ce qu’est l’attachement évitant, son impact sur nos relations et les étapes pratiques que vous pouvez appliquer pour atténuer ce cycle. Que vous ayez du mal à vous livrer émotionnellement ou que vous souhaitiez soutenir quelqu’un qui y est exposé, notre article vous fournira les informations et les stratégies dont vous avez besoin pour mener des relations interpersonnelles saines.

Qu’est-ce que le trouble de l’attachement évitant ? (Définition)

Le trouble d’attachement évitant est un style d’attachement qui se manifeste par une tendance à éviter les relations très personnelles et à maintenir une certaine distance émotionnelle avec les autres. Les personnes qui ont ce style d’attachement ont souvent du mal à exprimer leurs sentiments et à établir une proximité émotionnelle avec leur entourage. Ils semblent souvent indifférents ou détachés, même lorsqu’ils sont en relation amoureuse.

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Pour les personnes qui ont un type d’attachement évitant, ce trait de personnalité découle d’expériences passées qui les ont amenées à penser qu’il est plus sûr d’éviter l’attachement émotionnel. En comprenant les origines du comportement d’évitement, ces personnes peuvent s’efforcer de développer des styles d’attachement plus sûrs.

Le saviez-vous ?
Lorsqu’il s’agit des types d’attachement, il est important de comprendre la différence entre ce qui est inné et ce qui est un trait de personnalité. La personnalité, en psychologie, est une construction de notre esprit que nous façonnons naturellement au fil des expériences de vie. Si le comportement introverti peut être considéré comme inné, le comportement évitant est le résultat d’expériences sociales et donc un trait de personnalité. En d’autres termes, nous construisons notre personnalité afin de nous adapter au monde qui nous entoure et afin d’y faire face.

Les troubles de l’attachement

En santé mentale, la théorie de l’attachement définit l’attachement comme un lien affectif entre un individu et la personne qui s’occupe de lui. Ce lien peut prendre différentes formes, telles qu’une relation réciproque entre deux adultes ou une relation de dépendance entre un enfant et son parent.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il devient plus indépendant de la personne qui s’occupe de lui, mais un lien d’attachement bien établi et sûr permet un équilibre sain entre la continuité de la relation et l’exploration d’un nouvel environnement.

En revanche, un enfant dont l’attachement est insécurisant éprouvera des difficultés dans des situations stressantes, en particulier dans les interactions sociales avec la personne qui s’occupe de lui, ce qui entraînera des réactions inadaptées. Cette dynamique peut conduire à des besoins non satisfaits et à une vulnérabilité accrue.

La théorie de l’attachement classe l’attachement en quatre types :

  • Sécurisant,
  • Insécurisant-évitant,
  • Insécurisant-ambivalent ou anxieux,
  • Insécurisant-désorganisé.

L’attachement évitant chez l’enfant

D’après le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) définissant les affections de santé mentale, le trouble réactionnel de l’attachement est une affection qui se développe durant l’enfance et se caractérise surtout par un retrait émotionnel à l’égard des adultes qui s’occupent des enfants concernés. –

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Parmi les critères de ce trouble figurent :

  • La réticence de l’enfant à chercher du réconfort lorsqu’il est en détresse,
  • L’absence de réaction au réconfort,
  • La diminution de la réactivité sociale et émotionnelle aux autres,
  • La restriction de l’affect positif et des épisodes inexpliqués d’irritabilité, de tristesse ou de peur, même lors d’interactions non menaçantes avec les adultes qui s’occupent de l’enfant.

Le style d’attachement évitant chez l’adulte

Concernant la construction de leur style d’attachement, les adultes peuvent avoir vécu des expériences dans leur enfance qui les ont amenés à croire que le fait de compter sur les autres est nocif ou mène à la déception. Les adultes souffrant d’un attachement évitant présentent des signes partiellement différents des enfants concernés.

Les symptômes de l’attachement évitant chez l’adulte comprennent :

  • Une réticence à nouer des relations étroites,
  • Une tendance à refouler ses émotions, surtout en cas de tristesse pour éviter une forme de mélancolie,
  • Une peur d’être émotionnellement vulnérable,
  • Une tendance à s’éloigner des autres ou à se retirer lorsqu’ils ont l’impression que quelqu’un s’approche trop près d’eux.

Les personnes souffrant d’attachement évitant peuvent également avoir des difficultés à exprimer leurs sentiments et donner l’impression d’être émotionnellement détachées ou insensibles. Elles présentent aussi souvent des problèmes de confiance entre leur entourage. En outre, elles craignent d’être rejetées et évitent les situations lors desquelles elles pensent qu’elles pourraient être rejetées ou critiquées.

Une faible estime de soi
L’attachement évitant est par ailleurs souvent associé à une faible estime de soi et à des sentiments d’insécurité. Les personnes qui souffrent d’un attachement évitant entrent parfois dans un cercle vicieux, ayant facilement le sentiment de se sentir rejetées ou ayant peur de l’abandon, ce qui impacte négativement leur confiance en eux.

À lire aussi : Blessure d’abandon : 9 signes pour la reconnaître (+ Solutions)

Comprendre l’impact des expériences de l’enfance sur le type d’attachement

Les styles d’attachement sont souvent façonnés par les expériences de l’enfance et des premières années de vie. Les enfants qui ont été élevés dans un environnement où leurs besoins émotionnels n’ont pas été satisfaits développent plus aisément un style d’attachement évitant. Les enfants, par exemple, dont les parents étaient absents ou peu disponibles apprennent à moins compter sur les autres pour répondre à leurs besoins émotionnels.

Les enfants qui ont subi des abus ou de la négligence peuvent également développer un style d’attachement évitant. Dans ce cas de figure, ils apprennent instinctivement à se protéger des relations très personnelles pour éviter d’être blessés, d’être victimes d’injustice ou au contraire d’être trop dépendantes de leur partenaire.

Toutefois, il est important de noter que le style d’attachement n’est pas fixe et qu’il peut être influencé par les expériences ultérieures de la vie. Les styles d’attachement insécurisés ont parfois des effets négatifs sur les relations tout au long de la vie s’ils ne sont pas accompagnés par un professionnel de la santé mentale.

Comprendre l’impact des expériences de l’enfance sur le style d’attachement peut aider les individus à reconnaître des schémas dans leur propre comportement et à améliorer leurs relations interpersonnelles. La thérapie est un moyen efficace d’explorer les expériences passées et d’apprendre des mécanismes d’adaptation aux styles d’attachement insécurisés. En outre, un accompagnement de certains parents sera bénéfique pour prodiguer des soins cohérents et adaptés afin de favoriser un attachement sécurisant chez eux.

Les signes et symptômes de l’attachement évitant

L’attachement évitant se caractérise par quelques signes et symptômes indiquant qu’une personne est concernée par ce trouble :

  1. Éviter le contact physique ou les gestes d’affection : les personnes présentant un attachement évitant se sentent facilement mal à l’aise avec le contact physique ou les gestes d’affection, comme les étreintes ou le fait de se tenir la main. Elles fuient instinctivement ces types d’interactions ou deviennent rigides et sans réaction lorsqu’elles se produisent.
  2. Préférer les activités solitaires aux interactions sociales : les personnes concernées peuvent se sentir plus à l’aise lorsqu’elles sont seules ou s’adonnent à des activités solitaires plutôt que lors des activités avec d’autres personnes. Elles peuvent avoir peu d’amis proches ou avoir du mal à nouer des liens significatifs avec les autres.
  3. Ne pas aborder les problèmes relationnels ou les minimiser : elles minimisent ou ignorent les problèmes qui surviennent dans leurs relations plutôt que de les aborder de front. Elles sont fuyantes lorsqu’il s’agit d’évoquer des émotions ou des conflits, et tentent d’éviter complètement ces situations.
  4. Ne pas rechercher le réconfort ou le soutien émotionnel des autres : elles évitent de chercher du réconfort ou du soutien auprès des autres lorsqu’elles se sentent bouleversées ou en détresse. Elles pensent souvent qu’elles peuvent gérer leurs émotions seules et préfèrent s’isoler plutôt que de demander de l’aide.
  5. Éviter les relations intimes ou les engagements à long terme : elles ont du mal à s’engager dans des relations à long terme, dans la mesure où elles craignent d’être piégées ou de perdre leur indépendance. Elles peuvent également avoir du mal à se montrer vulnérables, ce qui rend difficile l’établissement de liens étroits avec les autres.
Attention aux raccourcis
Remarquons toutefois que le fait de présenter certains de ces traits de personnalité ou de ces symptômes ne signifie pas nécessairement que la personne ait un style d’attachement évitant. Si vous ou une personne que vous connaissez avez du mal à établir des relations étroites ou si vous avez tendance à fuir les contacts émotionnels, il est souvent bénéfique de solliciter l’aide d’un professionnel de santé.

Les causes de l’attachement évitant

Les causes de l’attachement évitant sont sujettes à des discussions parmi les professionnels, qui avancent néanmoins que plusieurs facteurs pourraient être impliqués.

En premier lieu, l’attachement évitant serait potentiellement dû à un traumatisme, une négligence ou divers abus (sexuels, physiques, psychologiques) : les enfants qui subissent des événements traumatisants comme des abus ou de sévères négligences peuvent développer un attachement évitant afin de se protéger contre d’autres dangers et les émotions négatives qu’ils causeraient.

Ensuite, la maladie du parent ou de l’enfant concerné a pu entrer en jeu. La maladie cause un stress important et perturbe le fonctionnement classique de la famille, ce qui conduit les plus jeunes à se réfugier dans le développement d’un attachement évitant. Les enfants qui souffrent d’un handicap ou d’une maladie ont parfois la triste impression de représenter une contrainte pour leurs parents et deviennent par conséquent évitants pour se protéger de ce sentiment.

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De même, les parents souffrant de troubles mentaux tels que la dépression ou l’anxiété peuvent avoir du mal à apporter un soutien affectif constant à leurs enfants, ce qui contribue indirectement à l’attachement évitant. Certains troubles de la personnalité, comme le trouble de la personnalité narcissique ou le trouble de la personnalité limite, réduisent les possibilités des personnes qui s’occupent d’enfants à former un attachement sécurisant avec eux.

Aussi les personnes luttant contre leurs propres problèmes d’attachement peuvent involontairement transmettre ces problèmes à leurs enfants (gestion des émotions problématique capacité d’introspection limitée). Certains troubles neurodéveloppementaux, tels que les troubles du spectre autistique, peuvent affecter la capacité d’un enfant à s’attacher aux autres.

Enfin les événements de vie ou situations stressantes tels qu’un divorce ou un déménagement perturbent parfois le sentiment de sécurité de l’enfant et aboutissent indirectement à un attachement évitant.

Fournir un soutien adapté
Il est indispensable de remarquer que si ces facteurs peuvent contribuer au développement de l’attachement évitant, l’expérience de chaque enfant est unique et les causes peuvent être multiples. Comprendre les causes sous-jacentes de l’attachement évitant aide donc les soignants, notamment les psychologues, à fournir un soutien et des interventions appropriés pour aider les enfants à développer des styles d’attachement plus sécurisants.

Un évitant peut-il aimer ?

Bien que les personnes ayant un attachement évitant puissent sembler détachées ou indifférentes, cette distance ne signifie pas qu’elles ne sont pas capables d’aimer. Les personnes ayant un attachement évitant craignent les émotions intenses et profondes, et s’en distancent instinctivement pour s’en protéger et éviter la dépendance affective en couple.

Les personnes qui possèdent un style d’attachement évitant ont tendance à être fermes dans leurs croyances concernant l’indépendance, la liberté et l’autonomie. Pour elles, tout type d’engagement, quelle que soit sa proximité, provoque potentiellement un malaise et déclenche facilement des réactions inappropriées (comme une rupture brutale de la relation lorsque le partenaire propose des projets ou des situations plus engageantes).

Lors d’une rupture, elles paraissent toutefois moins émotionnellement touchées que leur partenaire. Leur distance émotionnelle leur permet de minimiser la douleur liée à la séparation. Cependant, les émotions non exprimées peuvent se manifester de manière somatique. Les évitants sont plus enclins à « somatiser » que les autres. Leur corps exprime ce que leur cœur ne parvient pas à exprimer. Les personnes ayant un style d’attachement évitant perçoivent l’amour comme un défi lorsque la relation évolue vers une routine plus sérieuse selon leur point de vue.

À lire aussi : Codépendance affective : 11 signes pour l’identifier (+ Solutions)

Comment faire pour surmonter l’attachement évitant ?

Bien que l’attachement évitant puisse être profondément enraciné dans une personnalité, les traitements existants permettent des soins adéquats afin d’évoluer vers un bien-être pour les personnes concernées.

L’un de ces traitements est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), dans lequel le thérapeute se concentre sur l’identification et la modification des schémas de pensées dysfonctionnels et des comportements négatifs qui contribuent au style d’attachement évitant. Grâce à la TCC, chacun peut apprendre à développer des attachements plus positifs et plus sûrs avec les autres.

Dans certaines situations, la pharmacothérapie peut également être introduite comme traitement aux troubles conjoints à l’attachement évitant. Des médicaments tels que les antidépresseurs ou les anxiolytiques peuvent aider à soulager les symptômes d’anxiété ou de dépression parfois présents du fait d’un attachement évitant. Cependant, les traitements doivent évidemment toujours être utilisés en conjonction avec une thérapie et sous la supervision d’un professionnel de la santé.

Les facteurs transgénérationnels et le système familial jouent également un rôle dans le développement de l’attachement évitant. Dans certains cas, le style d’attachement d’une personne est très influencé par son éducation ou par le type d’attachement de ses parents ou des personnes qui s’occupent d’elle. En ce sens, la thérapie familiale peut être un outil précieux pour traiter ces facteurs et aider les individus à développer un attachement plus sécurisant.

Une personne présentant un problème d’attachement peut-elle changer ?

Les personnes présentant ce style d’attachement ont instinctivement appris à réprimer leurs émotions et à nier leur besoin de connexion, ce qui rend difficile la reconnaissance du problème.

Elles ont donc rarement recours à une psychothérapie si elles n’y sont pas encouragées par leurs proches. Cependant, grâce à l’introspection et à un accompagnement psychologique, ces personnes peuvent apprendre à identifier leur style d’attachement et à en explorer les origines.

Une fois que les personnes identifient leur style d’attachement évitant, un accompagnement peut être sollicité pour l’apaiser au fil du temps. Cet accompagnement les aidera à se montrer plus ouverts et plus vulnérables auprès de leur entourage, en développant progressivement la confiance et l’intimité. Elles y découvriront également de nouvelles techniques de communication et d’adaptation qui les conforteront vers la construction de relations plus saines.

Du temps et des efforts sont toujours indispensables pour surmonter les habitudes d’une vie, d’où l’importance de demeurer bienveillant et compréhensif envers les personnes concernées lorsque leurs avancées sont plus délicates que prévu.

Comment aimer un évitant ?

Interagir avec un adulte évitant peut représenter un défi, mais comme tout type de relation, la compréhension de ce mécanisme aide toujours à échanger de manière saine avec notre interlocuteur.

Souvenons-nous que l’adulte évitant transmet le message de son indisponibilité par son comportement. Il a toujours tendance à éviter l’intimité, la connexion émotionnelle et l’engagement dans les relations. Il peut également se retirer ou se fermer lorsque les échanges deviennent trop émotionnels. Son comportement n’est que rarement personnel et n’est pas directement lié à vous, mais découle de sa peur du rejet et de la vulnérabilité.

Il est donc souvent délicat de maintenir une relation avec un adulte évitant, puisque cette relation suscite parfois des sentiments de rejet, de manque d’amour ou d’appréciation. Cependant, il est essentiel de communiquer vos besoins et vos sentiments de manière non conflictuelle et de ne pas subir leur comportement personnellement. Pensez également à respecter leurs limites et à leur laisser de l’espace lorsqu’ils en émettent le besoin.

Subir un sentiment de pression dans la relation peut être insupportable pour les adultes évitants, ce qui les rend irritables ou distants. L’empathie et la sensibilité demeurent essentielles dans ce type de situation. Pour vivre au côté d’une personne évitante, ne la poussez pas à s’ouvrir ou à parler de ses sentiments si elle ne se sent pas prête. Offrez-lui plutôt une oreille attentive et validez ses émotions sans porter de jugement si elle se confie.

Fixer des attentes réalistes
Il est également essentiel de fixer des attentes réalistes lors d’une relation avec un adulte évitant, de ne pas précipiter les choses et de ne pas lui mettre trop de pression. En reconnaissant que son comportement est un mécanisme d’adaptation à la peur du rejet et de la vulnérabilité, en respectant ses limites et en fixant des attentes réalistes, vous pouvez créer un espace sûr et sécurisé pour vous deux.

À retenir au sujet de l’attachement évitant

L’attachement évitant est un type d’attachement qui se caractérise par un manque d’intérêt et une sensation de malaise envers les relations étroites et une vulnérabilité émotionnelle. Une personne ayant ce style d’attachement peut être extrêmement timide, réticente à montrer ses vrais sentiments ou même sembler détachée sur le plan émotionnel. Elle aura aussi tendance à éviter le contact visuel, le toucher ou la proximité physique avec les autres. L’attachement évitant est parfois déclenché par des traumatismes ou des abus subis pendant l’enfance, parmi d’autres facteurs pouvant faciliter son apparition. Lorsque ces manifestations persistent à l’âge adulte, la personne peut avoir des difficultés à nouer des relations interpersonnelles, voire peut développer inconsciemment des relations toxiques sans s’en rendre compte.

Suis-je en dépendance affective ?

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Voici deux mesures clés que vous pouvez adopter pour atténuer l’impact du cycle de l’attachement évitant sur vos relations avec une personne ayant ce profil, ou si vous êtes vous-même concerné :

  • Parlez de votre relation avec votre partenaire et exprimez ouvertement vos émotions.
  • Prenez du temps l’un pour l’autre et donnez la priorité aux moments de qualité plutôt qu’aux moments passés à l’écart.
Il est possible de vivre avec un trouble de l’attachement évitant
Bien que les recherches sur la prévalence du trouble de l’attachement évitant chez les adultes soient peu nombreuses et toujours en cours, il est reconnu que ce trouble est une construction de défense envers des événements de l’enfance. Il est parfois très délicat à reconnaître et à gérer, mais avec une prise en charge adaptée il est malgré tout possible d’améliorer votre relation avec votre partenaire et d’accroître votre confiance en vous si celui-ci a un profil évitant.

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17 témoignages

  1. Super article!
    Pour avoir été en relation (6 mois) avec une personne souffrant d’un attachement évitant, ça a été vraiment trop difficile. Même si à l’époque je n’avais pas conscience de tous ces types d’attachements, franchement, bon courage à toutes les personnes qui vont tenter l’expérience. Rien de plus impossible que de tenter cela avec une personne qui n’en n’a pas du tout conscience et s’attend à ce que l’autre trouve cela normal et « fasse avec ».
    Etonnament, la personne avait eu plusieurs relations longues (4 ans). Contact physique très très difficile, sauf pour le sexe. Mais des moments où on se prenait dans les bras, il fallait presque demander une faveur et quand c’était le cas, elle regardait ailleurs et attendait que ça se passe, horrible. Idem le soir en allant dormir, aucun contact physique ni tendresse accepté. Et au final, cette courte relation a été parcemée de comportements de rejets, de distanciation, de retard à des rendez-vous (d’une heure), « d’oubli » de réponse à des messages cruciaux (confirmation de première rencontre avec mes parents) et des comportements toxiques assez classiques : me rabaisser par moment et se mettre elle sur un piedestal (mais ça, ça ne passe pas du tout avec moi) ou d’autres pour diminuer mes sentiments quand on essayait de discuter de notre relation, je « surréagissais » selon elle. De manière générale un très gros manque d’empathie qui rend la relation amoureuse rapidement impossible. Etonnemment, un jour j’étais fatigué et j’avais subitement eu les larmes aux yeux quand on allait se quitter et elle l’a ressenti et s’est inquiété pour moi et m’a proposé d’aller se poser un peu et de discuter. Ca m’avait surpris venant d’elle.
    Au moment de la rupture, malgré tout ce que j’avais vécu, j’étais en pleur et elle pas du tout. Elle était même surprise que ce soit moi qui pleure alors que c’est moi qui demandait de rompre.
    Il nous arrive de nous recroiser au sport (ma ville est petite) mais elle ne veut plus jamais me parler ni m’adresser de sourire.

    1. Bonjour,

      Merci beaucoup pour votre partage d’expérience. Ce que vous avez vécu semble avoir été très difficile, et cela illustre bien à quel point une relation avec une personne ayant un attachement évitant peut être complexe et douloureuse, surtout lorsque l’autre personne n’est pas consciente de ses propres mécanismes. Il est vraiment courageux de votre part d’avoir tenté de naviguer dans une telle relation, et de reconnaître les moments où vous avez besoin de protéger votre propre bien-être.

      Les comportements que vous décrivez, comme le manque d’empathie, la distanciation physique et émotionnelle, ainsi que les comportements toxiques, peuvent effectivement rendre une relation amoureuse très difficile, voire impossible. Ce sont des situations qui peuvent laisser des marques profondes, et il est compréhensible que cela ait été une expérience éprouvante pour vous.

      Il est intéressant de noter ce moment où elle a montré de l’inquiétude pour vous, ce qui montre que même dans les attachements évitants, il peut y avoir des moments de connexion, bien qu’ils soient souvent rares et peu durables.

      Merci encore pour votre témoignage. Il pourrait aider d’autres personnes à mieux comprendre et reconnaître ce type de dynamique relationnelle. Nous vous souhaitons tout le meilleur dans vos futures relations.

      Prenez soin de vous
      L’équipe de Psychologue.fr

  2. Bonjour,

    a bientôt 50 ans et après avoir consulté de nombreux psys pendant plus de 25 ans, j’ai toujours beaucoup de mal à vivre sans m’isoler constamment, pour ne pas souffrir. Évidemment, ce n’est pas une solution que de refuser la vie. Mais c’est celle que j’ai adopté.
    Je n’ai pas d’enfants et n’ai jamais eu de relation amoureuse sérieuse avant 40 ans (je suis depuis 10 ans avec qqn mais avec appart séparé et il est dépendant de type anxieux), il me reproche de ne pas le présenter à ma famille entre autre (que je ne vois quasiment jamais),de ne pas être tactile, de ne jamais montrer mes sentiments….je me demande si je suis capable d’aimer vraiment un humain tellement je suis à distance de toute émotion. Seuls les animaux ont la capacité de me faire fondre et avec eux je suis câline et gaga (mais pas de peur de rejet/abandon avec eux)
    J’ai eu des parents (géniteurs) extrêmement négligents/absents, j’ai donc appris à me taire et nier mes besoins, ce qui fait qu’aujourd’hui encore, je fonctionne sur le mode passif-agressif car je ne sais pas ce que je veux vraiment ni qui je suis exactement… je me suis tue (j’allais marquer tuée) pour survivre (parents séparés en plus à 6 ans), j’ai également une énorme tristesse en moi qui se réactive au moindre stimuli négatif.
    Avec tout ça, mes lectures, des psys etc…je n’ai jamais réussi à nouer une vie relationnelle correcte.
    Même en amitié, dès que les gens se rapprochent trop, je les fuis, c’est plus fort que moi, je ne supporte pas que qqn se rapproche, je me sens en grand danger; d’ailleurs, je n’invite jamais personne chez moi….j’ai eu aussi beaucoup de difficultés dans ma vie pro (beaucoup de périodes de chômage malgré de bonnes capacités intellectuelles), aucun esprit d’équipe et beaucoup de rébellion…d’auto-sabotage…maintenant que les perspectives sont de moins en moins nombreuses, je me demande comment aborder les prochaines années. J’ai trouvé un job à temps partiel où je suis à 90% en télétravail, ce qui n’arrange pas ma problématique et me maintient dans un isolement certain. Voilà je dépose ce témoignage comme une bouteille à la mer, je me demande bien comment à mon âge déjà avancé tout cela pourrait changer, dois-je me résigner à vivre cette non-vie toute ma vie? Je le crains fortement. Je suis si fatiguée de toute cette introspection durant toutes ces années pour des résultats quasi nuls que je n’ai plus l’énergie de voir à nouveau un énième psy….l’enfance ratée avec des parents absents ou maltraitants me semble quasiment impossible à rattraper, et encore mon sens du contrôle m’a évité de tomber dans les drogues, la prostitution ou autre qui auraient encore plus abimé ma faible estime de moi même. Mais à quel prix ? Celui d’avancer avec une armure pour cacher ma grande faiblesse, et donc d’interagir avec un faux-self en permanence.
    Courage à ceux qui sont dans ce cas là. C’est compliqué vraiment de guérir de telles blessures et nous n’avons pas tous des capacités de résilience extraordinaires comme on le voit dans les belles histoires.

    1. Bonjour Kallia,

      Merci de votre partage poignant et honnête. Votre témoignage reflète un parcours de vie marqué par de nombreuses souffrances, mais aussi par une profonde introspection. Il est compréhensible que, après tant d’années de travail sur vous-même, vous ressentiez de la fatigue et du découragement face à l’idée de poursuivre encore une thérapie.

      Tout d’abord, il est important de reconnaître la force dont vous avez fait preuve pour traverser ces épreuves, même si vous avez l’impression de porter une « armure ». Cette armure, bien que protectrice, vous a peut-être aussi empêché de vous connecter pleinement à vos émotions et aux autres, ce qui semble être une grande source de souffrance pour vous.

      Le chemin vers une vie plus épanouie peut paraître difficile, mais il n’est jamais trop tard pour amorcer des changements, même petits. Il est possible que d’autres approches, différentes de celles que vous avez déjà explorées, puissent vous apporter du soulagement. Par exemple, des thérapies alternatives ou des groupes de soutien pourraient offrir un cadre différent, moins centré sur l’introspection et plus sur la connexion aux autres et l’expérimentation de nouvelles façons d’interagir.

      Concernant votre relation actuelle, il semble que la distance que vous maintenez soit liée à une peur profonde d’être blessée ou rejetée. Travailler sur cette peur, même petit à petit, pourrait vous aider à vous ouvrir davantage à votre partenaire et aux autres sans ressentir ce danger constant.

      Vous n’êtes pas seule dans ce combat, et il existe des ressources pour vous soutenir, même à ce stade de votre vie. La résilience n’est pas un état fixe, mais une capacité qui peut être développée avec le temps, à votre rythme. Il n’est pas question de tout changer d’un coup, mais de commencer par accepter que votre parcours, bien qu’il soit difficile, ne définit pas votre futur de manière irrévocable.

      Continuez à prendre soin de vous et ne vous fermez pas à l’idée qu’un avenir plus doux est encore possible. Parfois, une nouvelle perspective ou un changement de contexte peut offrir des résultats inattendus et bénéfiques.

      Courage à vous dans cette démarche de recherche de bien-être.

      Prenez soin de vous
      L’équipe de psychologue.fr

    2. Hello Kallia,

      Je me retrouve tellement dans votre témoignage… Sauf pour les psys, je n’en ai pas vu pour ça.

      Force à vous, j’espère que vous arriverez à vous apaiser et à vous faire aimer.

      <3

      1. Bonjour Manue,

        Merci de partager votre ressenti avec nous. Nous sommes touchés que vous vous soyez retrouvée dans le témoignage de Kallia. Votre soutien est précieux.

        Vous mentionnez que vous n’avez pas consulté de psychologue pour cela. Quel est le principal obstacle qui vous freine dans cette démarche ? Parfois, en discuter peut apporter de la clarté et votre témoignage peut aussi aider d’autres personnes dans une situation similaire.

        Nous espérons sincèrement que vous trouverez également ce chemin vers l’apaisement et l’amour de soi.

        Prenez soin de vous,
        L’équipe Psychologue.fr

  3. merci beaucoup pour votre message plein de bienveillance !
    je cherche des recommandations de thérapeute sur ma région
    pouve-vous me donner quelques noms de psys spécialisés sur ce problème par mail?
    merci encore!

  4. Enfant placé (père inconnu et mère bipolaire) de mes 2 ans à mes 18 ans j’ai vécu dans plusieurs familles d’accueil dont une maltraitante, j’ai également été séparé de mon frère jumeau à l’âge de 14 ans (qui ne parle plus aujourd’hui depuis plus de 15 ans). J’ai ainsi vécu beaucoup d’abandons et de négligence, j’ai toutefois réussi à surmonter tout cela et à avoir une vie sociale plus ou moins normale : à faire des longues études, à avoir des amis et des petits copains.

    Bien que j’ai toujours eu des comportements timides, mal à l’aise et peu de confiance en moi, je n’avais jamais mis un nom sur l’attachement évitant. Aujourd’hui pourtant j’en ai tous les symptômes. Je me suis mis à mon compte en auto entreprise pour avoir le moins de contact possible avec les autres et être 100% indépendante, je mets toujours une distance émotionnelle avec les gens et je peux paraître bizarre ou vraiment pas à l’aise parfois bien que ça dépende toujours des situations et des gens en face de moi (mon comportement varie), aujourd’hui en couple depuis près de 10 ans je n’arrive plus à avoir de contacts / contacts intimes avec mon conjoint, j’ai toujours très peur d’être en situation de vulnérabilité alors qu’au début de la relation tout allait bien au fil du temps j’ai été de moins en moins à l’aise (ce qui devrait être l’inverse), depuis que nous avons eu notre fils il y’a deux ans je me sens étouffée, la routine me fait peur, peur de perdre mon autonomie, ma liberté. J’ai qu’une envie c’est de m’isoler. Je n’arrive plus a faire l’amour donc il me fait constamment du chantage et me met la pression ce qui accentue encore plus mon comportement évitant. Maintenant il veut me quitter car je suis devenu trop distante.

    Malheureusement je n’arrive pas à contrôler ce besoin d’isolement et de solitude.

    J’ai le sentiment que pour aller bien je dois rester seule toute ma vie pour éviter tout cela, comme si ça me permettait de ne rendre de compte à personne, de garder le contrôle de mes émotions et de maîtriser les situations de vulnérabilité.

    Merci pour votre article qui m’aide à comprendre beaucoup de choses

    1. Bonjour Nelly,

      Merci beaucoup pour votre partage. Votre histoire témoigne d’une grande force et d’une résilience admirable malgré les épreuves et les traumatismes que vous avez traversés. Le fait d’avoir identifié un schéma d’attachement évitant est déjà un pas important vers la compréhension de vos mécanismes émotionnels et relationnels.

      Ce que vous décrivez — cette peur de la vulnérabilité, ce besoin de distance émotionnelle, et cette sensation d’étouffement dans la routine — sont des défis que rencontrent de nombreuses personnes ayant un attachement évitant, souvent ancré dans des expériences passées de négligence et d’abandon. Il est compréhensible que ces expériences aient façonné vos relations aujourd’hui, y compris avec votre conjoint.

      Il est normal de chercher à se protéger après tant de douleurs et de séparations, mais il est aussi possible de trouver un équilibre où vous ne devez pas choisir entre la solitude et l’intimité. Un accompagnement thérapeutique, comme une thérapie cognitivo-comportementale (TCC), pourrait vous aider à explorer ces blocages et à trouver des moyens d’être en relation tout en respectant votre besoin de liberté et de sécurité émotionnelle. Cela pourrait aussi vous apporter un espace pour traiter les pressions que vous ressentez au sein de votre couple.

      Prenez le temps de vous écouter, de respecter vos émotions, et n’hésitez pas à chercher du soutien pour traverser ces moments difficiles. Vous n’êtes pas seule face à ces défis.

      Prenez soin de vous.
      L’équipe de Psychologue.fr

  5. Bonjour à tous,

    Je sors d’une relation de 8 mois avec une personne à l’attachement évitant. Elle m’a parlé de ses douleurs passées, mais je n’en avais pas conscience au début. Il y avait également une difficulté supplémentaire : un écart d’âge de 15 ans entre nous. Je suis moi-même dépendant affectif, j’en ai conscience. Nous nous voyions uniquement quand elle le voulait, quand elle avait le temps, ou quand elle n’avait plus rien d’autre à faire. Je n’étais pas sa priorité. Elle préférait voir ses copines et sa famille, même si j’avais des nouvelles tous les jours. Nous avons vécu des moments très forts et intenses en termes d’émotions, comme des week-ends à deux, mais une fois rentrée chez elle, c’était silence radio et elle redevenait froide pendant 2 ou 3 jours, jusqu’à revenir me dire qu’elle m’aime et que je lui manque.

    Elle ne voulait jamais de câlins, mais commençait à les apprécier. Au niveau sexuel, il n’y avait aucun préliminaire, c’était toujours axé sur la performance, sans sentiments. Elle ne me regardait jamais dans les yeux, toujours les mêmes positions, et il y avait des endroits où je ne pouvais pas la toucher, car elle se raidissait. Lors de ses « crises liées à son attachement évitant », elle me demandait de partir immédiatement de chez elle, car elle avait besoin de liberté.

    J’ai souvent eu des rendez-vous avec elle où elle arrivait en retard, sans jamais proposer quoi que ce soit, avec des annulations de dernière minute, et des crises où elle m’accusait de l’étouffer. Le point final a été lorsqu’elle m’a dit que nous n’étions pas compatibles et que si je restais avec elle, je souffrirais, malgré le fait que je lui manque et qu’elle m’aime. Je suis content car je pense l’avoir aidée à progresser dans ses sentiments et dans l’intimité, dans le sens où elle s’est plus livrée qu’avec ses précédentes relations, tant sur le plan émotionnel que charnel.

    Depuis deux semaines, elle a tenté quelques actions insignifiantes sur les réseaux sociaux, essayant probablement de reprendre un pseudo-contact ou de tâter le terrain. Mais pour moi, c’est bien trop toxique, malgré mon attachement. Sans aide extérieure, j’ai peur qu’elle ne s’en sorte pas. Elle a eu 4 histoires d’une durée maximum d’un an. Cela explique beaucoup de choses.

    1. Bonjour Nicolas,

      Merci de partager ton expérience avec autant de détails et de sincérité. Il est évident que tu as traversé une relation très complexe et émotionnellement exigeante, surtout en étant conscient de ta propre dépendance affective. La dynamique que tu décris avec une personne à l’attachement évitant peut être extrêmement difficile à vivre. Tu as dû te sentir souvent rejeté ou en attente, ce qui peut intensifier cette dépendance affective.

      Il est tout à fait normal d’avoir l’impression d’avoir aidé l’autre à progresser, mais en même temps de ressentir que la relation t’a beaucoup coûté. Le besoin d’espace, les retards, les annulations, et l’absence de priorisation sont des signes d’un profond décalage entre vos besoins émotionnels respectifs. Le fait qu’elle t’aime tout en te disant que vous n’êtes pas compatibles montre bien la confusion dans laquelle elle peut être, et cela peut rendre la situation d’autant plus douloureuse pour toi.

      La question de savoir si elle peut « s’en sortir » sans aide extérieure est légitime, mais ce qui compte avant tout, c’est ta propre guérison et la reconnaissance de tes besoins. Il semble que tu sois déjà sur la voie de cette prise de conscience en reconnaissant la toxicité de cette relation malgré ton attachement. Continuer à t’en protéger est essentiel pour toi.

      N’hésite pas à chercher un soutien pour toi-même, notamment pour travailler sur cette dépendance affective que tu as identifiée. Ce travail sur toi peut t’aider à vivre des relations plus équilibrées et satisfaisantes à l’avenir.

      Prenez soin de vous
      L’équipe de Psychologue.fr

  6. Bonjour,
    Cela fait presque 7 ans que je compose avec un homme qui a un comportement évitant. Les ruptures se sont succédées mais nous avons jamais réussir à mettre un point final à notre relation.
    Les premières semaines de notre relation étaient magiques et j’étais loin de m’imaginer cette longue traversée du désert. Malheureusement les promesses non tenues de ne pas reproduire les mêmes erreurs, le manque de communication, d’empathie (de sa part) je pense que cette traversée du désert n’aura jamais de fin.
    Je lui reprochais de me traiter comme une option, de ne pas m’accorder assez de temps. Il ne m’a jamais dit je t’aime. Je sais néanmoins qu’il a des sentiments pour moi. J’ai appris à décrypter ses gestes comme lorsqu’il sourit un peu gêné, lorsqu’il rigole bêtement ou qu’il me taquine. Lorsqu’il a peur que je me fasse mal etc..tout ça sont je pense des signes qu’il a des sentiments.
    Nous nous reprochons de ne pas nous comprendre. Lui me dit que je devrais l’accepter tel qu’il est et moi je n’arrive pas à me contenter des miettes qu’il me donne. Rabaisser mon niveau de besoins à son niveau n’est pas gérable. J’ai pourtant essayé mais mon amour pour lui est tellement fort que je ne peux pas me contenter de le voir quand lui se sent à nouveau en confiance c’est à dire tous les 3 semaines à peu près.. Notre relation est tellement fusionnelle lorsqu’on se voit que ça l’effraie.
    Il a besoin de prendre ses distances pour revenir. Lors de notre dernière rupture il a réalisé qu’il pouvait me perdre car contrairement aux autres fois je n’ai pas donné signe de vie pendant 6 mois. A la suite de cette longue rupture, on s’est remis ensemble avec de sa part une vraie intention de faire des efforts pour qu’on se voit plus souvent.
    C’est ce qui s’est donc passé, nous nous sommes vus pratiquement tous les week-ends. Ça a duré 1 mois et demi à ce rythme. Puis rebelote avant de partir pour 15 jours de vacances pour rejoindre ses amis, il m’a proposé qu’on se voit avant son départ pour quelques heures (4 heures) alors que nous aurions pu nous voir au moins 24h vu qu’il avait 2 jours de repos puis 2 jours de travail avant de partir en vacances (vacances déjà programmées lorsque nous étions plus ensemble). Nous nous sommes fâchés et depuis il ne veut plus me parler.
    Je me sens complètement démunie. Je ne sais pas comment composer avec ses besoins et les miens. Je n’ai pas envie de le perdre définitivement.
    Il est heureux avec moi je le sens dans mes tripes mais lorsque je lui en demande plus que ce que lui est capable de me donner ça cré de gros conflits et ça nous rend tous les deux malheureux.
    Je précise qu’il n’a jamais eu de relation aussi longue. Il n’a jamais vraiment été en couple et n’a jamais eu d’enfants. il a 53 ans.

    1. Bonjour Sonia,

      Nous comprenons à quel point cette situation doit être difficile et douloureuse pour vous. Composer avec un partenaire qui a un comportement évitant, tout en ressentant un amour profond, peut créer un véritable tiraillement entre vos besoins et ceux de l’autre. Vous décrivez une relation pleine d’intensité mais aussi de frustrations récurrentes, avec des moments de grande proximité qui, paradoxalement, semblent effrayer votre partenaire.

      Il est clair que vous êtes profondément attachée à lui, et que vous percevez des signes, même subtils, de son affection. Cependant, vous vous trouvez dans une situation où vos besoins émotionnels ne sont pas pleinement satisfaits, malgré les efforts que vous avez fournis pour essayer de vous adapter. Ce sentiment de recevoir « des miettes » est compréhensible, car une relation saine nécessite un équilibre entre donner et recevoir.

      La peur de perdre définitivement quelqu’un que vous aimez est tout à fait naturelle, mais il est aussi important de réfléchir à ce que cette relation vous apporte réellement sur le long terme. Il semble que la dynamique entre vous, bien que forte, soit basée sur des cycles de rapprochement et d’éloignement, ce qui est épuisant émotionnellement. Peut-être qu’un travail sur la communication entre vous, ou même une aide extérieure comme une thérapie de couple, pourrait permettre d’apaiser certaines tensions et d’explorer des pistes pour trouver un équilibre.

      Prenez soin de vous
      L’équipe de Psychologue.fr

  7. Je sais que j’ai un comportement de type fuyant, que j’ai besoin de ressentir de la sécurité dans ma relation.
    Je n’aime pas spécialement être touchée par les autres (main sur l’épaule ou même la bise, me parfois me gêner).
    Seul mon partenaire et mes enfants ont le droit de me toucher sans que ça me dérange vraiment.
    Niveau émotionnel, je peux parler de sentiment mais j’ai des limites. Faut pas me bombarder de questions et ne pas accepter mes réponses… Cela ne sert à rien poser la question, si la réponse ne peut pas être entendue. Je suis sans filtre par moment, mais jamais agressive dans mes réponses (enfin j’en ai pas l’impression). Je n’ai pas de véritable juste milieu… Je prends des décisions brutes quand je suis en colère… Même si je sais que ma colère redescendra rapidement. C’est comme une mini crise. Je redescends très vite après avoir exprimé ce qui me gênait.
    Je vis les conflits de façon agressives au fond de moi et je ne comprends pas toujours pourquoi mon partenaire me dit que ce n’était pas une véritable dispute. Pour moi, du moment ou mon partenaire me reproche de le mettre de côté, où de ne pas prêter attention à ses petites distances, alors qu’il aurait pu m’expliquer que quelque chose ne va pas en lui, en fonction de ses besoins. Je l’aurais compris s’il me l’aurais dit de façon clair et de façon bienveillante !.
    Mais s’il me dit sous forme de reproches ou avec des mots agacés et agressif… Automatiquement, je le vis mal au fond de moi et je me ferme automatiquement à toutes discussions pour me protéger, mais j’essaie de comprendre d’abord la situation.
    Puis si je vois que certaines actions de sa part ne sont pas correctes et sous forme de manque de respect, je prends donc une décision ferme et radicale de l’éloigner de moi, car j’aurais ce besoin de me retrouver seule pour me calmer.
    Il est vrai, qu’à chaque « dispute » difficile à gérer au fond de moi, je prendrais la fuite pour me ressourcer et me consacrer à une activité qui me fera du bien mentalement et psychologiquement ( le chant). Mon partenaire me dira que je ne souffre pas comme lui de cette séparation et il n’a pas complétement tord, car je me refuse de laisser mes émotions négatives gâcher ma journée et j’irai plutôt les évacuer dans ma passion.
    Automatiquement, mon partenaire pensera que je ne l’aime pas assez car je paraît distante lors des disputes et des séparations, mais pour autant, je réponds à tous ses messages ainsi qu’à ses appels.
    Alors j’explique à mon partenaire, que je ne vis pas les choses émotionnellement comme lui, donc cela ne sert à rien de me comparer à lui!! Que mon amour peut tjs exister mais que j’ai besoin d’être autant rassurée que lui, mais par d’autres façons de faire. On doit juste essayer de se comprendre et de comprendre les besoins et les limites de l’autre!.
    Il m’arrive de me sentir agacée quand mon partenaire fait des monologues et qu’il rabâche à longueur de temps son point de vue. J’ai beau lui expliquer que sa vision des choses, je peux le comprendre mais pas spécialement l’accepter, car nous sommes aussi différents.
    Maintenant, ce que je trouve très courageux chez mon partenaire, c’est que lors de nos minis crises « d’identité » et « d’égo », c’est toujours lui qui va remettre le dialogue entre nous. Moi je n’y arrive pas, de peur de me prendre un vent, d’où mon attitude de comportement fuyant. Mais j’en suis régulièrement reconnaissante face à ça et je lui dis.
    Mes sentiments ne disparaissent pas lors de ses engueulades, c’est juste que je prends de la distance émotionnelle pour me ressourcer.
    Je sais que si j’apprends à contrôler mon agencement, j’avancerai autrement. Mais pour le moment c’est encore difficile d’accepter d’entendre des critiques et parfois des jugements de la part de la personne que j’aime. Je préfèrerais qu’il m’explique plutôt ses besoins et qu’il me dise comment je pourrais lui apporter cela, plutôt que de me balancer en pleine tête son agacement, car moi j’ai l’impression de devoir porter un double poids sur mes épaules et ça pèse extrêmement lourd et je mets un terme à la relation, car j’ai plus l’impression qu’il me demande de devenir une personne à son image.
    Parfois il m’arrive de ressentir un fort besoin de m’isoler dans mon monde à moi, pour me ressourcer et je ne sais pas toujours comment lui demander ça, sans le vexer et sans qu’il pense que je veux l’évincer. J’ai juste de me ressourcer seule, telle une personne introvertie.
    Je précise tout de même, que j’aime gérer ma vie et que je n’ai pas toujours confiance aux autres. Je reste méfiante et j’analyse en permanence ce qui m’entoure. J’adore analyser le comportement humain et mon intuition se trompe rarement, même si je ne le dis pas forcément.

    1. Bonjour Marie Isabelle,

      Vous avez une très bonne capacité à analyser votre comportement et à reconnaître vos besoins, notamment en matière de sécurité et d’espace dans votre relation. Ce que vous exprimez montre à quel point il est parfois compliqué de concilier votre manière de gérer les émotions avec celle de votre partenaire, surtout lorsque des conflits surgissent. Vous semblez accorder une grande importance à la protection de votre bien-être, en prenant du recul et en vous isolant, ce qui est tout à fait compréhensible. Il est normal d’avoir besoin de moments pour soi, surtout si cela vous permet de retrouver un équilibre émotionnel.

      Vous évoquez cette impression de vivre les conflits de manière intense, voire agressive intérieurement, tout en ayant besoin de vous ressourcer seule. Il est tout à fait légitime de vouloir s’éloigner pour retrouver son calme. Ce qui ressort également, c’est la difficulté que vous semblez éprouver à gérer certaines remarques ou critiques, surtout quand elles sont formulées sous forme de reproches. Ce besoin que vous exprimez de recevoir des explications claires et bienveillantes de la part de votre partenaire est tout à fait légitime. Cela montre que vous souhaitez maintenir un respect mutuel dans la relation, même lors des moments difficiles.

      Vous semblez avoir une grande sensibilité face aux échanges émotionnels, et le fait que votre partenaire puisse interpréter vos moments de distance comme un manque d’amour peut naturellement créer des malentendus. Vous avez, de votre côté, une façon différente de gérer les émotions : plutôt que de vous laisser submerger par elles, vous choisissez de les évacuer à travers vos passions, comme le chant. C’est un mécanisme sain pour préserver votre équilibre. Peut-être serait-il bénéfique d’aborder avec votre partenaire cette différence dans vos manières de ressentir et de réagir, afin qu’il puisse comprendre que vos moments de retrait ne sont pas synonymes de désintérêt, mais simplement une manière pour vous de mieux gérer la situation.

      Votre réflexion sur l’importance de la communication est très intéressante. Vous semblez consciente que, malgré vos comportements de fuite ou de retrait, il est essentiel de trouver des moyens de mieux vous comprendre avec votre partenaire. Votre reconnaissance de ses efforts pour rétablir le dialogue montre que vous appréciez cette volonté de renouer le lien, même après des moments de tension.

      Peut-être qu’une piste à explorer serait de réfléchir à comment vous pourriez mieux exprimer, au moment des disputes, votre besoin d’espace sans que cela soit interprété comme une volonté de vous éloigner définitivement. Trouver un équilibre entre votre besoin de vous protéger et celui de votre partenaire de sentir que vous êtes toujours présente dans la relation pourrait renforcer encore plus votre complicité. Cela pourrait aussi atténuer certains des malentendus qui surviennent lorsqu’il ressent une distance émotionnelle de votre part.

      Avez-vous déjà essayé de parler de cette différence de gestion émotionnelle avec lui dans un moment de calme ? Cela pourrait permettre de poser les bases d’une compréhension plus profonde, tout en respectant vos limites et les siennes.

      Prenez soin de vous
      L’équipe de Psychologue.fr

    2. Bonjour Marie, j’ai du relire 3 fois ton commentaire tellement j’ai l’impression de me reconnaitre.
      Je pense et réagit exactement de la même façon que toi et mon conjoint (en couple de puis 14 ans) ne me comprends absoluement pas puisque lui est plutôt hypersensible et controlant…
      Des fois je me demande pourquoi on s’inflige ça tous les 2 car malgré l’amour intense notre couple est explosif et souvent conflictuel…

      1. Bonjour Nodré,

        Nous vous remercions d’avoir partagé votre expérience. Il est souvent rassurant de se reconnaître dans le vécu d’une autre personne, cela nous rappelle que nous ne sommes pas seuls dans nos ressentis. Dans votre situation, il semble qu’il y ait une dynamique complexe en jeu entre vous et votre conjoint. Avez-vous déjà eu l’occasion d’explorer ensemble les raisons sous-jacentes à cette tension dans votre couple ?

        Il est compréhensible que la différence entre un tempérament hypersensible et un besoin de contrôle puisse générer des conflits. Quelles stratégies avez-vous déjà mises en place pour tenter de mieux vous comprendre l’un l’autre ?

        L’amour intense que vous décrivez peut être un pilier fort pour traverser ces difficultés ensemble. Comment pourriez-vous transformer les moments de conflit en opportunités de croissance pour votre couple ?

        Prenez soin de vous.

        L’équipe Psychologue.fr

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